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Burn-out : un groupe de travail pour le définir

Publié le 22/02/2016
infirmière fatiguée couloir hôpital

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La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé le 21 février sur RTL qu'elle allait mettre en place un groupe de travail pour définir ce qu'est le "burn-out", dans le cadre d'une réflexion sur une éventuelle reconnaissance comme maladie professionnelle.

Épuisement professionnel : une proposition de loi déposée pour le reconnaître.

Le député socialiste Benoît Hamon (Yvelines) a déposé le 16 février devant l'Assemblée nationale une proposition de loi, cosignée par 82 autres députés socialistes et écologistes, visant à reconnaître le syndrome d'épuisement professionnel (ou "burn-out") en tant que maladie professionnelle, rappelle-t-on.

De son côté, l'Académie de médecine a estimé, dans un rapport rendu public le 17 février, que le terme de "burn-out" ne pouvait être considéré aujourd'hui comme un diagnostic médical . Elle a regretté son "usage extensif" et appelé à des recherches pour mieux établir des critères cliniques et identifier des modalités de prévention.

Interrogée lors du "Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI", dimanche midi, sur l'éventualité de la reconnaissance du "burn-out" comme maladie professionnelle dans le projet de loi de la ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, Myriam El Khomri, qui doit être présenté début mars en conseil des ministres, Marisol Touraine a annoncé qu'elle allait mettre en place dans les prochaines semaines, un groupe de travail [avec des] médecins, experts, chercheurs, pour définir ce qu'est, médicalement, le "burn-out", la manière de le traiter. Avant d'en faire une maladie professionnelle, il faut définir ce qu'est cette maladie, a-t-elle insisté. Néanmoins, il est temps de regarder les choses en face. La souffrance au travail, c'est une réalité qu'on ne peut plus escamoter. Le "burn-out", c'est une réalité croissante. Il va bien falloir que nous apportions des réponses, a-t-elle poursuivi.

Hausse du prix des cigarettes "avant la fin du quinquennat"

Interrogée également sur la lutte contre le tabagisme, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a assuré avoir toujours dit que si on veut lutter contre le tabac […] il faut y aller franchement, parce qu'on ne peut pas continuer comme ça. Je souhaite qu'avant la fin du quinquennat, il y ait une augmentation forte, significative, du prix du tabac, a-t-elle assuré. A la question du montant de la hausse souhaitée, elle a simplement répondu le plus possible et le plus vite possible. Il faut procéder par étape. D'abord la mise en place du paquet neutre […], a-t-elle souligné. Elle s'est déclarée favorable à un paquet neutre à 10 euros, tout en ajoutant que cela ne se ferait pas à l'horizon de ce quinquennat. Actuellement, un paquet de 20 cigarettes coûte dans la plupart des cas de 6,50 à 7 euros, note-t-on.

Elle a également expliqué, que, dans le cadre de la négociation conventionnelle entre les médecins et l'assurance maladie, pour laquelle elle espère un accord autour de l'été et pour laquelle elle a assuré que la rémunération des médecins sera augmentée, elle souhaitait valoriser la lutte anti-tabac. La question est sous quelle forme, de quelle manière, à quel rythme la rémunération des médecins va être augmentée, a-t-elle commenté. Il y a le prix de la consultation et aussi tout ce qui accompagne le prix de la consultation, a-t-elle relevé. Par exemple, je souhaiterais qu'on valorise les médecins qui sont engagés fortement dans la lutte contre le tabac […] Un médecin qui est fortement impliqué pour que ses patients arrêtent de fumer, il doit être rémunéré pour cela.

Laïcité : "L'hôpital, c'est la République"

Interrogée aussi sur les travaux de l'Observatoire de la laïcité qui s'est penché sur le fait religieux en milieu hospitalier, Marisol Touraine a affirmé que l'hôpital, c'est la République. Et la République, c'est la laïcité. Il faut être ferme, très ferme pour que la laïcité soit respectée à l'hôpital public, a-t-elle insisté.

Il n'y a pas, aujourd'hui, plus de cas préoccupants qu'il y a quelques années. En revanche, il y a plus d'inquiétudes et d'interrogations : "Comment je fais si une femme arrive à 2 heures du matin et dit je ne veux pas de médecin homme, alors qu'il n'y a que des médecins hommes aux urgences?" "Comment je fais si une soignante veut porter le voile ou garder ses cheveux cachés?", a-t-elle expliqué. Il faut rappeler le devoir d'autorité des soignants. Et ça marche. Honnêtement, dans la plupart des cas, nous n'avons pas de difficultés. Donc, ne dramatisons-pas, a-t-elle encouragé.


Source : infirmiers.com