L'organisation d'une manifestation le 2 octobre qui sera accompagnée du dépôt d'un préavis de grève pour ce jour-là a été décidée mardi matin au cours d'une réunion des délégués syndicaux de l'USAP-CGT, de SUD Santé, de Force ouvrière (FO), de la CFDT et de la CFTC de l'AP-HP, à la Bourse du travail à Paris.
Les modalités de cette manifestation restent maintenant à définir, a précisé un représentant syndical, lors d'une conférence de presse organisée par la suite.
Elle aura lieu soit avenue Victoria devant le siège de l'AP-HP, soit devant le ministère de la santé et marquera le début d'une mobilisation "plus puissante" à laquelle les syndicats vont tenter d'associer les médecins et les usagers des hôpitaux.
Les cinq syndicats ont déjà décidé vendredi dernier de boycotter le Comité technique d'établissement central (CTEC) pour protester contre le projet de constitution de groupes hospitaliers, élaboré, selon eux, sans concertation, rappelle-t-on.
Ce projet de la direction de l'AP-HP qui vise à "mutualiser" les services logistiques et administratifs, conduira à "démanteler" l'institution et à supprimer des services, a dénoncé le représentant FO.
Il s'inscrit dans la logique "effarante" du projet de loi hôpital, patients, santé, territoires (HPST), a souligné la secrétaire générale de l'USAP-CGT.
L'AP-HP "devance" en effet un certain nombre de projets prévus au plan national tant en ce qui concerne "la suppression massive de lits de long séjour" que le regroupement de services techniques, informatiques ou administratifs, a expliqué la représentante SUD-Santé.
Evoquant la panne d'électricité qui est survenue à l'hôpital Saint-Antoine il y a quelques mois, elle a estimé que si les gardes des services techniques avaient été mutualisées, le temps d'intervention aurait été beaucoup plus long.
Le projet de l'AP-HP est "dans la droite ligne" du projet de loi HPST y compris dans le domaine de la "gestion privatisée" des hôpitaux, a-t-elle ajouté.
"Nous avons l'impression que l'AP-HP est regardé comme un modèle national", a confirmé la représentante CFTC. "Mais est-elle un modèle de dialogue social", s'est-elle interrogée dubitativement tout en constatant que l'hôpital "n'arrête pas d'être réformé".
La représentante CFDT a insisté sur "l'importance" de préserver l'unicité de l'AP-HP, seul moyen, selon elle, de répondre aux besoins de santé.
Comme d'autres délégués syndicaux, elle a fait part de ses inquiétudes pour les trois établissements de l'AP-HP situés en province (Hendaye, San Salvadour dans le Var, et hôpital maritime de Berck-sur-Mer dans le Pas-de-Calais).
Ces trois hôpitaux "ne figurent pas" dans la note de la direction générale relative aux groupes hospitaliers, a-t-elle constaté.
Lors de la conférence de presse, plusieurs représentants syndicaux ont par ailleurs dénoncé la grève du codage ou de transmission du codage conduite par des praticiens hospitaliers pour protester contre le décret de mai 2008 sur la redevance.
Christophe Prudhomme de l'union des médecins CGT a dénoncé le "scandale de l'activité libérale à l'hôpital" et a regretté les nouvelles propositions, plus avantageuses, faites par le ministère de la santé.
INFOS ET ACTUALITES
AP-HP : manifestation jeudi 2 octobre
Publié le 17/09/2008
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Source : infirmiers.com
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