Berlin : Manifestation de 130.000 hospitaliers

Alors que 70.000 salariés hospitaliers étaient attendus pour cette manifestation, ce sont en fait 130.000 personnes qui sont venues de toute l'Allemagne pour participer au défilé, a indiqué à l'APM la police de Berlin.

La manifestation s'est terminée vers 15 heures, sans incidents.

Elle était organisée par une coalition de plusieurs organisations, dont l'association des hôpitaux allemands, l'ordre fédéral des médecins allemands, l'association des directeurs d'hôpitaux allemands et la confédération syndicale des services (Verdi).

Les manifestants protestaient contre l'absence de moyens de leurs établissements et le faible niveau des salaires, au moment où le gouvernement fédéral prépare une réforme financière des hôpitaux.

Cette action est intervenue après que le gouvernement fédéral allemand a accepté d'accorder une enveloppe supplémentaire de trois milliards d'euros dans le cadre de la réforme du financement, après des mois de discussions avec les autorités régionales.

Les syndicats et les associations de médecins ont critiqué cette enveloppe, estimant qu'elle n'était pas suffisante.

Selon la ministre de la santé Ulla Schmidt, cette dotation doit permettre la création de 21.000 emplois au sein des 2.100 hôpitaux en Allemagne au cours des trois prochaines années.

Lors de l'annonce de cette enveloppe mercredi, la ministre a indiqué que les salaires prévus dans les conventions collectives seront augmentés et que la moitié de cette hausse viendra des caisses d'assurance maladie.

En Allemagne, les dépenses hospitalières sont assumées en partie par les caisses, qui prennent en charge les coûts de fonctionnement, comme les salaires, et par les autorités régionales (Länder) qui financent les dépenses d'investissements.

L'enveloppe supplémentaire décidée par le gouvernement fédéral doit désormais être votée par le Parlement.

L'association des hôpitaux allemands a fortement critiqué le plan gouvernemental, en indiquant que 6,7 milliards d'euros étaient encore nécessaires pour financer correctement les hôpitaux.

La confédération syndicale Verdi a estimé pour sa part que le plan se réduisait à une opération urgente désespérée qui n'apportera aucune chance de guérison totale.