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ESI

Les futurs infirmiers font le bilan de leur formation

Publié le 18/06/2015
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Dans quelques jours, les étudiants en soins infirmiers recevront leur diplôme d'État sanctionnant ainsi leurs trois années d'étude. Qu'ont-ils pensé de la formation reçue ? Les futurs infirmiers font le bilan.

Les étudiants en soins infirmiers, bientôt diplômés, ne regrettent pas leur choix.

Alors que les candidats au concours infirmier attendent patiemment leurs résultats pour savoir s'ils seront admis en institut de formation en soins infirmiers, leurs aînés, étudiants de troisième année, sont sur le point d'être diplômés. Ils expriment sur le forum d'Infirmiers.com leurs doutes, questionnements, font le point et donnent des conseils avisés pour bien réussir sa formation.

Ainsi, Pikante souligne que ça sent la fin. On peut dire qu'on voit la lumière au bout. Des bons souvenirs et des moins bons... C'est le lot de trois ans de formation intensive... Des stages au top, d'autres moins. En tout cas, malgré les moments de doute et de découragement (limite burn-out, nuits blanches...), je ne regrette pas, j'adore ce que je fais ! Aide-soignante de métier en promo pro, aucun regret de m'être lancée dans cette évolution. Le constat est le même pour Euphy6 qui a passé trois années avec des moments faciles et d'autres beaucoup plus compliqués. J'ai même voulu arrêter en début de deuxième année année. Mais j'ai tenu, et j'en suis ravie. Et oui, ça y est, les trois ans sont passés super vite, mais en même temps, ces dernières semaines sont longues, constate Leelo13. J'ai passé ma soutenance et elle s'est très bien déroulée. Durant ces trois ans, j'ai eu un peu de doutes. J'ai surtout mis ma vie entre parenthèse pour pouvoir avancer et j'ai eu le soutien de mes proches tout le long de la formation. Pour Miss-mathilde, c'est également terminé : Stage fini, soutenance passée, plus qu'à attendre les résultats ! Et je prendrai mon premier poste en HAD !. Ludivine-diaco évoque quant à elle les difficultés qu'elle a rencontrées Les révisions des partiels n'ont jamais été un très bon souvenir pour moi, sachant que je me réveille souvent un peu trop tard, explique-t-elle. Mais le plus dur a été un stage où je ne me sentais pas du tout en sécurité, je n'étais pas encadrée, et cela s'est soldé par une agression. Très mauvais souvenir donc, et très dur psychologiquement. Mais sinon, beaucoup de stages se passent bien en général et ces trois années, bien que je sois contente que cela se finisse, resteront un souvenir « agréable », bien qu'intense.

Les futurs infirmiers ont déjà bien réfléchi – voire trouvé – le service dans lequel ils souhaitent exercer une fois leur diplôme en poche. J'ai un poste en cardio dès le 10 juillet, mon premier choix, précise Leelo13. Ludivine-diaco se voit plutôt en urgences ou en soins intensifs tout ça de nuit. Chacun son domaine, au moins on a le choix !.

Une deuxième année compliquée

Lorsqu'il s'agit de déterminer l'année la plus difficile, les étudiants en soins infirmiers tombent d'accord pour dire que la deuxième était la plus éprouvante. Lenalan, ESI de deuxième année, avoue que je ne dirais pas que je suis démotivée, mais plutôt découragée. J'ai l'impression d'être limite en tout : en théorie, en pratique... J'arrive difficilement à faire le tri entre tout ce qu'on me dit en stage (suivant les personnes avec qui on est ça peut être blanc un jour, et noir le lendemain, donc je ne sais plus comment faire la part des choses, et les choses que je trouve sur internet disent aussi tout et son contraire). Et surtout je me sens tellement nulle qu'à ce jour je pense que je suis totalement incapable d'être infirmière dans seulement un an (et 28 semaines de stage, alors que j'en ai déjà 32 derrière moi), parce qu'un an ça passe vite. Un sentiment que ses prédécesseurs ont eux aussi connu. Ludivine-diaco raconte que les partiels « assez durs » et une sensation de « longue année » ont rendu sa deuxième année difficile. Elle ajoute que la première année, c'est l'euphorie du début. La dernière, l'euphorie de la fin... Puis la deuxième, c'est le milieu donc peut-être qu'il y a un peu moins de motivation... C'est aussi le moment de se poser les questions existentielles du genre « est ce que je suis faite pour ça » ou « j'ai l'impression de ne rien connaître »... Je dirais que c'est l'année où je me suis demandé si j'avais fait le bon choix, rapporte Euphy6. D'un côté, j'ai été déçue par certains professionnels. Tu t'aperçois qu'être infirmier, ce n'est pas forcément l'idée que tu t'en fais en intégrant la formation. On t'en demande beaucoup en stage mais en même temps, tu n'as pas tous les acquis théoriques. Tu commences à avoir une pression à l'Ifsi et en stage, mais tu n'es qu'un 2ème année. La 3ème année m'a permis de prendre du recul sur le métier, de savoir que je voulais vraiment le faire en ayant fait un stage en psychiatrie puis plusieurs autres ensuite. Le mot d'ordre est donc de ne pas lâcher...

Gageons que ces trois années de travail et de persévérance porteront leurs fruits. Des remises de diplômes devraient prochainement avoir lieu ici et là. Nous ne manquerons pas d'y revenir.

Aurélie TRENTESSE  Journaliste Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com  @ATrentesse


Source : infirmiers.com