Canicule : L'insee confirme la surmortalité, les urgentistes demandent des excuses publiques

Ce sont 549.600 décès qui ont été enregistrés en France métropolitaine, soit 15.417 de plus qu'en 2002 (+3%). "C'est bien sûr la canicule qui a le plus fortement contribué à la hausse des décès", affirment les experts de l'Insee qui confirment ainsi les premières estimations des victimes de la vague de chaleur du mois d'août.

De plus, le bilan 2003 montre que les 15.000 morts du mois d'août n'étaient pas des personnes dont le décès se serait produit dans les derniers mois de l'année. Le nombre de morts n'a pas baissé les mois suivants. "Il n'y a pas eu de sous-mortalité pendant les mois qui ont suivi la canicule", estiment les experts.

Après la parution de ces chiffres, l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France (Amuhf) a réagi, constatant que ce que les urgentistes disaient lors de la canicule était "juste et véridique". Ils réclament pour cela des excuses publiques.

"Nous demandons des excuses publiques de la Nation de la part de tous les responsables sanitaires et sociaux qui, au plus haut niveau de la hiérarchie de l'Etat et de l'Administration, ont tenté de minimiser les conséquences de la canicule", déclare l'association dans un communiqué.

"Les responsables de santé publique qui ont osé prétendre qu'il n'y aurait pas de surmortalité doivent quitter leur fonction. En effet, nous ne pouvons avoir confiance en des personnes qui tentent d'orchestrer des mensonges d'Etat", déclare le Dr Patrick Pelloux, président de l'Amuhf./yg