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Agnès Buzyn se félicite des premiers "effets positifs" de "Ma santé 2022"

Publié le 13/05/2019
Agnès Buzyn se félicite des premiers

Agnès Buzyn se félicite des premiers

La ministre des Solidarités et de la Santé a récemment fait le point sur les avancées de la Stratégie nationale de santé et sur les dernières avancées concernant l’accès aux soins. Elle a notamment salué "les premiers effets positifs" de la réforme au niveau des délégations de tâches et des coopérations entre professionnels pour libérer "du temps médical utile". Elle aborde également les évolutions à venir.

Assistant médical, protocole Asalée, infirmier de pratique avancée, la ministre semble satisfaite de sa stratégie

Répondre aux difficultés que rencontrent les Français dans certains territoires pour accéder à des soins de proximité constitue l’une des priorités de mon action. Dès les premiers mois du quinquennat, j’ai apporté de premières réponses à l’urgence de la situation : le lancement du plan d’égal accès aux soins, en octobre 2017, a concrétisé une première série de mesures fortes et emblématiques, telles que la création d’infirmiers de pratique avancée aux compétences élargies pour le suivi de maladies chroniques ou encore le remboursement des téléconsultations, affirme Agnès Buzyn en faisant le bilan des premières réformes en lien avec la stratégie de transformation du système de santé.

En effet, Ma santé 2022 contient de nombreuses mesures visant à développer la coopération et différents moyens de déléguer des tâches attribuées aux médecins à d’autres professionnels de santé. Le but : libérer du temps médical utile et ainsi répondre aux difficultés immédiates des Français, argumente la ministre.

Parmi les moyens de coopération mis en œuvre, le protocole Asalée a fait ses preuves. Rappelons que, selon la dernière évaluation de IRDES en novembre 2018 , la délégation d’une partie de l’activité du médecin généraliste à l’infirmier génère des gains de temps significatifs pour le praticien, ce qui lui permet de prendre en charge jusqu’à 10% de patients supplémentaires pour les binômes les plus performants. De même, une amélioration notable du suivi de certains patients a été constatée. A l’heure actuelle 367 infirmiers travaillent en association avec près de 2800 médecins pour suivre et accompagner notamment des patients atteints de pathologies chroniques. D’après les statistiques, une centaine d’infirmiers supplémentaires ont été recrutés depuis le début du quinquennat.  Ainsi, pour poursuivre sur cette lancée, une prime de coopération sera instaurée pour valoriser les professionnels choisissant de s’engager dans ce type de protocole.

On estime à 3 millions de consultations médicales de libérées pour les patients via les délégations de tâches, ce qui équivaux à 800 médecins généralistes supplémentaires !

La pratique avancée pour les infirmiers et la vaccination pour les pharmaciens

En parallèle, les premières promotions d’infirmiers en pratique avancée sont entrées en formation . On compte près de 300 soignants qui suivent l’enseignement et parmi ceux-ci 70 ont intégré directement la deuxième année. Par conséquent ces futurs IPA se déploieront dans les 2 ou 3 années à venir . En outre, une nouvelle filière va être prochainement créée en psychiatrie .
Enfin, le PLFSS 2019 a généralisé le recours aux pharmaciens pour vacciner contre la grippe certaines catégories de patients suite au succès des expérimentations, qui avaient mobilisé, dans les quatre régions, près de 60% des officines, lesquelles ont vacciné chacune une soixantaine de patients en moyenne. C’est d’ailleurs pourquoi la Haute Autorité de Santé (HAS) va bientôt se prononcer sur la possibilité pour les pharmaciens de réaliser également les rappels de certains vaccins . Ainsi, si la ministre salue ces diverses initiatives, encore une fois, les infirmiers risquent de ne pas se sentir écoutés ou du moins suffisamment valorisés.

La télémédecine en marche lente et le télésoin au démarrage

Le déploiement de la télémédecine est un autre objectif important de Ma santé 2022, en particulier dans les zones en tension. Or, la téléconsultation est à présent remboursée par l’Assurance Maladie sous certaines conditions (respect de confidentialité). Depuis 6 mois que cette disposition est en vigueur, environ 700 téléconsultations par semaine sont remboursées en moyenne. Par ailleurs, la télé-expertise, autre domaine de la télémédecine, qui permet à un praticien de recourir aux compétences d’un confrère est également remboursée depuis février 2019 dans les zones en tension pour une généralisation prévue en 2020. Des aides financières sont aussi proposées pour les professionnels qui souhaitent s’équiper en matériel. Ainsi, 354 projets ont été accompagnés en 2018 par les ARS pour un montant de 27,5 millions d’euros un chiffre en hausse de 21% par rapport à 2017.

De plus, il est prévu de mettre en place du télésoin , soit la pratique de soins à distance entre un patient et un pharmacien, un infirmier ou un orthoptiste. Cela devrait faciliter l’accès aux soins des populations ayant du mal à se déplacer ou résidant dans des territoires isolés.

Roxane Curtet Journaliste infirmiers.com roxane.curtet@infirmiers.com  @roxane0706


Source : infirmiers.com