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IDEL

50% des cabinets d'infirmiers fermés...

Publié le 01/10/2014
Infirmières en colère

Infirmières en colère

Manifestation d

Manifestation d

Environ 10 000 personnes, selon les organisateurs, 4 000 selon la préfecture de Paris, se sont réunis mardi 30 septembre après-midi devant le ministère de l'économie, à la suite de l'appel lancé par plusieurs syndicats de professionnels de santé libéraux.

Cet appel s'inscrit dans le cadre de la journée "sans professions libérales" annoncée par l'Union nationale des professions libérales (UNAPL) qui vise à protester contre les changements de statut des professions libérales prévus par le projet de loi "pour la croissance", et, entre autres, l'autorisation à la vente en grande surface de certains médicaments. Le rassemblement était organisé par l'union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens Ile-de-France.

Partout en France la mobilisation : 3 000 manifestants à Marseille, 800 à Nancy, 3 000 à Clermont-Ferrand, 1 000 dans le Finistère, 1 500 à Dijon, 1 800 à Caen et Bordeaux, 1 500 à Toulouse, 1 000 à Lille, 1 000 à Perpignan... (source @unapl_officiel)

Manifestation en région à la Roche-sur-Yon (source @unapl_officiel)

Une dizaine d'autres organisations se sont exprimées sur l'estrade installée devant le ministère de l'économie à partir de 14h30, notamment les trois principaux syndicats de pharmaciens : Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Union nationale des pharmacies de France (UNPF), Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo). La présidente régionale Ile-de-France de la FSPF, Anne Montfageon, a mis en garde contre un désert pharmaceutique qui ferait suite à un désert médical. Elle a rappelé qu'une pharmacie sur deux était en difficulté et a appelé à mettre la main au porte-monnaie pour que vive le réseau des pharmacies de proximité. Elle a par ailleurs critiqué l'ouverture au capital des fonds de pharmacie, estimant qu'on ne pouvait pas délivrer un médicament et un conseil quand on appartient à un grand groupe. Les pharmaciens sont complètement indépendants, personne ne nous dit quoi dire, quoi donner à un patient et cela grâce à la liberté accordée par le caractère libéral de la profession, a déclaré le responsable Ile-de-France de l'UNPF, Eric Myon. Selon le vice-président du conseil régional de l'ordre des pharmaciens d'Ile-de-France, Bruno Melaine, le médicament n'est pas un produit comme les autres et le pharmacien en est le "garant".

Vers 15 heures est arrivé un cortège, parti du Sénat un peu plus tôt dans l'après-midi. Il réunissait des pharmaciens, des biologistes, des médecins libéraux, des chirurgiens-dentistes et des infirmiers libéraux. Quelques ophtalmologistes étaient également présents. Des représentants syndicaux de chacune de ces professions se sont exprimés.

Le cabinet du ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique, Emmanuel Macron, a reçu au cours de l'après-midi une délégation dans laquelle les pharmaciens, biologistes, médecins libéraux et chirurgiens-dentistes étaient représentés.

Eric Myon, qui en faisait partie, rapporte un changement sur le ton et sur la forme. On nous a aussi laissé présager un changement sur le fond, a-t-il affirmé.

Sur l'ensemble du territoire, 70% des cabinets médicaux étaient fermés mardi 30 septembre à 15 heures, selon l'UNAPL, 90% des laboratoires d'analyses médicales, 60% à 70% des cabinets dentaires, 50% des cabinets d'infirmiers et 50% des cabinets de podologie. Un taux de fermeture de 87% a également été évoqué, un chiffre communiqué plus tôt dans la journée par l'ordre national des pharmaciens).

Consciente de ses responsabilités, devant une telle mobilisation, l’UNAPL a pris la décision réunir une nouvelle fois en urgence un Conseil national extraordinaire pour décider de la suite à donner au mouvement engagé aujourd’hui et analyser les possibilités de discussion avec le ministre. Ce Conseil National se réunira le Jeudi 9 octobre à 14h30. L’UNAPL demande aux professionnels libéraux de rester mobilisés dans la perspective de nouvelles actions, qui ne doivent pas être écartées, car ce dossier est loin d’être clos. (selon le CP de l'UNAPL).


Source : infirmiers.com