AP-HP: entre 300 et 500 personnes rassemblées

Les travaux étaient près à démarrer en octobre 2007, avec la délivrance, attendue depuis de longs mois, des autorisations d'urbanisme par la mairie de Paris (cf dépêche APM SNJF005), rappelle-t-on.
Cependant, le tribunal administratif a suspendu le permis de construire le 21 décembre, suite au recours en référé d'une association de défense du patrimoine, inquiète notamment du déplacement d'un pavillon du XIXe siècle, a indiqué à l'APM la directrice de l'hôpital Necker-Enfants malades, Isabelle Lesage.

"La première opération des travaux consiste au regroupement des équipes médicales sur le bâtiment Laennec, sur une surface utile de 35.000 m2. Ce nouveau bâtiment permettra de rassembler des personnels qui travaillent dans une dizaine de bâtiments sur trois sites différents, l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, l'hôpital Necker-Enfants malades et au sein du service de néonatologie de l'Institut de puériculture", a-t-elle rappelé.

"Nous avions déjà déménagé onze pavillons vétustes quand cette décision de justice a tout interrompu. Nous [l'AP-HP"> avons alors déposé avec la Ville de Paris un recours devant le Conseil d'Etat. En parallèle, nous avons déposé un nouveau permis de construire modifié, tenant compte de certaines des exigences de l'association", a expliqué Isabelle Lesage.

Dans l'attente de cette issue judiciaire ou de l'acceptation du nouveau permis de construire, "nous sommes prêts à démarrer les fondations", a-t-elle ajouté. "Je comprend l'impatience des associations et de l'équipe médicale, qui s'est investie dans le projet. La reconstruction, attendue par les équipes et les familles, évitera notamment aux enfants d'être transportés d'un pavillon à l'autre".

Le président du comité consultatif médical et directeur médical du Samu de Paris, le Pr Pierre Carli, coordonnateur du Comité de soutien, a indiqué à l'APM que ce rassemblement, auquel ont participé les Prs Arnold Munnich, Yves Aingrain, Yves De Probst, Alain Fisher ou encore le député socialiste Jean-Marie Le Guen, président suppléant du conseil d'administration de l'AP-HP, était "positif" et n'entendait "stigmatiser personne".

"Il s'agit d'alerter l'opinion publique sur l'urgence à lancer ces travaux de rénovation pour mener à bien un véritable projet d'intérêt général. L'investissement a été obtenu, le choix des architectes a été fait suivant les normes en vigueur, les équipes médicales et soignantes sont là, le bâtiment moderne, plus confortable, répondra aux attentes et aux besoins des patients et des familles. Et pourtant, le nouveau Necker reste bloqué, pour des raisons sans rapport avec la médecine", a-t-il déploré.

"Nous sommes pourtant complètement dans l'esprit de la réforme actuelle [de l'hospitalisation publique"> qui préconise un regroupement des hôpitaux pour une meilleure efficience", a-t-il pointé.

Il a souligné que ce projet global de rénovation permettrait à Necker d'offrir à la fois "à la fois un service de proximité, avec la possibilité de réaliser 3.500 accouchements par an et l'accueil de 75.000 enfants aux urgences", un pôle d'excellence, à vocation internationale et un centre de recherche de pointe.

Le projet "permettra d'hospitaliser plus de 60.000 patients atteints de maladies rares ou graves et de leur apporter les soins les plus efficaces", a-t-il encore précisé, rappelant que plus de 30 centres de maladies rares étaient localisés à l'hôpital Necker-Enfants malades.

Le projet de modernisation de l'hôpital vise à mettre en chantier 80.000 m2 sur un total de 130.000, rappelle-t-on. Le coût de l'opération représente 200 millions d'euros, a indiqué le Pr Pierre Carli.