Une étude publiée en septembre 2003 par la Société française d'anesthésie réanimation (SFAR) et l'Inserm a montré qu'entre 1980 et 1999, la mortalité liée à l'anesthésie a été divisée par 10, tandis que dans le même temps le nombre de patients âgés ou pour lesquels l'intervention comportait des risques a été quadruplé.
Afin d'évaluer l'impact de ces progrès sur la perception des Français à l'égard de l'anesthésie et des anesthésistes, le comité d'organisation de ces congrès a effectué un sondage téléphonique auprès de 200 personnes âgées de 18 à 60 ans entre le 10 et le 20 février dernier, a indiqué mardi Philippe Scherpereel, président du comité, lors de la conférence de presse de présentation du congrès.
Spontanément ou après avoir reçu l'essentiel des informations annoncées en septembre, environ la moitié des personnes interrogées ont qualifié d'importants ou d'exceptionnels les progrès réalisés par cette discipline en vingt ans.
Pourtant, 64% des femmes et 41% des hommes craignent de devoir subir une anesthésie générale, citant généralement la peur de ne pas se réveiller, avant la peur de suites difficiles.
L'anesthésie loco-régionale est perçue différemment, car seule une personne sur quatre éprouve une appréhension forte ou certaine, invoquant cette fois la peur d'être conscient, de voir ou d'entendre.
Dans ce contexte, la moitié des personnes interrogées préfèreraient une anesthésie loco-régionale si le choix leur était offert, contre un tiers optant pour l'anesthésie générale.
UNE CONFIANCE SPONTANÉE DANS L'ANESTHÉSISTE
Concernant l'anesthésiste, plus de 90% des répondants estiment qu'il "inspire confiance et rassure". Les raisons d'une faible confiance semblent plus liées à l'acte en lui-même qu'au professionnel.
La relation s'établit d'autant plus facilement que le patient peut s'entretenir avec l'anesthésiste une ou plusieurs fois avant l'opération. La consultation préalable -obligatoire depuis dix ans- participe à cette adhésion et est jugée utile par 90% des patients et suffisamment longue (10 à 20 minutes) pour 84% d'entre eux.
La perception du rôle de l'anesthésiste a également été évaluée lors du sondage. Alors que 97,5% des personnes interrogées lui reconnaissent un rôle lors de la consultation préalable et lors de l'opération, seulement 87% lui attribuent une responsabilité dans la surveillance post-opératoire et 68% la gestion de la douleur.
Par ailleurs, deux tiers des patients disent avoir été informés du risque anesthésique, mais moins de la moitié ont été sollicités pour donner leur accord sur la technique utilisée.
A l'affirmation "pour une opération aussi bénigne soit-elle, il n'y a pas de risque zéro", 68% des personnes interrogées répondent "c'est vrai et il faut pouvoir l'accepter", tandis que près de 10% des patients demanderaient une indemnisation.
UN DÉSIR D'AUTONOMIE PAR RAPPORT AU TRAITEMENT ANTI-DOULEUR
Près de 70% des personnes interrogées estiment que la douleur est actuellement bien ou très bien prise en charge.
Toutefois, le sondage met en évidence une demande d'autonomie qui passe par le désir que le médecin propose (65%) et non impose (27%) un traitement anti-douleur.
La moitié des personnes interrogées considèrent que le patient doit jouer un rôle actif dans l'administration d'analgésiques, en choisissant l'auto-administration via une pompe, plutôt que l'administration par un infirmier (40%)./cb
INFOS ET ACTUALITES
Anesthésie : malgré des progrès considérables, les appréhensions des Français subsistent
Publié le 12/04/2004
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Source : infirmiers.com
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