Quels usages sont faits du baclofène, les patients maintiennent-ils leur traitement dans la durée, le baclofène comporte-t-il des risques à haute dose ? C'est à ces questions que répond une nouvelle étude publiée le 3 juillet dernier et menée conjointement par la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) et l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en collaboration avec l'Inserm sur la période 2009-2015. Celle-ci met en évidence deux points importants : d'une part que le baclofène est utilisé de façon importante en dehors du cadre de son autorisation de mise sur le marché
(AMM) et d'autre part, que le médicament, utilisé à haute dose, présente un risque accru d'hospitalisation et de décès par rapport aux traitements médicamenteux autorisés pour traiter la dépendance à l'alcool
. On apprend ainsi qu'entre 2009 et 2015, sur l'ensemble des personnes ayant débuté un traitement par Baclofène, plus des 2/3, soit 213 000 patients, l'ont utilisé dans une autre indication que celle de l'AMM, principalement dans le traitement de la dépendance à l'alcool
. On découvre également que les patients sont peu nombreux à poursuivre leur traitement dans la durée. Au cours des six premiers mois d'utilisation, seuls 10% d'entre eux l'ont pris sans s'interrompre
.
Découvrir l'étude complète sur le site l'Amsm santé.
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