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13ème Journée du Sommeil – 22 mars 2013

Publié le 22/03/2013

L'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) organise le vendredi 22 mars 2013 la 13ème Journée du Sommeil. L'occasion pour l'Institut de dévoiler les résultats de l'enquête Sommeil 2013 et de sensibiliser les Français à l'importance de l'environnement pour un sommeil de qualité.

La 13ème Journée du Sommeil, ce 22 mars 2013, a pour thème l'environnement du sommeil. A cette occasion, l'Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) révèle les résultats de l’enquête INSV/MGEN Sommeil 2013. Elle montre que les Français dorment en moyenne 7h08 en semaine et 8h10 le week-end. Cependant, 30 % des personnes interrogées dorment moins de 6h en semaine, soit une durée inférieure à celle permettant une bonne récupération. De plus, 69 % de la population se réveille au moins une fois par nuit et 4 personnes sur 10 déclarent souffrir d'au moins un trouble du sommeil (insomnie, troubles du rythme veille/sommeil, syndrome des jambes sans repos, apnée du sommeil...). La réduction ou une mauvaise qualité de nuit peuvent favoriser l'apparition de problèmes de santé comme le diabète de type 2, les maladies cardio vasculaires, l'obésité ou les troubles anxio-dépressifs. L'INSV met donc un point d'honneur à sensibiliser les Français à leur environnement, souvent peu propice à un sommeil de qualité notamment à cause du bruit, de la température ou de la lumière.

Le bruit, ennemi n°1 du sommeil

Le bruit perturbe le sommeil de 52 % des Français au moment de l'endormissement et 60 % des personnes sont susceptibles d'être réveillées par des nuisances sonores ce qui en fait le premier facteur de réveil. Le sommeil est donc fragmenté à cause du bruit et du coup, moins récupérateur. Dans 92 % des cas, le bruit provient de l'extérieur (transports par exemple). Cependant, le Pr Léger souligne que « la personne qui claque les portes de sa voiture le soir, règle sa télévision trop fort, fait pétarader sa modo ou klaxonne dans un mouvement d'impatience... C'est peut-être nous. Le bruit ne vient pas toujours des autres. Nous avons tous la responsabilité et la possibilité d'être un acteur en termes de sommeil et de santé. Nous devons respecter cette période de « couvre-feu » naturel et apprendre à faire moins de bruit pour préserver notre sommeil comme celui des autres. »

« Dans la mesure du possible, identifier son besoin de sommeil et adapter son rythme de vie en conséquence... »

La température, autre élément perturbateur

La nuit, l'être humain crée une niche écologique autour de son corps variant de 28 à 30°C. Cette zone de confort est primordiale pour une bonne nuit de sommeil, le froid et la chaleur pouvant nuire à sa qualité. Ainsi, pour que l'endormissement soit optimal, la température de la chambre doit être comprise entre 16 et 18°C. L'air frais favorise en effet l'établissement de la zone de confort thermique et facilite la respiration. Il faut aussi éviter, en soirée, de pratiquer des activités qui réchauffent ou de prendre des bains chauds qui pourraient augmenter la température interne.

L'enquête INSV/MGEN 2013 montre cependant que les Français dorment généralement dans un environnement où la température est supérieure à 18°C, soit au-delà de la température conseillée pour un bon sommeil. 89 % des Français préfèrent en effet dormir la fenêtre fermée au détriment de l'air frais. Le fait de dormir à deux ou avec un animal sont d'autres éléments pouvant perturber la température et nuire au sommeil.

Une lumière bien dosée pour un sommeil de qualité

La lumière est indispensable dans la synchronisation de l'horloge biologique qui, le jour, permet de rester éveiller et, la nuit, influence et favorise le sommeil. Le Dr Claude Gronfier souligne que « la qualité du sommeil se construit dans la journée grâce à une exposition suffisante, en temps et en intensité, à la lumière. »

« 30 % des personnes interrogées dorment moins de 6h en semaine, soit une durée de sommeil inférieure à celle permettant une bonne récupération »

Cependant, une exposition à la lumière en soirée ou durant la nuit peut, selon le type de dormeur, retarder l'endormissement voire interrompre le sommeil. L'essor des écrans (ordinateur, tablette, smartphone, télévision...) contribue également à l'altération du sommeil. Leur lumière, discontinue et apparaissant par flashs répétés notamment lors de l'envoi de messages, décale l'horloge biologique et a tendance à tenir éveillé au risque, pour 44 % des Français d'avoir des difficultés à s'endormir. Pour le Dr Claude Gronfier « la nuit, l'obscurité doit régner. Une bonne hygiène de lumière doit accompagner une bonne hygiène de sommeil pour être et rester en bonne santé. »

La chambre idéale en infographie

Au-delà de l'importance de l'environnement, l'INSV recommande de :

  • se réveiller à son rythme ;
  • pratiquer un exercice physique en journée ;
  • faire une sieste en début d'après-midi ;
  • dîner léger ;
  • se coucher dès les premiers signaux de sommeil ;
  • prendre le temps de s'endormir.

Des animations partout en France

40 villes françaises participent à la Journée du Sommeil en proposant des animations, des ateliers et des conférences qui devraient permettre au grand public de s'informer auprès de spécialistes du sommeil.

A Paris par exemple, sur le parvis de la Gare Montparnasse, se tient le 4ème village du sommeil avec des espaces dédiés à la prévention du bruit, aux associations de patients ou au pré-dépistage. Les Parisiens ont aussi l'occasion de participer à une sieste flash collective animée par un sophrologue pour apprendre à faire une sieste récupératrice. D'autres villages du sommeil prennent place à Lyon et à Biarritz.

L'ensemble des programmes des villes participantes est disponible sur institut-sommeil-vigilance.org

Sachant que sur 75 ans, nous dormons 25 ans, le sommeil mérite bien qu'on lui porte de l'attention...

Note

  1. Enquête INSV/MGEN Sommeil 2013 menée auprès d'un échantillon national représentatif de 1.008 personnes de 18 ans et plus

Aurélie TRENTESSE
Rédactrice Infirmiers.com
aurelie.trentesse@infirmiers.com
 


Source : infirmiers.com