Idée noires, anhédonie (perte du plaisir), perte d’énergie ou troubles du sommeil, la dépression peut prendre des formes diverses chez les personnes qui en sont atteintes mais plusieurs symptômes associés sur une période suffisamment longue permettent de l’identifier. Véritable enjeu de santé mentale, cette maladie, qui touche une personne sur cinq au cours de sa vie, s’accompagne de bon nombre d’idées reçues. Que savez-vous de la dépression ? Voici un quiz pour faire le point.
1 – La dépression est la pathologie mentale la plus fréquente.
Vrai. On estime qu’une personne sur 5 a souffert ou souffrira de dépression au cours de sa vie. De manière générale, la charge de la dépression et des autres pathologies mentales est en augmentation dans le monde.
2 – D‘après certains chercheurs, bien s’alimenter serait un facteur protecteur contre la dépression.
Vrai. Une étude a montré que l’adoption du régime méditerranéen (alimentation riche en fruits et légumes, poisson et céréales) était associée à une diminution de 33 % d’un risque de dépression et, à l’inverse, un régime alimentaire pro-inflammatoire (riche en acide gras saturés, en sucre, et en produits raffinés) était associé à un plus fort risque de dépression.
3 – Le diagnostic de la dépression repose sur au moins cinq symptômes sur une période de 15 jours.
Vrai. Douleur morale, perte de plaisir, incapacité d'accomplir les actions de la vie quotidienne, fatigue, troubles alimentaires et du sommeil, difficultés de concentration, irritabilité, idées noires, ralentissement psychomoteur : voici les principaux symptômes qui permettent d’identifier la dépression, lorsqu’au moins cinq d’entre eux sont repérés sur une période de deux semaines.
4 – Il existe plusieurs sortes de dépression.
Vrai. Une des difficultés dans le diagnostic de la dépression tient à la diversité de ses formes cliniques. Par exemple, les dépressions mélancoliques sont caractérisées par une intensité sévère, de nombreux symptômes somatiques et aussi un sentiment de culpabilité, d’indignité et d’auto-accusation. En revanche, dans d’autres cas, la dépression est masquée par des symptômes physiques : on parle alors de dépression masquée. On peut également observer une irritabilité ou une hostilité accrue, typique d’une dépression hostile.
5 – On estime que 10% des sujets qui souffrent de dépression risquent de se suicider.
Vrai. Le suicide est en effet l’un des risques de la dépression. Environ 50% des patients déprimés présentent des idées de suicide au cours de leur dépression.
6 – La dépression s’accompagne d’une surmorbidité, une augmentation de la mortalité, liée à des affections somatiques.
C’est vrai. Et notamment de risques cardiovasculaires et cardiométaboliques. La dépression peut effectivement altérer le pronostic de ces pathologies.
7 – Aucun traitement n’a fait ses preuves contre la dépression.
Faux. Des traitements sont efficaces dans 70% des cas. En plus des antidépresseurs, différentes formes de traitements psychologiques existent. D’ailleurs, selon l’OMS, les traitements psychosociaux sont performants et devraient être prescrits en première intention pour soigner la dépression légère.
8 – La dépression ne touche que les adultes.
Faux. Cette pathologie est intergénérationnelle. Elle peut toucher les enfants et les adolescents. D’ailleurs selon le baromètre santé 2017, ce ne sont pas les plus âgées les plus touchés. En revanche, la dépression atteint davantage les femmes que les hommes.
9 – La dépression peut entraîner d’autres troubles, et notamment une tendance à la dépendance.
Vrai. L’alcoolisme, la consommation de drogues, ou la dépendance à certains médicaments peuvent se trouver renforcer par la présence d’une dépression.
10 – Le baby blues est un synonyme de la dépression post-partum.
Faux. Ce qu’on appelle le baby blues est fréquent dès le 3e jour suivant l’accouchement, mais il est bref, fluctuant et se résout par lui-même dans les 10 à 15 jours suivant la naissance. Il ne saurait être confondu avec une véritable dépression du post-partum qui peut altérer la relation précoce entre la mère et son enfant, voire menacer la bonne santé, la sécurité, voire la vie du nourrisson (en cas de difficultés à s’intéresser à l’enfant ou à s’en occuper) ou de la mère (risque suicidaire). .
Voici quelques sites de référence pour vous aider :
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