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Au bloc, plus les portes sont ouvertes, plus l'air est contaminé

Publié le 09/06/2016
infirmier de bloc opératoire tenue

infirmier de bloc opératoire tenue

Le nombre d'ouvertures des portes du bloc opératoire de l'incision cutanée à la suture influence la contamination de l'air, selon une étude présentée lors du 27ème congrès national de la Société française d'hygiène hospitalière (SF2H) qui s'est déroulé du 1er au 3 juin 2016 à Nantes.

Le nombre d'ouvertures de portes influence la contamination de l'air au bloc opératoire.

Les comportements des personnels peuvent être à l'origine de contamination environnementale au bloc opératoire et potentiellement d'infections du site opératoire.

Gabriel Birgand, de l'Imperial College à Londres (exerçant à l'hôpital Bichat Claude Bernard, AP-HP à Paris au moment de l'étude), et ses collègues ont évalué en continu le comportement des personnels au bloc opératoire à l'aide de capteurs de porte ainsi que son impact sur la contamination de l'air. L'étude observationnelle multicentrique a inclus 13 blocs opératoires répartis dans 10 hôpitaux (cinq CHU et quatre cliniques privées).

L'évaluation portait sur deux spécialités de chirurgie propre avec abord cutané : chirurgie cardiaque avec une stéréotomie (pontage ou remplacement valvulaire) et chirurgie orthopédique programmée avec prothèses totales de hanche ou de genou. L'équipe a analysé 34 gestes d'orthopédie et 26 de chirurgie cardiaque. En moyenne, les interventions duraient 5,3 heures en chirurgie cardiaque et 2,6 heures en chirurgie orthopédique, de l'arrivée du patient à sa sortie du bloc.

Pour les deux types d'interventions, les portes étaient ouvertes en moyenne 29 fois par heure. Les portes restaient ouvertes en moyenne 13,5% du temps en chirurgie cardiaque et un quart de la durée d'intervention orthopédique. Les auteurs ont observé un nombre et une durée d'ouverture des portes significativement différents entre les centres. Ils étaient plus élevés dans les CHU.

Pour chaque intervention chirurgicale, trois aérobiocollections, un comptage particulaire (de 0,3, 0,5 et 5μm) en continu, et un prélèvement bactériologique de la plaie avant fermeture étaient réalisés.

Ils ont constaté que le nombre d'ouvertures de portes de l'incision cutanée à la suture de la plaie était corrélé à la concentration de microparticules dans l'air du bloc.

Cette étude suggère une large hétérogénéité des ouvertures de portes entre les types d'interventions, de blocs et d'hôpitaux, souligne l'équipe dans le résumé de sa présentation. Elle pointe le fait que les ouvertures de portes pouvaient avoir "de potentielles conséquences sur la stérilité de l'air du bloc opératoire".


Source : infirmiers.com