Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

GRANDS DOSSIERS

Aspirine, diabète et maladies cardiovasculaires

Publié le 15/12/2011

Les diabétiques de type 1 tireraient peut-être un meilleur bénéfice de l'aspirine en prévention primaire des maladies cardiovasculaires si les doses employées étaient plus fortes que celles actuellement recommandées, selon un article paru dans Diabetes Care.

L'aspirine est en effet utilisée en prévention primaire cardiovasculaire chez des patients à risque à des doses allant de 75 à 150 mg par jour. L'intérêt de cette pratique est néanmoins controversé, en particulier chez les patients diabétiques suspectés d'être moins répondeurs à l'aspirine.

Dans cette étude suédoise, Sara Tehrani de l'Institut Karolinska de Stockholm et ses collègues se sont intéressés à l'efficacité de l'aspirine chez ces patients sur un critère d'évaluation original : le coefficient de perméabilité du réseau de fibrine, sur lequel agit l'aspirine via une activité indépendante de la cyclo-oxygénase.

La perméabilité du réseau fibrineux entre en jeu dans le risque d'athérothrombose. Les patients à haut risque cardiovasculaire ont souvent un maillage de fibrine plus serré et moins perméable.

Chez les personnes non diabétiques et en bonne santé, l'effet de l'aspirine sur la perméabilité du réseau fibrineux est observé pour des doses allant de 37,5 à 320 mg.

Les chercheurs ont donc évalué l'activité de l'aspirine à deux doses (75 et 320 mg) en cross-over chez 48 diabétiques de type 1, correctement contrôlés ou non, après un mois de traitement.

Le dosage de 75 mg est resté sans effet alors que le dosage de 320 mg a augmenté le coefficient de perméabilité. Cette augmentation n'était néanmoins statistiquement significative que chez les patients mal contrôlés.

"Un traitement à forte dose (320 mg) est nécessaire pour augmenter la perméabilité du réseau de fibrine chez les diabétiques de type 1", concluent les auteurs.

"Le manque d'effet de la faible dose d'aspirine sur la perméabilité du réseau de fibrine contribue sans doute à l'échec de l'aspirine chez les diabétiques", ajoutent-ils.


Source : infirmiers.com