AP-HP : deux nouvelles journées d'action à venir

Les syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC, FO, SUD, CGT et Unsa de l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) ont appelé à deux nouvelles journées d'action mardi 2 juin et jeudi 11 juin contre la réorganisation du temps de travail, ont-ils annoncé dans un communiqué commun vendredi 29 mai dernier.

L'intersyndicale prévoit des actions locales dans tous les établissements le 2 juin et un rassemblement devant le siège de l'AP-HP le 11 juin. Revenant sur l'action menée jeudi dernier contre la réforme de l'organisation du temps de travail , elle se félicite d'avoir réussi à mobiliser 16 000 agents, en estimant à 8 000 ceux ayant participé au rassemblement devant le siège et à 8 000 ceux désignés pour assurer le service minimum.

La préfecture avait évalué le nombre de manifestants à entre 4 500 et 4 800, rappelle-t-on.

Le mardi 2 juin verra des actions locales ciblées sur des élus politiques ("38 sites, 38 cibles") en partant en manifestation d’un hôpital vers une mairie ou une permanence de député...

La colère des personnels augmente de jour en jour et ils continuent d'exiger le retrait du plan de réorganisation du travail, qui n'est ni négociable ni amendable, avant toute autre discussion, souligne l'intersyndicale. Elle déplore les tentatives de diversion du directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, qui diffuse de nouveaux documents qui s'ajoutent les uns aux autres sans changement sur le fond. L'intersyndicale réclame un "geste fort" de la ministre de la santé, Marisol Touraine, face à l'absence de dialogue et pour le retrait du "plan Hirsch". Elle appelle au maintien de la grève, à la poursuite des actions et à l'amplification du mouvement.

Le jeudi 11 juin devrait être un "jeudi noir" avec une énorme manifestation vers l’Elysée...

Dans un communiqué diffusé vendredi, le syndicat SUD santé-sociaux de l'AP-HP suggère à Martin Hirsch de s'appuyer sur la grogne légitime de ses salariés pour exiger de la ministre le retrait du plan d'économie. Il se déclare conscient que l'AP-HP est aujourd'hui un laboratoire pour le reste de la fonction publique hospitalière et appelle l'ensemble des hospitaliers à en partager le combat en donnant une dimension nationale à l'action du 11 juin. Pour lui, cela pourrait être le début d'un grand mouvement contre les politiques de rigueur qui étranglent l'hôpital public et qui n'ont que trop duré. Le directeur général de l'AP-HP s'est exprimé vendredi matin au micro de France Inter, dans l'enceinte de l'Hôpital européen Georges Pompidou (HEGP) à Paris, dans une ambiance mouvementée.