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COURS IFSI

AFGSU – Cours théorique 5 – Chariot d’urgence – NRBC – Arbre décisionnel

Publié le 17/05/2011

L’attestation de formation aux gestes et soins d’urgence doit être validée par tout étudiant en soins infirmiers. Infirmiers.com publie une série de 5 cours théoriques sur le sujet.

  • Article 1

    1. Généralités

    2. Principes généraux

  • Article 2

    3. Les urgences potentielles ou relatives

  • Article 3

    4. Les urgences vitales (Obstruction des voies aériennes, Hémorragies, Inconscience)

  • Article 4

    4.4. Arrêt cardio-respiratoire et réanimation cardio-pulmonaire

  • Article 5

    4.5. Arbre décisionnel des urgences

    5. Le chariot et le sac d’urgence

    6. Spécialisation NRBC

    Référence

4.5. Arbre décisionnel des urgences vitales

Obstruction des voies aériennes supérieures

Signes

  • Bouche ouverte, mains autour du cou
  • Aucun bruit ni son (pas de parole ni de toux)
  • Patient rouge voire cyanosé
OUI

Conduite à tenir

  • 5 claques entre les omoplates avec la paume de la main
  • 5 compressions abdominales de type Heimlich si les claques s’avèrent inefficaces
  • Recommencer alternance 5 claques/5 compressions Heimlich jusqu’à expulsion du corps étranger ou apparition d’une toux
  • Si perte de conscience ou arrêt cardio-ventilatoire, cf procédures ci-dessous.

NON

Hémorragie

Signes

  • Le sang s’écoule par une plaie (hémorragie externe) ou un orifice naturel (hémorragie extériorisée)
  • Pâleur, sueurs, marbrures du patient
  • Hypotension, tachycardie
  • Troubles de la conscience

OUI

Conduite à tenir
  • Faire allonger le patient

    Plaie « simple »

  • Compression manuelle avec linge propre si possible ou la main directement sur la plaie
  • Relais par pansement compressif dès que possible, uniquement pour membres supérieurs et inférieurs

    Si présence d’un corps étranger

  • Compression en amont si présence d’un corps étranger dans la plaie (artère fémorale à l’aine ou artère humérale au niveau du bras)
  • Réalisation d’un garrot entre le cœur et la plaie avec un garrot pneumatique ou un lien large (pour éviter lésions nerveuses) si présence d’un corps étranger dans la plaie
  • Oxygénation du patient dès que possible.

NON

Inconscience

Signes

  • Patient ne répond pas aux ordres simples : « parlez moi, serrez moi la main, clignez des yeux » ni aux stimulations douloureuses

OUI

Conduite à tenir

Le patient respire

  • Mettre immédiatement le patient en position latérale de sécurité (PLS)

Le patient ne respire pas

  • Cf procédure sur l’ACR ci-dessous

Evaluation de la respiration

  • Bascule prudente de la tête en arrière ou sub-luxation de la mâchoire
  • Evaluer la respiration en plaçant l’oreille sur la bouche (bruit ?) et en regardant le thorax/abdomen du patient (mouvement ?)

OUI

Patient inconscient ne respirant pas

Nourrissons/EnfantsAdultesCas particuliers
Soignant seul
  • 5 insufflations dès constatation de l’arrêt respiratoire
  • Réévaluer fonction respiratoire et cardiaque
  • Si ACR : Débuter immédiatement une minute de réanimation cardio-pulmonaire : 30 compressions thoraciques/2 insufflations (ce qui correspond à 3 cycles de 30 compressions/2 insufflations minimum)
  • Compressions avec 2 doigts pour le nourrisson, une main pour l’enfant
  • Alerter le réanimateur ou SAMU si persistance de l’ACR, amener le charriot d’urgence si disponible et surtout le DSA/DAE
  • Recommencer la RCP le plus vite possible et mettre en place le DSA/DAE pédiatrique uniquement chez l’enfant (interdit chez nourrisson)
  • Reconnaissance de l’ACR (patient inconscient, ne respirant pas et n’ayant pas de pouls carotidien ou fémoral)
  • Alerte immédiate du réanimateur ou du SAMU, approcher le charriot d’urgence si disponible, et surtout le DSA/DAE
  • Débuter immédiatement la RCP à un rythme de 30 compressions/2 insufflations (environ 100 compressions par minute)
  • Les insufflations orales ne sont pas obligatoires par contre un massage cardiaque avec 100 à 120 compressions par minute est très fortement recommandé.
  • Mettre en place le DSA/DAE dès que possible s’il est disponible et suivre les instructions en interrompant le moins possible les compressions thoraciques
  • Poursuivre la réanimation cardio-pulmonaire sans interruption jusqu’à l’arrivée de l’équipe médicalisée
  • Se mettre à disposition du réanimateur dès son arrivée
Arrêt cardiaque d’un nourrisson/enfant sans signe précurseur et qui s’effondre devant un soignant seul
  • Alerte immédiate du réanimateur ou du SAMU sans faire les 5 insufflations ni la minute de RCP avant
Femme enceinte
  • Compressions thoraciques réalisées sur le sternum
  • Surélévation de la fesse droite pour favoriser le retour veineux via la veine cave (en réclinant ainsi l’utérus)
Le noyé
  • 5 insufflations pour chasser l’eau des poumons avant évaluation de l’état cardio-respiratoire du patient
Plusieurs soignants
  • 5 insufflations dès constatation de l’arrêt respiratoire
  • Réévaluer fonction respiratoire et cardiaque
  • Faire alerter le réanimateur ou SAMU si persistance de l’ACR, faire amener le charriot d’urgence et surtout le DSA/DAE par les collègues
  • Commencer immédiatement et sans interruption la RCP sur la base de 15 compressions thoraciques et 2 insufflations
  • Compressions avec 2 doigts pour le nourrisson, une main pour l’enfant
  • Insufflations à l’aide du BAVU pédiatrique avec un masque adapté
  • Mettre en place le DSA/DAE pédiatrique uniquement chez l’enfant (interdit chez nourrisson)
  • Reconnaissance de l’ACR (patient inconscient, ne respirant pas et n’ayant pas de pouls carotidien ou fémoral)
  • Débuter immédiatement la RCP à un rythme de 30 compressions/2 insufflations (environ 100 compressions par minute)
  • Faire alerter le réanimateur ou le SAMU par un autre soignant et faire approcher le charriot d’urgence également avec le DSA/DAE
  • Un autre soignant prend le relais aux insufflations à l’aide d’un BAVU adulte branché sur de l’oxygène à un débit de 15 litres par minute.
  • Mettre en place le DSA/DAE dès que possible et suivre les instructions en interrompant le moins possible les compressions thoraciques
  • Poursuivre la réanimation cardio-pulmonaire sans interruption jusqu’à l’arrivée de l’équipe médicalisée
  • Se mettre à disposition du réanimateur dès son arrivée

5. Le chariot d’urgence

Doit permettre le traitement en urgence des défaillances vitales, en attente d'un transfert vers un service de réanimation.

  • Doit répondre à certains critères invariables :
  • Il doit être connu de tous, scellé et opérationnel à tout moment
  • Son emplacement est invariable (sauf réorganisation de service) et accessible 24h/24 et 365 jours par an.
  • Son contenu n'est pas modifiable. Il est régulièrement vérifié (quantités et dates de péremption), testé, reconditionné (scellé)
  • Doit faire l’objet d’un protocole d’emploi : Ce n’est pas au soignant qui détecte l’ACR d’aller le chercher, tout retard dans la mise en œuvre de la RCP est une perte de chance pour le patient.

Son contenu :

  • A (Airway) = Intubation
  • B (Breathing) = Ventilation (BAVU Etc.)
  • C (Circulation) = Circulation (matériel pour perfusion Etc.)
  • D (Drugs) = Drogues (médicaments de l’urgence)
  • E (ECG) = ECG (scope)
  • F (Fibrillation) = Défibrillation (DSA/DAE)

Aujourd’hui, de plus en plus de services (hors réa) préfèrent les sacs d'interventions aux chariots ; ils sont équipés de la même manière, mais sont plus faciles à manier et plus rapides à déplacer.

6. Spécialisation NRBC et plans de secours

Avec la multiplication des attentats et menaces terroristes ces dernières années mais aussi des menaces liées à l’activité humaine (le nucléaire par exemple), des plans spécifiques ont été mis en place pour faire face aux risques nucléaires, radiologiques, bactériologiques et chimiques.

Plan ORSEC (Organisation de la Réponse de Securité Civile)

  • Plan global de gestion de crise visant à la protection générale des populations.
  • Destiné à faire face à l’insuffisance des moyens de secours (moyens dépassés)

Plan ROUGE (Une des dispositions du plan ORSEC)

  • Plan d’urgence dirigé par le Préfet, destiné à traiter un nombre important de victimes sur les lieux de l’événement, et à organiser les moyens de secours par rapport à cette concentration des victimes.

Plan BLANC

  • Elargis ou d’établissements
  • Destinés à permettre l’accueil d’un nombre important de victimes dans les services hospitaliers suite à une situation d’exception tout en préservant la sécurité des patients et personnels présents
  • Régi par la loi du 9 Aout 2004 et la circulaire n°DHOS/CGR/2006/401 du 14 septembre 2006

Le plan blanc est fréquemment déclenché avec le plan rouge pour faire face à l’afflux de victimes évacuées par le plan rouge.

Des plans spécifiques

  • Plan PIRATOX : Lutte contre la menace chimique
  • Plan BIOTOX : Lutte contre le bioterrorisme
  • Plan PIRATOME : Lutte contre la menace nucléaire
  • Plan canicule
  • Plan pandémie grippale
  • Plans de secours spécialisé (PSS) : Inondation Zonal (Île de France)

Webographie

Webographie Infirmiers.com

Bibliographie

  • Cours théorique sur l’AFGSU donné à l’IFSI Bichat (AP-HP) en Mars 2010
  • Gestes et soins d’urgence niveau 1 & 2 : l’essentiel, collection répertoire, Dfi création et S édition, 2009

Mickael PERCHOC Rédacteur infirmiers.com mickael.perchoc@infirmiers.com


Source : infirmiers.com