Une enquête menée par le Leem, sur la relation des Français au médicament, révèle une hausse de leur niveau de crédit. Cette étude repose sur différents indicateurs tels que leur confiance dans les traitements et les entreprises qui les commercialisent, leur niveau d'information et leur appréhension des risques.
Les vaccins encore redoutés
Le niveau de confiance des Français dans le médicament gagne 10 points cette année après une chute de 12 points en 2014. Chez les personnes de 60 ans et plus, ce niveau atteint 90 %, tandis que chez les 18-34 ans, il avoisine les 80 %. Mais ce sont les patients souffrant d'une affection de longue durée qui accordent plus de crédit aux thérapeutiques (93%). Particulièrement, les résultats de cette étude révèlent les éléments suivants :
- + 5 points pour les médicaments sur ordonnance (93 % des Français disent avoir confiance en eux) ;
- + 6 points pour les médicaments remboursés (92 %) ;
- + 6 points pour les médicaments de marque (89 %) ;
- +7 points pour les médicaments sans ordonnance (73 %) ;
- +7 points pour les médicaments non-remboursés (75 %) ;
- + 2 points pour les génériques (68 %).
Par ailleurs, 72 % des personnes interrogées estiment que les médicaments se sont améliorés au cours des 20 dernières années
.
Si la confiance dans les traitements a augmenté, il n'en est pas de même pour les vaccins. Bien que 71 % des Français soient rassurés à leur égard, ce pourcentage reste relativement stable depuis quelques temps. Cette méfiance, qui touche toutes les catégories sociales et démographiques, résulte des effets indésirables graves largement constatés.
Les personnes qui prennent un traitement quotidien ont un important niveau de confiance dans le médicament
Les Français souhaitent être mieux informés
D'une façon générale, la population déplore un manque d'informations au sujet des thérapeutiques et de leurs effets secondaires. Au moins six Français sur dix se déclarent mal informés sur le médicament, quel que soit le sujet abordé
, précise le Leem. Au sujet de la sécurité des traitements, seuls 30 % considèrent être bien informés, 20 % pensent avoir assez d'informations sur la procédure d'autorisation de mise sur le marché et sur le fonctionnement de la recherche thérapeutique et 15 % s'estiment bien informés au sujet des essais cliniques réalisés avant la mise sur le marché d'un nouveau produit. Enfin, l’efficacité des médicaments demeure le sujet sur lequel les Français déclarent être mieux informés (39 %)
.
Ils s'attendent à obtenir des renseignements par les médecins traitants d'une part (95 % de confiance) et les infirmières d'autre part (91%). Viennent ensuite les pharmaciens (90 %) et les laboratoires pharmaceutiques (49%). Mais la population française attend beaucoup des notices puisque 87 % des personnes interrogées ont confiance aux données qui y figurent. Par conséquent, les Français sont en attente d’une information de qualité sur le médicament, et l’attitude de chacun à l’égard de son traitement dépend pour beaucoup des indications qui lui sont données
, selon Patrick Errard, Président du Leem.
Les Français s'attendent à obtenir des renseignements au sujet des médicaments par les médecins traitants d'une part (95 % de confiance) et les infirmières d'autre part (91%).
Les craintes de la population
La majorité des Français a peur des interactions médicamenteuses (61 %) ou des mélanges incompatibles (50%). Cependant, ce qui est le plus redouté c'est de souffrir un jour d’une maladie dont on ne connaît pas le traitement (65 %), avec une crainte particulière exprimée à l’égard de la résistance aux antibiotiques (60 %)
, rapporte le Leem.
A ces inquiétudes s'ajoute une réserve pour les entreprises pharmaceutiques. Seule une minorité estime qu'elles sont éthiques (37 %) et transparentes (18%), bien qu'elles soient considérées comme utiles (87%). Les différents scandales qui ont touché l'industrie pharmaceutique ces dernières années continuent donc à semer le doute dans les esprits.
Les Français ont peur de souffrir un jour d’une maladie dont on ne connaît pas le traitement, avec une crainte particulière exprimée à l’égard de la résistance aux antibiotiques.
Gwen HIGHT Journaliste Infirmiers.comgwenaelle.hight@infirmiers.com@gwenhight
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