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INFOS ET ACTUALITES

Contamination de soignants par le VHB

Publié le 10/05/2008

L'InVS a mis en ligne sur son site internet (www.invs.sante.fr) un bilan d'une dizaine de pages sur la surveillance jusqu'au 31 décembre 2007 des contaminations professionnelles des personnels de santé par le VHB, mais également par le VIH et par le virus de l'hépatite C (VHC).

Pour le VHB, l'absence de signalement de contamination professionnelle de soignants "pourrait s'expliquer par l'existence d'une vaccination qui est obligatoire" depuis 1991, commente Florence Lot, du département des maladies infectieuses de l'InVS.

"Mais compte tenu du taux de couverture vaccinale qui n'est pas de 100%, de la possibilité de non réponse à cette vaccination et du caractère particulièrement transmissible de ce virus, ceci ne reflète sans doute pas la réalité", ajoute-t-elle.

La spécialiste avait indiqué à l'APM qu'on pouvait estimer à moins d'une dizaine le nombre de séroconversions professionnelles par le VHB qui devraient être déclarées par an.

Florence Lot rappelle donc la nécessité que tout médecin déclare à l'InVS toute contamination par le VHB chez un personnel de santé dont il aurait connaissance.

Le bilan pour le VIH fait état de 14 séroconversions déclarées depuis 1983 chez des soignants et de 34 infections présumées, sachant que la dernière infection présumée déclarée remonte à 2001 et la dernière séroconversion à 2004.

Pour le VHC, 61 séroconversions professionnelles chez des soignants ont été recensées depuis 1991, dont 46 au contact d'un patient source connu comme étant infecté par le VHC au moment ou à la suite de l'accident d'exposition au sang (AES). Le nombre annuel de séroconversions VHC est compris entre 0 et cinq depuis les 10 dernières années.

Les contaminations par le VIH concernent une majorité de femmes, d'infirmières exerçant en Ile-de-France et dans des spécialités diverses. Pour celles par le VHC, les femmes et en particulier les infirmières sont également les premières touchées, les services les plus représentés étant les services d'hémodialyse et d'hépato-gastroentérologie, avec une répartition des cas assez dispersée sur le territoire mais néanmoins une prépondérance en Ile-de-France.

Les tâches en cours au moment de l'AES sont le plus souvent des prélèvements sanguins, mais aussi des injections, du rangement, du nettoyage, du transport de déchets et des poses ou déposes de perfusion. Les matériels en cause sont essentiellement des aiguilles creuses contenant du sang.


Source : infirmiers.com