"On ne peut pas dire à une infirmière en souffrance, vous verrez dans 10 ans ce sera super"

Lors d'un entretien donné à RTL dans l'avion qui le ramenait en France après son voyage d'Etat à Mayotte et à la Réunion, Emmanuel Macron, interrogé sur la crise des urgences et plus largement sur la crise hospitalière du moment a livré ses arguments et son ressenti : Il va falloir qu'on remette des moyens parce qu'il faut que l'on réponde à la souffrance aussi des personnels de santé. (...) . On ne peut pas dire à une infirmière qui n'est pas assez payée, qui est en souffrance au travail, (...) vous verrez dans 10 ans ce sera super, a affirmé le chef de l'Etat pour qui il faut aussi qu'aujourd'hui on puisse lui permettre de mieux travailler. Rajoutant dans un excès d'empathie : évidemment que moi, l'une des choses qui me bouleverse le plus, c'est quand je vois nos infirmières, nos infirmiers, nos aides-soignants, nos médecins qui sont en souffrance au travail alors qu'ils sont d'un dévouement incroyable, qu'ils ne comptent pas leurs heures, leur énergie et qui sont mis dans des situations impossibles. Et de poursuivre, on a fait un très gros travail pour penser l'hôpital de demain et la santé de demain et patatras, on arrive au bout d'un modèle qui tirait sur la corde depuis 10, 15 ans et ça claque maintenant. (...) Ce cas est emblématique de la situation qu'on vit. Il faut continuer les réformes, les accélérer et en même temps avoir une réponse d'urgence qui permet de traiter les souffrances immédiates.