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Cancer de la peau : sortez couverts !

Publié le 06/07/2016

Pour les départs en vacances, le soleil est aussi au rendez-vous (du moins en principe). Mais attention à ne surtout pas oublier la crème solaire, les lunettes et le chapeau. Chaque année, près de 10 000 nouveaux cas de cancer de la peau sont diagnostiqués…

70 % mélanomes résultent d'une exposition excessive aux rayons du soleil.

Depuis 30 ans, le nombre de cancers de la peau augmente de façon inquiétante. Une tendance qui s’explique par un effet de mode, les adeptes du bronzage s'exposant dangereusement aux ultraviolets (UV), qu'il soient solaires ou artificiels. La durée, la fréquence d’exposition ainsi que le phototype de la peau représentent en effet les principaux facteurs de risque. Par ailleurs, l'Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) rappelle que jusqu’à l’âge de la puberté, la peau des enfants et des adolescents est plus fine et son système pigmentaire encore immature, cela la rend donc particulièrement vulnérable aux effets cancérigènes des rayonnements UV, justifiant l’interdiction d’accès aux cabines de bronzage pour les mineurs en France et l’importance des gestes de prévention contre les risques solaires.

Source : Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes)

Le mélanome cutané est le plus rare des cancers de la peau mais aussi le plus grave en raison de sa grande capacité à métastaser.

Carcinome et mélanome : quelle est la différence ?

On distingue deux principaux cancers de la peau : les carcinomes, basocellulaires et épidermoïdes, qui représentent 90 % d'entre eux, et les mélanomes, à extension superficielle et nodulaires, plus rares mais aussi plus graves. Les carcinomes basocellulaires sont de faible gravité : leur évolution est lente et leur développement reste local. De fait, ils ne métastasent pas et leur traitement consiste en une exérèse complète. Toutefois, une éventuelle extension du carcinome basocellulaires en surface reste un danger à ne pas négliger. Un tel risque peut rendre l'ablation difficile et entraîner des séquelles esthétiques et/ou fonctionnelles. Leur détection et traitement doivent donc en être précoces. Les carcinomes basocellulaires surviennent généralement après 50 ans, sur une peau saine et des zones découvertes du corps (tête, cou).

Le carcinomes épidermoïdes, autrefois appelés spinocellulaires, ne représente que 20 % des cancers de la peau. Plus agressifs que les basocellulaires, ils se développent à partir des couches supérieures de l’épiderme et ont la capacité d’envahir les ganglions lymphatiques et de métastaser. Les carcinomes épidermoïdes peuvent apparaître sur des cicatrices de brûlures ou de plaies chroniques. On les rencontre le plus souvent chez les personnes exposées de façon chronique aux rayons du soleil, notamment pour des raisons professionnelles (travailleurs agricoles ou du bâtiment, marins…). Leur traitement repose également sur une ablation chirurgicale complète et doit impérativement être précoce. Une prise en charge tardive pouvant en effet nécessiter une chirurgie lourde parfois mutilante.

Les mélanomes se développent à partir des mélanocytes, cellules pigmentaires présentes dans la peau. Le mélanome à extension superficielle ou SSM (Superficial Spreading Melanoma) est le plus fréquent puisqu'il représente 70 % des cas. Il s’étend horizontalement, le long de la base de l’épiderme avant de pénétrer en profondeur dans le derme et l’hypoderme. L’épaisseur de la tumeur en millimètres est un indicateur pronostic important. Le mélanome nodulaire est plus agressif que le SSM car son extension se fait d’emblée et rapidement en profondeur. Dans les tous cas, détecté à un stade avancé, le mélanome est difficile à traiter.

En 2012, près de 1 672 personnes sont décédées d'un mélanome cutanée en France.

Source : Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes)

Prévenir le cancer de la peau : entre surveillance et protection

Si la prévention des cancers cutanés passent principalement par des gestes à adopter, la surveillance régulière de la peau, notamment des grains de beauté, est essentielle. D'autant plus en cas d'antécédents familiaux. Il est recommandé de montrer sa peau régulièrement à un dermatologue, à plus forte raison si un grain de beauté semble plus large, coloré et/ou irrégulier que d'habitude.

Pour l'heure, les comportements à adopter durant ces vacances d'été sont simples :

  • Éviter de s'exposer au soleil en milieu de journée (c'est-à-dire entre 12h et 16h), car les rayons solaires sont plus intenses et donc plus dangereux ;
  • Rechercher l'ombre dans toutes les activités de plein air (à savoir que le parasol il ne protège pas intégralement des rayons du soleil) ;
  • Renouveler fréquemment l'application de crème solaire haute protection anti-UVB et anti-UVA (toutes les deux heures car son efficacité diminue avec la transpiration et les baignades).

Et puisqu'il vaut mieux prévenir que guérir , là aussi, pour diminuer les risques de maladie, mieux vaut sortir couvert… surtout pendant les vacances d'été. Bonnes vacances ensoleillées à tous !

Condition d'efficacité des produits solaires

Un bon choix

  • Un produit protecteur à la fois contre les UVB et les UVA
  • Un indice de protection UCV élevé (FPS >30)
  • Un produit adapté au phototype et aux conditions d'exposition

Un bon usage

  • Appliquer en quantité suffisante et étaler de façon homogène
  • Renouveler l'application toutes les deux heures et après chaque baignade
  • Attention : la crème solaire ne permet en aucun cas de s'exposer plus longtemps

Source : Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes)

Gwen HIGHT  Journaliste Infirmiers.comgwenaelle.hight@infirmiers.com@gwenhight


Source : infirmiers.com