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PSYCHIATRIE

25,6 millions de journées de soins de psychiatrie en 2014

Publié le 09/09/2015
homme désespéré triste

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Le nombre de journées de soins de psychiatrie à temps complet ou à temps partiel est resté stable à 25,6 millions en 2014, chiffre l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) dans un rapport publié le 4 septembre 2015.

75 000 patients étaient concernés par des soins sous contrainte en 2014.

Ces journées se répartissent entre 415 000 patients, précise-t-elle. Le rapport de l'agence dresse un large panorama de l'activité hospitalière en 2014, dont les premiers "chiffres-clés" ont été publiés fin juillet, rappelle-t-on.

Environ 79% des journées de soins (soit 20,3 millions, pour 346 000 patients) correspondaient à des prises en charge à temps complet. Ces dernières duraient en moyenne 56 jours. La tendance diffère d'une région à l'autre, note l'agence, rapportant que l'activité à temps complet avait en 2014 "significativement" augmenté en Ile-de-France et à La Réunion, tandis qu'il avait diminué pour la Guadeloupe, dans les régions du centre de la France (Pays-de-la-Loire, Centre, Bourgogne, Franche-Comté) et en Lorraine.

L'activité à temps partiel a enregistré cette année-là une "légère hausse" (+1,7% de journées, à 5,1 millions, pour 113.000 patients), "mais elle ne représente que 21% de l'activité" totale, nuance l'agence. L'ambulatoire concernait quant à lui près de 2 millions de patients, avec une moyenne de 11 actes par tête.

L'activité à temps complet concerne globalement les adultes

La quasi-totalité des journées de psychiatrie réalisées en 2014 à temps complet concernent des patients adultes, relève l'ATIH. Seuls 5% des patients avaient moins de 18 ans. Si le nombre de journées relatives aux enfants et adolescents a diminué entre 2013 et 2014 (-3,7%), celle concernant des patients âgés de plus de 65 ans était "en forte hausse" (+7,7%).

La durée de prise en charge à temps complet par patient est très différente selon l'âge : 37 jours en moyenne pour les moins de 18 ans et jusqu'à 61 jours pour les patients âgés entre 65 et 69 ans. De façon générale, elle augmente jusqu'à 65 ans, pour diminuer ensuite (45 jours après 80 ans). En 2014, le nombre de patients se répartit à parts égales entre hommes et femmes pour les prises en charge à temps complet, observe l'ATIH. Cette durée étant cependant de neuf jours supérieure chez les hommes par rapport aux femmes, les journées réalisées l'ont été plus souvent pour des hommes (54%). Alors que la schizophrénie est plus fréquente chez ces derniers (39% des journées contre 26% pour les femmes), l'agence relève une tendance inverse pour les troubles de l'humeur (affectifs; 33% des journées chez les femmes, contre 15% chez les hommes). Ces deux regroupements de diagnostics représentent respectivement 78 000 et 112 000 patients, et concentrent plus de la moitié des journées de prise en charge à temps complet.

La durée du séjour varie fortement selon les pathologies

Selon l'agence, une prise en charge à temps complet dure en moyenne 56 jours par patient en 2014 alors que celle à temps partiel s'effectue en 43 jours environ. Parmi les différentes formes d'activité à temps complet, l'hospitalisation à temps plein est largement majoritaire par rapport aux autres formes (séjours thérapeutiques, hospitalisation à domicile, placement familial), avec 91% des journées. Ce type de prise en charge est en très légère baisse entre 2013 et 2014, rapporte l'ATIH.

Le nombre moyen de journées à temps complet varie fortement selon les catégories de diagnostics principaux, pointe l'agence. Ainsi, de 25 jours pour les troubles névrotiques, les troubles liés à des facteurs de stress et les troubles somatoformes, il passe à 40 pour les troubles de l'humeur, 82 pour la schizophrénie, et atteint 127 jours pour les retards mentaux.

Plus de 75 000 patients étaient concernés par des soins sous contrainte en 2014. Cette même année a été marquée par une hausse du nombre de contrôles et de mainlevées, rappelle-t-on. Selon l'ATIH, près de 16% des journées d'hospitalisation en psychiatrie sont réalisées sans le consentement du patient. Leur nombre est en légère augmentation, poursuit-elle, tandis que la durée moyenne d'hospitalisation reste stable à environ 52 jours.

Près de 25 000 patients ont eu au moins une journée en isolement thérapeutique durant l'année 2014, pour une durée de prise en charge là encore stable (15 jours).

Le secteur DAF totalise 80 % des journées de soins

Les établissements sous dotation annuelle de financement (DAF) ont réalisé 80% des journées de soins de psychiatrie en 2014. Un patient hospitalisé à temps complet l'est en moyenne 50 jours dans les établissements sous objectif quantifié national (OQN), et trois jours de plus dans ceux sous DAF, pointe l'ATIH.

La quasi-totalité (98%) des journées d'hospitalisation en établissement sous OQN sont à temps plein (contre 88% dans le secteur DAF). Ce type d'hospitalisation concernait ainsi 258.000 patients dans le premier type d'établissement et 90.000 dans le second.

S'agissant de la prise en charge à temps partiel, si la majorité des journées (92%) sont effectuées dans le secteur DAF, le nombre de journées en hospitalisation partielle a "fortement" augmenté (+6,5% ) dans le secteur sous OQN en 2014.

Cette année-là, près de 21 millions d'actes [+2,9%] en ambulatoire ont été réalisés par les établissements sous DAF et près de 2 millions de patients ont bénéficié d'au moins un acte, rapporte l'agence. Environ 64% de ces actes concernaient des patients âgés de 18 à 64 ans. Alors qu'ils ne consomment que 4% des journées d'hospitalisation complète, les moins de 18 ans concentraient 25% des actes de psychiatrie réalisés en ambulatoire.

Selon l'ATIH, leur nombre est en hausse pour toutes les classes d'âge, et particulièrement pour les patients âgés entre 65 et 69 ans (+9,3%) et les 12-17 ans (+8,1%). Le nombre moyen d'actes par patient est par ailleurs plus élevé chez les hommes (11,5) que chez les femmes (9,9). Enfin, précise l'agence, les pathologies les plus fréquemment codées en ambulatoire sont, comme pour la prise en charge à temps complet, la schizophrénie, les troubles schizotypiques et troubles délirants, ainsi que les troubles de l'humeur.


Source : infirmiers.com