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GRANDS DOSSIERS

Cas clinique – Kystes pubiens et maladie de Verneuil

Publié le 23/03/2016
cas clinique Verneuil

cas clinique Verneuil

cas clinique Verneuil

cas clinique Verneuil

Docteur Stephane Grandadam

Docteur Stephane Grandadam

cas clinique Verneuil 2

cas clinique Verneuil 2

Stéphane Grandadam, chirurgien viscéral, digestif et général à la Clinique Saint- François d'Haguenau, nous explique les bénéfices de l'usage du pansement HydroTac® chez une patiente atteinte de la maladie de Verneuil ayant subi une incision pubienne large et présentant de fortes douleurs post-opératoires.

Le contexte de la maladie

Le Dr Grandadam nous expose un cas clinique difficile sur une patiente atteinte de la maladie de Verneuil.

C’est une jeune fille que j’ai connue lorsqu’elle avait 13 ou 14 ans, souffrant d’une maladie de Verneuil. C'est une maladie des glandes sudoripares, souvent localisée au niveau du pubis, des aisselles, parfois au niveau du cou ou encore des fesses. Au départ la maladie était localisée aux aisselles, je l’avais donc déjà opérée à l’époque. Aujourd'hui, à 18 ans, cette jeune fille a développé la maladie au niveau du pubis et des creux inguinaux, avec des abcès toutes les deux semaines. La seule solution a été de faire une excision large. La patiente est restée 3 semaines avec des pansements HydroTac® et une sonde urinaire. C’était une plaie propre qui a bien bourgeonné.

Au départ, nous avons utilisé un pansement hydrofibre et la patiente était algique. Nous étions alors obligés de faire les pansements sous morphine. Puis Lucia, déléguée à l’Information Médicale des laboratoires Hartmann, est venue et nous a mis à disposition de l’HydroTac® en grande plaque. Au bout d’une semaine nous avons pu arrêter les antalgiques, à l’exception du paracétamol, lors du changement du pansement. Vingt et un jours après les résultats étaient probants. Evidemment l’aspect local n’est pas le meilleur qui soit. Il y avait encore un gros œdème vulvaire pendant plusieurs semaines après, mais la cicatrisation était tout de même très bonne. La patiente a pu rentrer chez elle rapidement. Je la vois encore aujourd’hui car elle fait malheureusement quelques abcès sur les cuisses, à cause de sa maladie, mais concernant le pubis, la cicatrisation est correcte. Il y a évidemment des séquelles esthétiques assez lourdes pour une jeune fille de 18 ans mais elle n’a plus d’abcès au niveau des zones excisées et elle vit à peu près normalement.

La technique opératoire

La maladie de Verneuil, nous l'avons précisé, se localise souvent au niveau du pubis, des aisselles, parfois même au niveau du cou ou encore des fesses. Il faut donc exciser largement et aller jusqu’au plan aponévrotique pour enlever toutes les glandes. Le tissu de granulation qui se reforme ensuite ne contient plus de glandes apocrines donc il n’y a plus d’infections.

L’hydrothérapie semble faire gagner plusieurs semaines en terme de vitesse de cicatrisation sur un kyste sacro-coccygien (par exemple).

L'apport d'Hydrotac® sur cette histoire clinique

Forte algie suite à une excision large : patiente âgée de 18 ans, atteinte de la maladie de Verneuil. Fortes douleurs post-opératoires suite à une excision large.

J1 - Hidrosadénite pubienne. Excision large pour ôter des abcès sur le pubis et les creux inguinaux.

Histoire de la plaie : la plaie est très large, profonde, douloureuse en post-opératoire. Le traitement local initial est un pansement hydrofibre.

Traitement et évolution : la plaie est large, creusée et la douleur est forte. L’objectif du traitement et de diminuer la douleur de la patiente notamment lors du changement de pansement mais également de façon générale. Il faut également relancer rapidement le processus de cicatrisation. Le protocole mis en place est Hydrotac® : un changement quotidien.

Résultats cliniques : après une semaine de traitement, la douleur a quasiment disparu, la plaie est propre et le bourgeonnement naissant est bon. La profondeur et la largeur de la plaie diminuent à vue d’œil. Le traitement par HydroTac® a été mis en place sur les 3 premières semaines afin de lancer le processus de cicatrisation de la façon la plus optimale possible.

J 21- Bonne amélioration.  La plaie est moins large, le bourgeonnement est bon.

Un apport bénéfique : grâce à ses propriétés hydro-apaisantes et sa capacité auto-adhésive qui s’adapte partout, HydroTac® a favorisé la formation du tissu de granulation et a permis à cette plaie très profonde de se refermer rapidement et sans douleur.

J+3 mois -  Bonne cicatrisation. Gros œdème vulvaire.

Stéphane GRANDADAM Chirurgien viscéral, digestif et général Clinique Saint-François d'Haguenau


Source : infirmiers.com