"En interne, on s'est bien coordonné et c'est ce qui a fait la qualité de notre réponse", a déclaré la directrice générale, venue devant la commission d'enquête avec l'ancien secrétaire général de l'AP-HP, Dominique Deroubaix, qui assuré son intérim pendant une partie de la crise, mais s'est peu exprimé lors de cette audition.
"On a raisonné, on s'est coordonné tout seul", a-t-elle reconnu, alors que plusieurs députés, comme l'UMP Pierre Lasbordes (Essonne) et le socialiste Jean-Paul Bacquet (Puy-de-Dôme), ont souligné le "cloisonnement" des interventions des différents intervenants de la santé durant la crise.
A la suite des premiers cas d'hyperthermie constatés, le jeudi 7 août, Dominique Deroubaix a demandé aux hôpitaux de prendre des mesures de type Plan blanc et le Pr Jean Carli, responsable des urgences, a diffusé vendredi 8 un protocole de prise en charge. Lors d'une réunion de la cellule de crise le lundi 11 août, il a été décidé le report des interventions programmées, la réouverture de lits fermés et la mobilisation de personnels, a indiqué Rose-Marie Van Lerberghe.
Elle a ajouté qu'elle s'était vraiment rendu compte de l'ampleur de la crise en se déplaçant dans des services d'urgence à partir du dimanche 10 août et en constatant l'afflux continu de patients au service d'urgence. Elle a estimé qu'il y avait un écart important entre le récit fait par téléphone et la vision des difficultés et a indiqué qu'elle avait incité la directrice adjointe du cabinet du ministre de la Santé, Anne Bolot-Gittler, à effectuer une visite sur place.
La directrice générale de l'AP-HP a souligné la difficulté, à ce moment-là, à apprécier la situation dans sa globalité. "Nous n'avions pas de mesure du phénomène global", a-t-elle reconnu, indiquant que le 11 août, elle restait fixée sur une estimation de 50 morts et le 13 août sur 140 morts.
Elle a souligné qu'en une semaine, les hôpitaux de l'AP-HP avaient traité 2.400 cas d'hyperthermie, sur lesquels 2.050 ont donné lieu à une hospitalisation, ce qui représente l'activité d'"un gros hôpital".
Les deux hôpitaux gériatriques, Bretonneau (Paris XVIIIème) et Vaugirard (XVème), n'ont recensé aucun décès, notamment grâce à la mise en place, à partir du 8 août, d'un protocole de soins infirmiers très prenant (prise de température quatre fois par jour, perfusion en cas de température de plus de 38 degrés), si bien que deux tiers des patients ont été placés sous perfusion, a-t-elle fait remarquer.
Elle a rendu hommage au travail des personnels de l'AP-HP, soignants comme administratifs et techniques, qui ont fait preuve d'une "créativité fabuleuse" durant cette période.
Interrogée par plusieurs députés sur les dysfonctionnements révélés par cette crise, Rose-Marie Van Lerberghe a d'abord estimé qu'il n'y avait eu "aucun dysfonctionnement", puis s'est refusée à porter une appréciation sur le travail de personnes extérieures à l'AP-HP./hm
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Canicule : La directrice de l'AP-HP loue la gestion interne de la crise
Publié le 13/11/2003
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Source : infirmiers.com
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