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Un nouveau décret en examen pour favoriser la transversalité des formations en santé !

Publié le 13/02/2020
Un nouveau décret en examen pour favoriser la transversalité des formations en santé !

Un nouveau décret en examen pour favoriser la transversalité des formations en santé !

Un projet de décret favorisant des enseignements transversaux entre diverses formations en santé a reçu un avis positif du Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP). Il s’agit, plus précisément, d’organiser différentes expérimentations pour une durée maximale de 6 ans entre la rentrée universitaire 2020 et 2026.

Un décret qui devrait paraître prochainement permettra de mettre en place de manière expérimentale, des enseignements communs entre les formations médicales et paramédicales.

Un projet de décret a récemment été examiné par le Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) où siège notamment l’Ordre National Infirmier, le syndicat UNIBODE, le SNIA, l’ANPDE, la FNI, le Sniil… Le but de ce texte est de faciliter la transversalité des formations en santé. Ainsi, il prévoit la mise en place d’expérimentations pour permettre des enseignements en commun entre les étudiants en santé médicaux et paramédicaux. Même si le HCPP n’a qu’une fonction consultative, celui-ci a donné un avis favorable. Si l’Ordre n’a pas de mission concernant la formation initiale, ce texte bouleverse un peu tout ce que l’on a connu jusqu’ici et ce qu’il propose est intéressant. Cela va dans le même sens que le service sanitaire déjà mis en place où les étudiants de plusieurs filières se mélangent , explique Patrick Chamboredon, Président de l’ONI.

Les prises en charge étant de plus en plus complexes, une approche interdisciplinaire est nécessaire. Cette mutualisation des formations est appelée de nos vœux.

Vers des professionnels qui arrive à mieux travailler en équipe

Le décret précise notamment les modalités de mise en application pour les universités. Ainsi à compter de la rentrée universitaire de 2020, les établissements comportant une unité de formation et de recherche de médecine, de pharmacie, d'odontologie, ou une structure de formation en Maïeutique peuvent organiser des enseignements communs. Ces universités peuvent s’associer par voie de convention, en fonction de la nature de l’expérimentation, avec d’autres universités ainsi qu’avec des établissements délivrant des formations relevant du livre I au livre III de la partie IV du code de la santé publique (dont font partie les formations infirmière et aide-soignante), précise le texte. L’intérêt est notamment de renforcer les échanges entre les formations de santé, de permettre aux étudiants d’acquérir des connaissances et des compétences dans des champs disciplinaires transversaux à plusieurs métiers de la santé, et d’optimiser leur capacité à travailler au sein d’équipes pluridisciplinaires. Cela conforte cette idée d’expérience commune puisque nous avons tous été formés, en partie ensemble. Bien sûr, cela n’aura pas un impact direct sur les professionnels déjà en exercice mais cela permettra de consolider les équipes de soins et le travail de coordination entre les professionnels à venir. Mieux on se connait, plus on est enclin à travailler ensemble surtout lorsque l’on a acquis un savoir commun. En outre, seules les compétences transversales seront enseignées en commun, les spécificités des métiers seront ainsi préservées, précise le président de l’ONI.

Des expérimentations limités dans le temps

D’ordre pratique, les expérimentations seront limitées au maximum de 6 ans à compter de la rentrée 2020. D’ailleurs, quelle que soit l’année universitaire où elles auront débuté, elles devront prendre fin en 2026. Après il faut le temps que les universités s’emparent du sujet et qu’elles puissent déployer le dispositif, cela va prendre un certain temps, tempère Patrick Chamboredon.

En effet, les universités intéressées, d’après le texte, devront déposer un dossier auprès des ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Santé. Ensuite, après avoir obtenu une autorisation, elles devront impérativement informer les étudiants avant le début de la rentrée universitaire des conditions de mise en oeuvre de l’expérimentation, notamment les modifications de l’organisation des parcours de formation et des conditions de délivrance des diplômes. Ces informations seront assurée par voie électronique sur leur site internet ainsi que sue la plateforme Parcoursup, clarifie le projet de décret.

Enfin, lors de chaque rentrée suivant le début d’une expérimentation, les universités concernées devront dresser le bilan des dispositifs mis en place et le communiquer aux ministres chargés de l’Enseignement Supérieur et de la Santé. Cela permettra aux deux ministères, avec l’appui du Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, de rédiger un rapport d’évaluation au cours du premier semestre de l'année 2026 sur l’ensemble des expérimentations testées. Cette démarche a pour but d’estimer leur impact en fonction des objectifs poursuivis et l’intérêt d’une éventuelle généralisation d’une ou plusieurs d’entre elles. Ce rapport sera ensuite présenté au Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche et au Haut Conseil des professions paramédicales puis adressé au Parlement, accompagné de l'avis de ces instances.

Roxane Curtet Journaliste infirmiers.com roxane.curtet@infirmiers.com  @roxane0706


Source : infirmiers.com