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EN BREF

«Ma fille n’a pas eu toutes les chances de s’en sortir»

Publié le 03/12/2019

Floriane, dont le bébé est décédé à Necker trois semaines et demie après sa naissance, a dénoncé sur Facebook le manque de moyens dans les hôpitaux.

Constance est née à Necker le 1er août 2018 avec une cardiopathie, une grave malformation cardiaque. Elle devait être opérée dans les sept jours suivant sa naissance mais elle a contracté deux infections nosocomiales qu'il a fallu d'abord soigner. Ensuite, ce ne fut qu'une succession d'opérations programmées puis annulées. Chaque jour, on nous disait demain, demain, demain, souffle Floriane. Mais chaque jour, c'était annulé car la moitié des blocs opératoires étaient fermés à cause de l'été et du manque de personnel. 

Le pire, dit-elle, ce fut le 23 août, Constance avait eu sa douche préopératoire, ses écrans de contrôle avaient été mis sur batterie, tout le monde patientait quand, d'un coup, une infirmière, vraiment navrée, a dit : Je suis désolée, le bloc est pris. On a attendu des explications jusqu'à 2h30 du matin, mais personne n'est venu. Or, chaque jour qui passait entravait ses chances de survie. La petite fille a finalement été opérée deux jours plus tard, sur le jour de garde d'un grand professeur spécialiste de ces opérations délicates. Malheureusement, Constance décédera à la tombée de la nuit.

Sa colère, Floriane l'a mise en mots, dans un long message qu'elle a rédigé au nom de son bébé, à destination des autorités de santé. Résultat, une semaine plus tard, le plaidoyer de Floriane est devenu viral. Il a déjà été partagé 91 000 fois, commenté 15 000 et aimé à 71 000 reprises. L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), contactée par le Parisien, n'a pas souhaité nous apporter de réponse, ni de commentaires. « Si Constance avait été opérée plus tôt, elle aurait été plus en état de se battre et l'histoire aurait été, peut-être, différente », poursuit Floriane qui a décidé de témoigner aussi en soutien à ses amies soignantes. Elles ne cessent de lui parler de leur désarroi face à leurs conditions de travail qui se détériorent et mettent en danger les patients. L'hôpital a besoin de moyens, si l'histoire de mon bébé peut faire prendre conscience de cela, alors ce post Facebook n'aura pas servi à rien.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Parisien


Source : infirmiers.com