Paris : des membres du personnel dénoncent des dysfonctionnements dans une clinique

"Harcèlement moral", ascenseurs en panne, bloc opératoire surchauffé... Une vingtaine de salariés de la clinique Turin, dans le VIIIe arrondissement de Paris, se sont rassemblés mardi matin devant leur établissement pour y dénoncer des dysfonctionnements et le flou entourant selon eux sa cession.

Des aides-soignants, infirmiers ou secrétaires se sont réunis et relayés dès 7H30 à l'appel de la CFDT, de la CGT et de la CFTC, pour envoyer un message à la direction et surtout au repreneur de la clinique de 300 salariés, le groupe Almaviva Santé, avant sa fermeture annuelle. Depuis le rachat de l'établissement en 2015 par la clinique internationale du parc Monceau (XVIIe arrondissement), les conditions de travail n'ont cessé de se dégrader, a assuré Mme Toch,élue CFDT, pointant la grande souffrance des personnels soumis, selon elle, à une course à la rentabilité, des cadences effrénées, un matériel défaillant et un management musclé confinant au harcèlement, objet de plusieurs plaintes. S'estimant entravés dans leur travail, les élus du personnel sont en outre extrêmement inquiets concernant la cession négociée avec le groupe Almaviva Santé, qui gère déjà 4.000 salariés dans une trentaine d'établissements. 

On est en panne récurrente d'ascenseurs et on n'a pas de climatisation au bloc, a pourtant dénoncé Michele Polito, déplorant que les patients soient parfois transportés sur des civières dans les escaliers et opérés dans des salles à 29 degrés (au-delà des 26°C maximum recommandés). Les patients et les soignants sont en danger, a assuré Mme Toch, regrettant le silence des tutelles.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur Paris Match