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BPCO : des symptômes trop souvent banalisés

Publié le 16/04/2009

PARIS, novembre 2003 (Reuters Santé) - La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire dont les symptômes sont trop souvent banalisés voire occultés, a signalé le Pr Jean-François Muir (CHU de Rouen), président de la Société de Pneumologie de Langue Française, lors d'une conférence de presse organisée à Paris.

Cette réunion avait comme objectif d'annoncer la deuxième Journée mondiale de lutte contre la BPCO, qui aura lieu le 19 novembre prochain.

"La BPCO est trop souvent considérée comme une maladie de l'homme âgé. Des enquêtes récentes montrent qu'un grand nombre de médecins évoquent plus souvent cette pathologie chez un homme que chez une femme. Or, la BPCO étant liée au tabac dans près de 90% des cas, le tabagisme féminin a rattrapé celui des hommes et l'impact de la maladie s'est donc équilibré entre les deux sexes. Par ailleurs, l'âge de début du tabagisme ayant baissé, la maladie survient plus tôt et peut, par conséquent, se manifester dès 40 ans", alerte le spécialiste.

Selon lui, la tendance à banaliser les symptômes ("je tousse, je manque de souffle : c'est normal puisque je fume"), voire les occulter ("peut-être par culpabilité vis-à-vis du tabagisme", invoque le Pr Muir), font que la BPCO est encore trop souvent diagnostiquée à un stade tardif.

De fait, les patients atteints sous-estiment très souvent le retentissement de la BPCO : environ 40 à 50% d'entre eux qui sont essoufflés pour des efforts légers (marche lente ou simples activités quotidiennes comme la toilette ou l'habillage) estiment ne souffrir que d'une maladie légère à modérée.

"De telles constatations montrent que des malades réduisent leur activité quotidienne pour ne pas ressentir d'essoufflement, au détriment de leur qualité de vie", souligne le pneumologue.

Les traitements symptomatiques (bronchodilatateurs et dans certains cas, anti-inflammatoires) permettent d'améliorer de façon significative la dyspnée et donc la qualité de vie en réduisant par ailleurs les épisodes aigus d'aggravation. "Mais ils doivent être associés impérativement à un sevrage tabagique, qui s'avère bénéfique à tous les stades de la maladie", indique le Pr Muir.

En outre, une réhabilitation respiratoire axée en particulier sur une rééducation à l'effort, permet aux patients de sortir de leur isolement et d'augmenter leur capacité physique./ajr

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Source : infirmiers.com