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93% des infirmiers libéraux jugent le parcours de soins coordonné "utile"

Publié le 22/10/2015
infirmière libérale bureau

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Le parcours de soins coordonné, mis en place en 2005, a une meilleure image chez les patients que chez les professionnels de santé, indique un sondage réalisé par Ipsos pour MSD France en collaboration avec l'association Coopération santé.

Le parcours de soins coordonné est plébiscité par les infirmiers libéraux.

Cette enquête est diffusée à l'occasion d'un colloque sur le parcours de soins du patient organisé le 20 octobre 2015 par Coopération santé à Paris. Cette association, présidée par Alain Coulomb (ancien directeur de la Haute autorité de santé -HAS), se fixe pour objectifs de promouvoir les coopérations entre les professionnels de santé, les pouvoirs publics et les associations de malades.

Le sondage a été réalisé auprès du grand public (1.008 répondants) et de professionnels de santé (151 médecins généralistes, 151 médecins spécialistes, 101 infirmiers et 111 pharmaciens), selon un document présentant les résultats. Il a été rappelé aux sondés que "le parcours de soins ou coordination entre les professionnels de santé a été mis en place par la loi du 13 août 2004 relative à l'assurance maladie" et consiste à confier à un médecin traitant l'orientation et les différents échanges d'un même assuré avec des professionnels de santé. Le dispositif législatif de 2004 a été transposé dans la convention médicale de 2005, note-t-on. Globalement, les sondés tirent un bilan largement positif du dispositif, résume l'institut de sondage.

Au sein du "grand public", 80% à 87% jugent qu'il a permis d'améliorer le suivi médical des patients, la coordination des soins, la qualité des soins et la sécurité des soins, et de mieux informer les patients sur les risques pour leur santé.

Chez les médecins généralistes, ces taux sont tous inférieurs et s'échelonnent entre 60% et 81% (60% à 75% chez les spécialistes). Les infirmiers et les pharmaciens ont des taux plus proches de ceux du grand public, et parfois supérieurs. Ainsi, 92% des pharmaciens estiment que le dispositif a permis d'améliorer le suivi médical des patients.

Néanmoins, seuls 65% des patients estiment qu'il entraîne des économies pour le système de santé. Le chiffre oscille, chez les professionnels, entre 49% (médecins spécialistes) et 65% (pharmaciens). Seulement 64% du "grand public" juge qu'il permet un meilleur remboursement des dépenses de santé. Chez les professionnels, le taux se situe même entre 37% chez les généralistes et 57% chez les infirmiers. Ipsos estime que le grand public a une meilleure image que les professionnels du parcours de soins coordonné. Il observe par exemple que 86% des patients le trouvent "utile", contre 78% des généralistes (mais 93% des infirmiers). Le "grand public" le juge "chronophage" à 45% (37% pour les patients chroniques), contre 72% chez les généralistes.

L'enquête montre aussi que 78% des sondés font le lien entre la déclaration du médecin traitant (qui est quasi systématique) et la notion de parcours de soins coordonné, relève Coopération santé dans un communiqué de presse. Cependant, 19% consultent parfois un spécialiste directement de leur propre initiative et 10% consultent parfois un autre médecin généraliste que le leur. La majorité des Français interrogés (70%) estiment que le médecin généraliste occupe une place plus importante dans leur prise en charge qu'avant.

Huit sondés sur 10 pensent qu'il faut désengorger les urgences de l'hôpital en développant les médecins de garde en ville, ainsi que 84% des spécialistes, 93% des infirmiers, 88% des pharmaciens, mais seulement 69% des généralistes.

Plus de la moitié des infirmiers et des pharmaciens et 49% des spécialistes sont "plutôt d'accord" pour passer d'un exercice isolé à un travail en équipe, mais ce n'est le cas que de 27% des généralistes.

Six patients sur 10 (62%) jugent "nécessaire et prioritaire" de développer le dossier médical partagé (DMP), de même que 75% des infirmiers et 65% des pharmaciens. Mais seuls 41% des médecins généralistes et 53% des spécialistes partagent cet avis.


Source : infirmiers.com