Un an après la conclusion du premier plan d'action mondial sur le handicap, les «conditions injustes» coexistent et persistent notamment dans l'organisation des systèmes de santé à travers le monde, dénonce le rapport de l'OMS. Bien que «des progrès substantiels aient été réalisés dans de nombreux pays ces dernières années», souligne tout de même Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l'OMS, «beaucoup de personnes en situation de handicap sont encore laissées sur le carreau» et se voient privées de leur «droit universel de jouir du meilleur état de santé possible».
40 recommandations
Pour faire face à l'enjeu, l'OMS formule quarante recommandations ciblant notamment les modèles de soins. L'organisation milite notamment pour faciliter «la prestation de soins intégrés centrés sur la personne, qui soient accessibles et à proximité du lieu où vivent les gens», «garantir l'accès universel aux produits d'assistance», «d'investir davantage de fonds pour les personnes de soutien, les interprètes et les assistants afin de répondre aux besoins sanitaires des personnes handicapées», de «prendre en considération la gamme complète des services de santé le long d'un continuum de soins destinés aux personnes handicapées», de «renforcer les modèles de soins destinés aux enfants handicapés» ou encore de «promouvoir la désinstitutionnalisation».
Les États sont également encouragés à «développer des compétences en matière d'intégration du handicap dans la formation de l'ensemble du personnel de santé et de soins» ou encore à renforcer la formation de «l'ensemble du personnel non médical travaillant dans le secteur de la santé aux questions liées à l'accessibilité et à la communication respectueuse».