Gaëlle Marenco, étudiante en soins infirmiers à l'Institut de formation en soins infirmiers de la Croix-Française d’Ollioules (promotion 2010/2013) a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « L’humour, humeur soignante ». Elle souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.
Gaëlle Marenco débute ainsi son travail de recherche : « Lorsque j’ai débuté mon travail, j’avais déjà choisi l’axe sur lequel je souhaitais écrire, à savoir, l’humour, et le rire dans les soins infirmiers. Cette orientation vers un thème si atypique s’explique, en premier lieu, par mes loisirs personnels. Je suis une très grande amatrice de comédies, de spectacles d’humour et je fais du théâtre d’improvisation qui se base essentiellement sur l’écoute de son partenaire et la faculté ensemble à faire rire l’audience par des situations rocambolesques. De plus, je suis d’un naturel souriant, ce qui a d’ailleurs été mis en avant lors du rapport d’un mon dernier stage par ma tutrice.
Je m’étais rendu compte avec l’expérience acquise, et la dextérité mieux maîtrisée tout au long de mes années d’études, que ma relation avec les patients avait évoluée, pour devenir plus intime, moins austère, et que par conséquent l’accès au rire était devenu plus fréquent. Il est bien connu que la détente, la bonne humeur et la confiance, qui sont des qualités primordiales dans un soin, permettent aussi de faciliter le rire, et de le rendre « vrai ». Je me suis demandé si les autres soignants fonctionnaient ainsi, si au delà du soin, dans la relation purement humaine, s’installait quelquefois, pour ne pas dire souvent, une volonté de faire rire, de « briser » la glace créée par la blouse blanche que nous portons sur notre lieu de travail, et qui amène cette distance essentielle mais parfois frustrante entre patient et soignant. J’ai donc observé d’un oeil plus aiguisé mes collègues. Mon constat s’est très vite révélé instructif, les patients apprécient le sourire soignant, il permet de rendre le soin plus agréable, de rendre la douleur plus supportable. Ils vous définissent par votre sourire, ils peuvent oublier votre nom, mais jamais un visage souriant. Ils le disent à leur famille, qui leur rend visite, à la contre-équipe, qui prend le relais. Le rire joue encore plus ce rôle de définition. Parfois, avec plus ou moins d’humour. J’ai entendu souvent les patients appeler une de mes collègues aide-soignante, plutôt dynamique et très franche : « Le clown du service ». Cela peut paraître peu professionnel, hors contexte soignant, mais de ce que j’ai pu noter, c’est les patients qui parlent des soignants en mettant en avant ces aspects-là, qui montrent le plus de confiance et un respect très élevé envers la personne qui les soigne. Car le rire se créée dans un climat de confiance mutuel, et le sourire peut mener vers celui-ci.
Lire le TFE « L’humour, humeur soignante »
Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com
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