Cors : grêve au bloc opératoire de l'hôpital de Bastia pour réclamer des infirmiers supplémentaires

Une quarantaine de personnes -infirmiers anesthésistes, infirmiers de bloc, aides-soignants- participent au mouvement pour demander des effectifs supplémentaires, indique un gréviste interrogé jeudi par APM Santé.

"Le soir, à partir de 17 heures, il n'y a plus qu'un infirmier anesthésiste pour le bloc et la salle de réveil, alors qu'il en faudrait au moins deux. Les effectifs sont à peine suffisants pour assurer le programmé, alors pour les urgences... On n'arrive pas à prendre nos congés et nos RTT. Le personnel est à bout", explique cet infirmier.

Outre des effectifs supplémentaires à l'année, les grévistes réclament un renfort ponctuel en intérimaires pour faire face à la saison d'été : "En juillet et en août, la population sur l'île est multipliée par cinq et les passages aux urgences de Bastia -le seul hôpital de Haute-Corse- sont multipliés d'autant".

Interrogé par APM Santé, le directeur adjoint de l'hôpital, André Queyrel, estime pour sa part qu'il n'y a "pas d'explosion de l'activité l'été". "Les urgences sont plus nombreuses, mais les opérations programmées le sont moins, ce qui équilibre les choses", explique-t-il.

Selon lui, la situation s'est récemment tendue suite à l'absence prolongée pour maladie de trois infirmiers anesthésistes. "Pour y faire face, nous avons recentrer sur le bloc des infirmiers anesthésistes qui avaient été historiquement affectés à d'autres services et nous avons engagé une infirmière intérimaire", explique-t-il.

Un audit sur le fonctionnement du bloc est par ailleurs en cours, indique André Queyrel. "Nous avons demandé à un médecin et à une surveillante du CHU de Nice de venir examiner la situation, de réfléchir à une réorganisation du bloc, de former et accompagner le personnel".

"Aucun élément objectif ne permet actuellement de dire qu'il faut des besoins supplémentaires. Les personnels sont à jour de leurs congés et de leurs RTT pour 2003 et l'activité du bloc est stable par rapport aux autres années (...). Il faut mettre les chiffres à plat. Nous verrons ce que dit la mission d'accompagnement, qui doit rendre ses conclusions à la fin du mois", précise André Queyrel./ib