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Addiction aux jeux - 200.000 joueurs problématiques, selon la première enquête française

Publié le 21/09/2011

Les joueurs présentant des signes d'addiction représenteraient 1,3% de la population, soit environ 200 000 personnes, selon la première enquête française de prévalence.

L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a publié le 16 septembre 2011 les premières données nationales sur la pratique des jeux de hasard et d'argent, issues du Baromètre santé 2010 de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes).

Les données sur le nombre de joueurs en France et la description de leur profil sont issues du questionnaire sur les 25 034 personnes de l'échantillon âgées de 18 à 75 ans. Dans un deuxième temps, seuls les joueurs les plus actifs ont été interrogés, soit 2762 personnes. Le jeu problématique a été évalué à l'aide l'indice canadien du jeu excessif (ICJE), déjà mis en oeuvre dans plusieurs enquêtes internationales.

L'étude estime que 0,9% de la population française, soit 400 000 personnes, ont un profil de jeu à risque modéré ("pourrait se trouver en difficulté par rapport à sa conduite de jeu") et 0,4% sont des joueurs excessifs, 200 000 personnes, c'est-à-dire "en grande difficulté par rapport à [leur] conduite de jeu".

Cela place la France à un niveau relativement bas par rapport aux pays développés ayant déjà réalisé ce type d'enquête (de l'ordre de 1 à 2% en Europe du Nord, au Canada et en Nouvelle-Zélande, 5% aux Etats-Unis et en Australie).

Alors que la moitié de la population déclare avoir joué dans les 12 derniers mois, les joueurs actifs (ont joué au moins 52 fois et/ou a misé au moins 500 euros au cours des 12 derniers mois) représentent 12,2% de la population générale.
Les joueurs excessifs sont plus souvent des hommes (75,5%) et ont une moyenne d'âge de 41 ans, moins élevée que la moyenne des joueurs actifs (47 ans). Ils misent des plus grosses sommes: 47% des joueurs excessifs dépensent plus de 1.500 euros par an (contre 7,1 % pour l'ensemble des joueurs actifs).

Ils se caractérisent par une gamme de jeux plus large que les joueurs actifs : alors que les joueurs actifs sans risque se concentrent essentiellement sur les jeux de tirage et de grattage, les joueurs excessifs ont une activité beaucoup plus éclectique, avec six sur huit des catégories de jeux pratiquées par plus de 25 % des joueurs. Le Rapido, le PMU et les paris sportifs semblent davantage associés au jeu excessif.

Les joueurs excessifs jouent plus souvent sur internet mais, soulignent les auteurs, il faut rester prudent dans l'interprétation compte tenu de la faiblesse de l'effectif concerné dans l'enquête.
"Les joueurs excessifs se distinguent également par leur précarité financière et leur faible niveau d'études": 57,8 % déclarent un revenu mensuel inférieur à 1100 euros (contre 34,7 % chez les joueurs actifs) et plus d'un joueur excessif sur trois ne possède aucun diplôme (36,3%).
L'enquête montre "un lien fort entre jeu problématique et consommations problématiques de produits psychoactifs", ce qui confirme les résultats d'études antérieures plus restreintes. 26,3% des joueurs excessifs ont un risque de dépendance à l'alcool (contre 3,2% en population générale), 64,2% sont des fumeurs quotidiens (vs 29,7%) et 6,1% déclarent avoir consommé du cannabis au cours du dernier mois (vs 4,4%).


Source : infirmiers.com