C’était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, votée ensuite dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale 2023. Prévu pour début 2024 mais finalement expérimenté dans les Hauts-de-France, avant d’avoir été généralisé en juin, le « bilan prévention » peine à trouver son public. Gratuit, il cible trois âges clés de la vie, identifiés au sein de tranches d’âge : de 18 à 25 ans, de 45 à 50 ans, et de 60 à 65 ans ou 70 à 75 ans, rappelle le ministère de la Santé dans un communiqué. Ces âges clés correspondent à des moments propices pour repérer certaines problématiques de santé : troubles en santé mentale au moment de l’entrée dans la vie étudiante ou active pour les plus jeunes, apparition des maladies chroniques, perte d’autonomie ou risque d’isolement…
« Temps d’échange privilégié avec un professionnel de santé » de 30 à 45 minutes, ce bilan de prévention permet de « faire le point sur ses habitudes de vie (nutrition, sommeil, activité physique, addictions, bien-être mental et social, santé sexuelle) et de développer les bons comportements grâce à des conseils adaptés », non seulement à l’âge et à la situation individuelle. L’objectif étant de rendre chaque Français acteur de sa santé en identifiant les facteurs de risque menant à l’apparition de maladies chroniques, en programmant les dépistages et éventuels rappels vaccinaux, et en prévenant une éventuelle dégradation de la santé mentale. Ces bilans sont aussi pensés comme un dispositif pour lutter contre les inégalités d’accès aux soins. 21 millions de Français seraient ainsi concernés.
Un bilan en 3 étapes
Les infirmiers font partie, avec les médecins, les pharmaciens et les sages-femmes, des professionnels habilités à réaliser ces bilans de prévention. L’échange se déroule en 3 étapes : le repérage des risques individuels via un auto-questionnaire rempli par le patient, l’identification de deux sujets de prévention prioritaires, et la rédaction du plan personnalisé de prévention, qui inclut des objectifs pour réduire les facteurs de risque ciblés. Pour rappel, selon l’arrêté du 28 mai 2024 qui définit les modalités du dispositif, ces entretiens sont facturés à hauteur de 30 euros en France métropolitaine et à hauteur de 31,50 euros en Outre-mer, entièrement pris en charge par l’Assurance maladie. Les infirmiers volontaires pour les réaliser sont invités à se connecter sur Santé.fr afin de se faire connaître.
Quelque 13,7 millions de Français seront par ailleurs directement invités par l’Assurance maladie et par la Mutuelle sociale agricole pour y avoir recours. Les autorités sanitaires ont également lancé une campagne de communication pour mieux faire connaître le dispositif.
PRENDRE SOIN DES SOIGNANTS
La santé et la qualité de vie au travail, une priorité au CHU de Nice
AFFAIRE JUDICIAIRE
Strasbourg : une infirmière mise en examen pour meurtre sur deux patients
SECRÉTARIAT INTERNATIONAL DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS DE L'ESPACE FRANCOPHONE
Rendez-vous au 9e Congrès mondial des infirmiers francophones
DÉBAT VIDÉO
Infirmier en psychiatrie : un métier motivant au-delà de la crise