Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

INFOS ET ACTUALITES

Activité libérale à l'hôpital: Le Parisien publie le

Publié le 27/02/2007

"Fin 2005, 4.293 des 34.000 médecins hospitaliers, soit plus de 12%, avaient une activité libérale", indique le journal.

Il rappelle que les médecins ne doivent pas consacrer à cette pratique plus de 20% de leur temps, ne doivent pas faire plus d'actes dans le privé que le public et fixer leurs tarifs "avec tact et mesure".

Selon le Parisien, les honoraires bruts perçus grâce à l'activité libérale se sont élevés en moyenne en France à 63.800 euros en 2005 contre 47.500 en 2001, les spécialités les plus lucratives étant l'urologie et l'ophtalmologie. Ces honoraires viennent en sus du salaire versé par l'hôpital (au moins 4.500 euros net par mois pour les PH et 8.000 euros pour les PU-PH).

Ces chiffres corroborent des données publiées par la Cour des comptes en mai 2006, dans son rapport sur "les personnels des établissements publics de santé", note-t-on.

Elle indiquait que, selon les données de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), 4.212 médecins hospitaliers pratiquaient en 2004 une activité libérale à l'hôpital et que le montant total des honoraires déclarés s'élevait à 257 millions d'euros.

La Cour a calculé que cela équivalait à une rémunération annuelle moyenne brute de 60.980 euros par médecin. Les montants bruts moyens allaient de 27.884 euros pour les endocrinologues à 96.815 euros en ophtalmologie.

Elle indiquait que les cinq montants individuels les plus élevés allaient de 429.539 euros en cardiologie à 1.019.675 euros en chirurgie.

Evoquant les honoraires des médecins de l'AP-HP, Le Parisien affirme pour sa part que, parmi les 318 médecins qui ont une activité libérale, "80 stars dépassent les 100.000 euros brut par an parce qu'elles ont une forte activité privée et/ou que leurs tarifs sont très élevés", certains réduisant même leur activité publique "à la portion congrue".

Le quotidien publie une liste nominative de 12 professeurs qui gagnent plus de 100.000 euros bruts par an dont trois gagnent entre 500.000 et 600.000.

Il précise qu'il s'est procuré les honoraires 2005 de ces "pontes" de la médecine et qu'il leur a demandé leurs charges (redevance, Urssaf, retraite, assurances...) afin d'évaluer un revenu net. Il indique cependant que plusieurs des médecins cités n'ont pas accepté de lui répondre.

Les trois médecins cités en haut de la liste 500.000 à 600.000 euros bruts en 2005 sont les Prs Bertrand Dufour (urologie, Necker), Maurice Mimoun (chirurgie esthétique, Rothschild) -ce dernier aurait dépassé la barre du million en 2004-, et Thierry Flam (urologie, Cochin)

Viennent ensuite les Prs Jean-Philippe Nordmann (ophtalmologie, Quinze-Vingts, établissement hors AP-HP), Marc Zerbib (urologie, Cochin), Jean-Noël Fabiani (chirurgie thoracique et vasculaire, HEGP), Rolland Parc (chirurgie générale et digestive, Saint-Antoine), Patrick Madelenat (gynécologie-obstétrique, HEGP), Bernard Debré (urologie, Cochin), Martin Housset (radiothérapie, HEGP), Michel Mathieu (chirurgie orthopédique, Cochin) et David Khayat (cancérologie médicale, Pitié-Salpêtrière).

Contacté jeudi matin par l'APM, le Pr Bertrand Dufour ne conteste pas les chiffres publiés par le journal et reconnait qu'il demande 200 euros pour une consultation privée.

"Mais les malades sont prévenus à l'avance. De même, s'ils se font opérer dans un cadre privé, ma secrétaire annonce d'abord les tarifs", souligne-t-il.

Il affirme également qu'il n'opère jamais un patient qui n'a pas besoin de l'être. "En outre, je pousse les malades qui n'ont pas les moyens de se faire opérer dans le privé, à l'être dans le secteur public", déclare-t-il, assurant que les temps d'attente ne sont pas plus longs.

Il affirme également qu'il respecte la réglementation sur la limitation du temps passé à consulter et à opérer dans le secteur privé. Comme plusieurs de ses confrères interrogés par Le Parisien, il indique que ses rémunérations venant de son activité libérale constituent un des moyens pour les PU-HP de s'établir une retraite.


Source : infirmiers.com