Ce “pillage” des compétences est un mépris pour les infirmières, qu’elles soient salariées ou libérales.
A cette agression tous azimuts, les infirmières salariées et libérales doivent répondre par une mobilisation massive et une interpellation de l’opinion publique. C’est pourquoi, Convergence Infirmière vient de proposer à l’ensemble des associations et syndicats salariés et libéraux de mener une Journée d’Action unitaire d’envergure, le 10 mai prochain, à l’occasion de la Journée Internationale de l’Infirmière.
Cette manifestation doit également être l’occasion pour ces organisations favorables à la création d’un Ordre Infirmier (*) de souligner le besoin impératif pour la profession d’une structure fédératrice de l’ensemble des infirmières. Seul, en effet, l’Ordre, s’exprimant d’une seule voix au nom de toutes les infirmières, peut être un rempart efficace contre l’exercice illégal de la profession et s’opposer à l’agression mise en oeuvre par les pouvoirs publics.
Ainsi, le 10 mai 2005, les infirmiers et infirmières, salariés et libéraux unis et solidaires, diront :
- OUI à la création d’un Ordre infirmier
- NON à la légitimation de l’exercice illégal de la profession d’infirmier qui s’est notamment traduit par :
- l’autorisation donnée à toute personne sans qualification particulière d’exercer les fonctions d’aide opératoire (loi du 2 décembre 2004)
- l’autorisation donnée aux personnels des laboratoires d’analyses médicales d’effectuer des prélèvements à domicile ( 2004 )
- la possibilité donnée aux aidants naturels et professionnels (travailleurs sociaux) des personnes handicapées de réaliser des soins infirmiers et notamment des sondages urinaires ou des injections ( Févier 2005)
- l’abandon des personnes âgées et dépendantes à du personnel non qualifié du fait de l’éviction des infirmiers libéraux des maisons de retraite, avec la réforme de la tarification.
- l’augmentation du nombre des places en Service de Soins Infirmiers à Domicile (avec seulement 12% d’infirmiers dans ces structures)
- la création de la nouvelle Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie qui ne prévoit aucune mesure de coordination entre infirmiers et acteurs
sociaux dépendant des Conseils Généraux.
- la dévalorisation des diplômes par la Validation des Acquis de l’Expérience aux personnels sans qualification pour délivrer des soins infirmiers, comme l’illustre l’arrêté du 25 janvier 2005 relatif aux modalités d´organisation de la VAE pour l´obtention du diplôme professionnel d´aide-soignant
- la non reconnaissance des compétences infirmières que d’autres pays européens ont valorisé (droit de prescription, prévention, autonomie, consultation infirmière …….).
Les infirmières attendent ainsi du Gouvernement qu’il revienne immédiatement sur ces mesures et qu’il propose au Parlement un débat sur la création de l’Ordre infirmier. D’ores et déjà, plusieurs organisations représentatives ont donné leur accord pour participer à ce grand mouvement qui a vocation à réunir toutes les organisations de la profession.
(*) APOIIF (Association pour la création d’un Ordre des infirmiers et infirmières de France), GIPSI (Groupement d’intérêt professionnel en soins infirmiers), CNI
(Coordination Nationale Infirmière), Convergence Infirmière, FNESI (Fédération
Nationale des Étudiants en Soins
INFOS ET ACTUALITES
10 mai 2005 : les infirmières salariées et libérales unies dans l’action contre l’exercice illégal de la profession
Publié le 04/03/2005
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Source : infirmiers.com
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