Les gynécologues français s'inquiètent de la baisse du dépistage du cancer du sein, qui conduirait selon eux des patientes à consulter trop tard. En effet, le dépistage organisé aurait baissé "de façon historique" ces derniers mois, selon le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). Les spécialistes verraient ainsi arriver des patientes porteuses de tumeurs à un stade plus avancé qu'auparavant. La raison prinicpale de ce recul : la mauvaise information. À force de critiques envers le dépistage, ces femmes "finissent par entendre, par extension, que consulter ou se faire diagnostiquer est aussi inutile", assure la professeure Carole Mathelin.
Pourtant, comme le rappelle le docteur Marc Espié, responsable du centre des maladies du sein de l'hôpital Saint-Louis à Paris et membre du collège du CNGOF dédié à ces affections : "le diagnostic du cancer du sein à un stade précoce reste vital". Comme l'explique le Collège, cette stratégie permet de repérer des tumeurs plus petites et donc plus facilement guérissables, sans ablation du sein (mastectomie) ou chimiothérapie.
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