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AU COEUR DU METIER

L'ONI lance les Etats généraux de la profession infirmière

Publié le 09/06/2020
voix micro

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Face au risque d’une nouvelle réforme encore une fois trop médico-centrée et à l'heure de la refondation historique de notre système de santé, les 700 000 infirmiers de France ne doivent pas retomber dans l'oubli. De fait, l’Ordre National des Infirmiers, seule organisation représentative de la profession infirmière à participer au Ségur de la Santé, avec la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers, annonce le lancement des Etats généraux de la profession infirmière. 

L'objectif de ces Etats généraux que lance l'ONI est donc "de rétablir l'équilibre en portant la voix des 700 000 infirmiers de France pour une revalorisation globale de la profession (compétences, salaires, carrière...) au sein d’un système de santé plus efficace, plus durable, et plus humain".

Rappelons-le, un Ségur de la Santé qui ne donne pas la parole à la profession de santé la plus importante en nombre en France, c'est plus que paradoxal, pour la profession infirmière, c'est le signe d'un mépris des tutelles. De fait la colère gronde et ce manque de représentation est vévu plus que douloureusement par les infirmier(e)s. L'objectif de ces Etats généraux que lance l'ONI est donc de rétablir l'équilibre en portant la voix des 700 000 infirmiers de France pour une revalorisation globale de la profession (compétences, salaires, carrière...) au sein d’un système de santé plus efficace, plus durable, et plus humain.

L'ONI fait savoir que le 5 juin dernier, 25 organisations infirmières (collectifs, associations, syndicats…) unies pour se faire entendre au Ségur de la Santé ont participé à la réunion de lancement de ces Etats généraux ; parmi ces 24 organisations infirmières, 12 étaient signataires du "Groupe Duquesne*"composé de 28 membres qui se définit comme une "plateforme d'échanges et de propositions pour la profession infirmière" et qui organisait ce jour une conférence de presse pour rappeler le but poursuivi : donner de la voix à leurs revendications pour la valorisation et la reconnaissance de la profession et ce, en synergie avec l'Ordre infirmier, plus "institutionnel" dans sa fonction de représentation de la profession.

Parallèlement, l’Ordre  souligne qu'il s’appuiera sur des avis d’experts du monde de la santé : professeurs, infirmiers Maitres de conférences, Directeurs d’établissement, juristes, économistes, représentants des usagers… L’ensemble de la profession sera également sollicité via une consultation en ligne dédiée au Ségur.

Il s'agit de considérer la contribution réelle de la première profession de santé du pays (par le nombre), son potentiel, son souhait d'évoluer tout au long de la carrière, sa capacité à répondre aux enjeux que doit relever notre système de santé que sont le vieillissement de la population, les maladies chroniques, la prévention…

A l’issue de ces Etats généraux de la profession infirmière, l’ONI présentera, dans le cadre du Ségur de la Santé, des propositions qui font consensus au sein de la profession. Elles porteront sur les thématiques suivantes, déjà défendues de longue date :

  • Augmenter le nombre d’infirmier(e)s et intégrer des ratios infirmiers/patients spécifiques à chaque service à l’hôpital, afin de garantir la qualité et la sécurité des soins pour tous les patients.
  • Développer les compétences, et donc réviser les textes encadrant l’exercice de la profession.
  • Introduire une véritable logique de carrière, avec un suivi de l’évolution des compétences et des souhaits d’orientation et/ou de spécialisation. .
  • Porter une réflexion sur la formation, et finaliser le processus d’universitarisation : bac +3 pour la formation initiale ; bac +5 pour les spécialités et la pratique avancée ; développement de la recherche en sciences infirmières.
  • Travailler davantage en coopération avec les autres professionnels de santé. A l’hôpital comme en ville, les infirmiers souhaitent une organisation de l’offre de soins qui relève plus de la coordination entre différents professionnels de santé, au bénéfice des patients.
  • Renforcer le lien ville - hôpital. Si notre système de santé a besoin d’un hôpital plus fort, celui-ci doit pouvoir s’appuyer davantage sur un réseau de soins en ville pour le compléter, voire le soulager, et les infirmiers sont un maillon essentiel de la santé à domicile.
  • Renforcer la représentation des infirmiers dans le système de santé.

*Le ministère des Solidarités et de la Santé étant situé réellement Avenue Duquesne à Paris ; un clin d'oeil sans doute du fait que les 27 organisations infirmières sont exclues du Ségur... L'avenue de Ségur étant également l'adresse du ministère...

Rédaction Infirmiers.com





Source : infirmiers.com