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IDEL

Cahier de soins infirmiers trimestriel : une IDEL répond

Publié le 03/03/2016
infirmière libérale téléphone domicile patient

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Saida Mezi, infirmière en activité libérale depuis 2005, formatrice au sein d’un organisme de formation DPC, actuellement en  Master 2 Sciences Cliniques Infirmières spécialité Gérontologie, auteur de « Dossiers patients pour les infirmiers libéraux », souhaite un droit de réponse après la publication de l'article « Un projet réussi de cahier de soins infirmiers trimestriel  » le 15 décembre 2015. En voici la substance.

Les IDEL peuvent d’ores et déjà se féliciter de s’investir au quotidien sur le terrain pour le bien être et la sécurité de leurs patients dans un souci perpétuel d’amélioration de leurs pratiques.

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article rédigé par notre confrère Sébastien Chapdaniel relatif aux cahiers de soins en date du 15 décembre dernier . Infirmiers.com, dans un but d’information éclairée de la profession, m’a accordée de soumettre quelques précisions. Aussi je me permets d’user de ce droit de réponse pour apporter des informations supplémentaires à nos pairs.  D’ores et déjà je suis ravie que d’autres professionnels prennent conscience - comme moi il y a maintenant huit ans - de l’intérêt d'initier un outil de communication, structuré, permettant de mettre en pratique la coordination pluridisciplinaire.  Qu’on se le dise, nous n’avons rien inventé - breveté ou créé mais simplement formalisé, concrétisé, matérialisé et conceptualisé nos exigences professionnelles induites par le souci d’exercer dans de bonnes conditions.

Il est vrai qu’un dossier de soins permet de répondre aux recommandations de bonnes pratiques émises par l’HAS et aux exigences fixées dans la loi de modernisation du système santé 2015 (format dématérialisé préconisé et en attendant… création d’un dossier patient partagé trimestriel en format cahier spécialement conçu pour les prises en charge à domicile). Mais d’autres projets réussis de cahiers de soins trimestriels existent dans le domaine de l’édition paramédicale. En région PACA, précisément à Marseille, ma société d’édition Suivi et Soins Editions, commercialise depuis maintenant 2009 ce type de dossiers patient. Dès mon installation en activité libérale, j’ai moi-même rapidement ressenti le besoin de créer des dossiers patient trimestriels format cahier. En effet, très tôt dans notre formation initiale, nous sommes sensibilisés à cette formalisation du jugement clinique et à la nécessité d’organiser la continuité et la coordination des interventions soignantes. 

Aujourd’hui ces dossiers sont le fruit d’un travail acharné et énergique d’une équipe pluridisciplinaire composée d’infirmiers libéraux, de cadres de santé, médecins, graphiste et imprimeur, et c’est la raison pour laquelle plus de 600 cabinets d’infirmiers sont satisfaits de l’utilisation de cet outil, et plus de 25 000 cahiers ont été distribués - d’où son prix compétitif - Il est inutile de préciser que la conception de ces dossiers a été pensée et élaborée à partir des concepts en soins infirmiers appartenant au champ du prendre soin et dans le respect des recommandations de bonnes pratiques édictées par l’HAS. Dans un souci de performance, cette équipe n’a de cesse d’améliorer ce dossier à l’aide de plusieurs audits et enquêtes de satisfaction conduites auprès des utilisateurs. Cette dynamique d’amélioration tient compte de façon permanente des évolutions réglementaires relatives à cette pratique. C’est à travers cet effort de qualité que le produit a évolué tant dans son contenu que dans sa forme, son ergonomie et sa fonctionnalité. En outre, nous prenons en compte dans l’élaboration du produit  l’impératif écologique - papier recyclé et encre végétal - et la conscience citoyenne - production entièrement française.

Ne serait il pas souhaitable que l’Agence régionale de santé PACA à l’image de celle du Languedoc Roussillon s’investisse dans un projet d’évaluation des pratiques professionnelles concernant certaines prises en soins prévalentes à domicile, ces 25 000 dossiers pouvant offrir un recul de plus de 6 ans dans la traçabilité de certaines prises en charge ? Pourquoi ne pas envisager des chemins cliniques types ? La question demeure. Mais on peut d’ores et déjà se féliciter, nous, professionnels de santé de s’investir au quotidien sur le terrain pour le bien être et la sécurité de nos patients dans un souci perpétuel d’amélioration de nos pratiques.

Saida MEZI   Infirmière libérale à MarseilleFormatrice au sein d’un organisme de formation DPC, Actuellement en Master 2 Sciences Cliniques Infirmières spécialité Gérontologie Créatrice de la société d'édition Suivi et Soins Editions  www.suivietsoinseditions.fr


Source : infirmiers.com