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EHPAD

EHPAD : le secteur doit s'investir plus largement dans des actions d'intérêt général

Publié le 27/01/2023

Un an après la publication des Fossoyeurs, le modèle économique des maisons de retraite médicalisées privées pose toujours question. De quoi pousser le ministère des Solidarités à encourager l'ensemble du secteur à réfléchir au partage de la valeur, en incitant notamment plus d'investissement des gestionnaires dans des actions d'intérêt général.

Les entreprises gérant des EHPAD doivent s'investir dans des actions d'intérêt général, défend M. Combe.

Le séisme provoqué par Les Fossoyeurs, l’enquête du journaliste Victor Castanet qui a mis en lumière les manquements du groupe Orpéa dans la prise en charge des résidents de ses maisons de retraites médicalisées, continue de se faire sentir, un an après sa publication. L’émotion qu’il a suscitée a notamment débouché sur la mise en œuvre de contrôles renforcés, de règles budgétaires plus strictes et sur l’obligation à plus de transparence. Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, souhaiterait toutefois aller plus loin. Il s’est ainsi dit « très favorable » à l’idée que les entreprises gérant des EHPAD réinvestissent une partie de leurs bénéfices dans des actions d’intérêt général.

« On a une vraie question sur ce modèle. Ça ne me choque pas qu’on puisse gagner de l’argent dans ce secteur. Simplement, il faut qu’avant l’intérêt des actionnaires passent l’intérêt des résidents, des familles, la qualité de vie au travail des salariés », a-t-il déclaré sur France Info ce vendredi 27 janvier. « Ce secteur doit donc se poser la question du partage de la valeur dans ses entreprises. » Il ne s’agit néanmoins pas d’imaginer un « système coercitif », a-t-il tenu à rassurer, privilégiant au contraire une discussion avec les opérateurs. « Je suis plutôt pour que les acteurs se prennent en main et s’engagent demain pour être à la pointe », a-t-il précisé.

Renforcer l'attractivité pour plus recruter

Autre enjeu primordial à prendre en main : la pénurie de personnel dans ces établissements, que Les Fossoyeurs a aussi cruellement souligné. En 2023, il est prévu d’augmenter les effectifs avec le recrutement d’au moins 3 000 infirmiers et aides-soignants, avec comme objectif 50 000 recrutements supplémentaires d’ici 2027. Pour autant, il n’y a actuellement « pas suffisamment » de candidats, a regretté Jean-Christophe Combe, du fait, entre autres, d’un réel manque d’attractivité. « La priorité aujourd’hui, c’est de rendre ces métiers attractifs, d’augmenter les salaires » et de convaincre les jeunes que ces professions ont du sens, a-t-il listé.

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com