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Accidents d'exposition au sang : une proposition de loi pour inciter les hôpitaux à utiliser des dispositifs médicaux s

Publié le 15/11/2006

Soutenu par le Syndicat national de l'industrie des technologies médicales (Snitem), le député a rappelé mardi lors d'une conférence de presse qu'environ 140.000 AES sont recensés chaque année en France et environ un million dans l'ensemble de la communauté européenne.

Pour réduire le nombre de ces accidents, le député a déposé une proposition de loi comportant trois articles.

Le texte, qui modifie les codes du travail et de la santé publique, demande aux chefs des établissements de santé de mettre "à disposition de son personnel le matériel de protection adapté, y compris les dispositifs médicaux sécurisés" pour les activités professionnelles "présentant un risque de contamination par exposition à des agents biologiques (pathogènes)". Les services visés dans cette proposition de loi sont notamment les urgences, la chirurgie lourde, la dialyse et la réanimation.

Selon le député Domergue, l'usage généralisé de dispositifs sécurisés permettrait de diviser par quatre le risque d'accidents d'exposition au sang.

Si l'équipement des hôpitaux avec ces dispositifs sécurisés représente certes un nouveau coût pour les établissements de santé (+0,50 euro par aiguille, par exemple), le député considère que cet investissement "sera au minimum rentabilisé par les sous-coûts liés en particulier aux traitements des AES". Il a estimé que le montant de ces économies (coûts directs et indirects) pourrait s'établir entre trois et treize millions d'euros, sans préciser les détails de cette estimation.

"Je crois que ce texte va permettre de réduire le risque des AES, mais il va aussi permettre de revaloriser les métiers de la santé, comme les infirmières, qui seront plus attractifs s'ils sont mieux sécurisés", a indiqué Jacques Domergue.

Cette proposition de loi se contente d'être "incitative" auprès des chefs d'établissements, mais le député espère qu'elle permettra de sensibiliser les directeurs d'hôpitaux, puis de les convaincre de l'intérêt de l'appliquer. Il a indiqué qu'il n'avait pour l'instant aucune garantie que son texte sera examiné par les députés avant la fin des travaux de l'Assemblée nationale fin février 2007.

L'EXPÉRIENCE DE PAUL BROUSSE

Cadre supérieur de santé hygiéniste à l'hôpital Paul Brousse (AP-HP, Villejuif), Cathy Boutelier, a rapporté lors de la conférence de presse l'expérience de son établissement.

"Dans notre établissement, où l'ensemble des services est équipé de dispositifs sécurisés, nous avons constaté une baisse du nombre des AES : 158 en 1995, 91 en 2000 et 75 en 2005", a-t-elle indiqué.

Elle a aussi signalé que les formations dispensées avec les nouveaux dispositifs sécurisés ont permis de revoir et d'améliorer les pratiques professionnelles./co/mr/ajr


Source : infirmiers.com