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FORMATION

Vers un regain d’attractivité des formations paramédicales ?

Publié le 11/06/2019

Les formations paramédicales sont désormais bien intégrées à l’Université. C’est ce qu’ont souligné Isabelle Richard et Catherine Naviaux-Bellec lors de la table ronde organisée en ouverture des 74èmes Journées d’études du CEFIEC. Un rapprochement semble s’initier entre les médicaux et les paramédicaux et les métiers du soins font l’objet, selon leurs dires, d’un regain d’attractivité.

Outre les festivités liées aux 70 ans du CEFIEC, la première Journée d’étude a fait l’objet de sessions très studieuses, à commencer par une table ronde dédiée à l’avenir et à l’attractivité des métiers de Santé.

Un effet boule de neige quant à l’implication des professionnels dans la recherche paramédicale

C’est tout d’abord Isabelle Richard, Conseillère Santé auprès de la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, qui a pris la parole afin de faire un point d’étape sur le processus d’universitarisation des formations paramédicales. Elle a rappelé les quatre objectifs suivis actuellement dans ce cadre, à savoir la régularisation des droits universitaires des étudiants, qui n’est pas toujours satisfaite à ce jour, le développement d’interfaces communes avec les autres filières, la flexibilité dans les parcours d’apprentissage et le développement de la recherche . Sur ce thème, elle s’est montrée très impressionnée par les retours qui lui sont remontés et le dynamisme des étudiants. On assiste à un effet boule de neige quant à l’implication des paramédicaux dans la recherche, a déclaré Isabelle Richard. Elle a enfin rassuré l’assistance sur l’évolution des mentalités au sein des universités qui se sont immédiatement saisies du dossier IPA (infirmier de prtatique avancée) et ont un regard plus bienveillant sur les formations paramédicales.

Un rapprochement entre les secteurs médical et paramédical

Catherine Naviaux-Bellec, Conseillère pédagogique au Ministère des Solidarité et de la Santé est ensuite intervenue, louant d’emblée le travail effectué en commun par les deux ministères. Elle a confirmé qu’un rapprochement était en train de s’initier entre les formations médicales et paramédicales , autour notamment de la prévention en Santé. Elle a annoncé que des expérimentations concernant des formations communes pourraient, à court terme, être inscrites dans la Loi et que toutes les universités étaient aujourd’hui impliquées dans la formation des IPA dans les domaines des pathologies chroniques, du suivi des pathologies rénales et hémato-oncologiques, et bientôt en psychiatrie et Santé mentale . Concernant la formation des cadres, Catherine Naviaux-Bellec a tenté de rassurer l’assistance en annonçant la mise en place d’un groupe de travail dont l’objectif est de faire évoluer l’ensemble des formations liées à la gouvernance des hôpitaux.

Des évolutions sont également à attendre concernant la réingénierie des formations des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture, ainsi que sur la formation des assistants médicaux, qui devrait durer une année. Les professions de rééducation devraient également évoluer afin de permettre aux professionnels de la filière d’assurer un service mixte libéral et hospitalier.

Les inscriptions à Parcoursup illustrent le regain d’attractivité des professions paramédicales

Billal Latrèche, Président de la Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers (FNESI), a quant à lui rappelé l’importance de la place centrale que doit occuper le patient au sein de toutes ces réformes et de l’impact majeur des infirmiers, qui sont les professionnels de santé les plus nombreux auprès d’eux sur le terrain, dans leur prise en charge. Il s’est félicité des compétences élargies qui seront attribuées aux infirmiers du fait de la culture commune acquise au sein des universités. Il a enfin rappelé la forte activité de la recherche paramédicale, dont les statistiques montrent qu’elle traite en majorité de la qualité des soins, de la prévention tertiaire et de la qualité de vie des patients.

Des progrès significatifs ont donc été réalisés, nous le constatons ici, sur les champs de l’intégration des formations paramédicales à l’université, des prérogatives données aux infirmiers et IPA et, par ricochet, à l’attractivité future de ces métiers. Sur ce point, j’en veux pour preuve les quelque 140 000 étudiants qui se sont positionnés dans Parcoursup pour intégrer les formations aux métiers de la Santé ! Il y eu quelques disfonctionnements mais c’est un peu normal pour une première année d’exercice. Nous allons établir un bilan et tenter d’améliorer le processus l’année prochaine…

Bruno Benque
Rédacteur en chef www.cadredesante.com
bruno.benque@cadredesante.com
@bbenk34


Source : infirmiers.com