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Crise sanitaire : Les infirmiers-anesthésistes diplômés d'État (Iade) s'estiment "exploités"

Publié le 06/01/2021

Les infirmiers-anesthésistes diplômés d'État (Iade) tirent la sonnette d'alarme. Dans un communiqué publié le 4 janvier, le Syndicat national des Infirmiers Anestésistes (Snia) alerte : la profession, pourtant décrite comme indispensable , s'estime exploitée et bafouée depuis le début de la crise sanitaire. Dans le viseur : le report de la formation des étudiants Iade, notamment dans le Grand-Est. L'arrêté prorogeant la suspension de la formation assombrit l'avenir de toute une génération de professionnels en matière d'acquisition des compétences, de concrétisation de leur parcours de professionnalisation et plus grave encore, en précarisant un peu plus les étudiants en autofinancement, déplore ainsi le Snia. (Les formations de spécialités infirmières et de cadre de santé peuvent être suspendues pour une durée maximale de trois mois. La reprise des formations concernées peut faire l’objet d’adaptations exceptionnelles pouvant tenir compte pour partie des compétences développées durant la période de suspension. Lorsque les compétences développées au cours de ces périodes de suspension ne correspondent pas à la maquette de formation, le passage en année supérieure et la diplomation sont, le cas échéant, repoussés pour une durée ne pouvant excéder la durée de suspension, sans surcoût pour l’étudiant, précise l'article 20 de cet arrêté). Un mépris qui se ressent aussi de façon plus générale par le manque de reconnaissance de la profession dans le cadre des discussions du Ségur de la Santé et notamment au niveau des salaires, souligne encore le syndicat. Paradoxe, alors que les étudiants de notre filière se voient en partie confier la lourde responsabilité de la survivance d’un système hospitalier qui n’a pas su sécuriser ses capacités d’accueil, les négociations  "post Ségur de la Santé" laissent présager le maintien de la déconsidération de notre profession par les pouvoirs publics. Ainsi, les négociations en cours dans la FPH concernant les grilles indiciaires nient à nouveau le niveau de formation et d’expertise des infirmier(e)s-anesthésistes, souligne le communiqué du Snia. 

D'autres structures ont d'ores et déjà apporté leur soutien au Snia sur les réseaux sociaux, à l'image de l'Association nationale des étudiants infirmiers anesthésistes (Aneia). Comme tous les étudiants en santé malmenés grâce(?) à leurs compétences de soignants... L’asservissement aux ARS qui bricolent un damage-control a assez duré! s'insurge-t-elle sur Twitter. 


Source : infirmiers.com