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TFE - La sympathie, une alternative à l'empathie ?

Publié le 31/01/2013


En octobre 2012, Steven Maouad, alors étudiant à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers du Centre Hospitalier Universitaire de Nice (promotion 2009-2012), soutenait avec succès son travail de fin d’études sur le thème « La sympathie, une alternative à l'empathie ? ». Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.

Steven Maouad introduit ainsi son travail de recherche :  « Comprendre autrui, le soulager, l’aider, lui prodiguer des soins, assurer une présence surtout quand il s’agit d’une personne qui a perdu une des choses les plus importantes de la vie, « la santé », m’a toujours interpellé et ne me laisse pas indifférent.  Au cours de mes trois années passées à l’Institut de formation en soins infirmiers de Nice, j’ai été confronté parfois, à des situations relationnelles difficiles, avec quelques patients. Certains sont naturellement flexibles, acceptant le soin sans problème et se laissant aborder sans trop de difficulté. D’autres au contraire sont réfractaires aux soins, suspicieux et avec une approche difficile.

Certes, beaucoup de facteurs entrent en jeu notamment sociaux, culturels, religieux, propres à chaque patient. Mais dans la relation de soin, l’implication du soignant est primordiale. Il doit être capable de donner la mesure à cette relation pour soigner le patient dans sa globalité. C’est à chaque soignant de s’adapter et d’apporter, en fonction du patient, la meilleure relation de soin.
Ceci sous-entend, de la part du soignant, une qualité d’écoute, d’empathie et d’affect pour comprendre les attentes du patient.

Je me suis retrouvé parfois désemparé pour prendre la bonne décision dans cette relation, à cause d’un manque d’expérience et de vécu professionnel. Mais, avec le temps et au contact d’autres infirmier(e)s, en les observant et en les écoutant, je me suis construit émotionnellement. J’ai appris qu’il fallait maîtriser ses émotions en maîtrisant son affect, et surtout instituer une limite relationnelle. Par ailleurs, la durée de l’hospitalisation, lorsqu’elle se prolonge, tend à créer un attachement avec le soigné. Un transfert d’affect pourrait en découler ce qui pourrait nuire à la qualité des soins.

Je développerai mon travail en commençant par la situation d’appel. Cette situation personnelle vécue en stage dans un service de long séjour m’a amené à une première réflexion. De cette situation se dégagera une analyse, suivie d’un questionnement initial dans lequel je soulèverai une question qui a été le point de départ de ma réflexion.

Le but premier de ce travail, était d’adopter une analyse réflexive afin de mobiliser mes connaissances et mes ressources, pour ensuite m’en détacher et trouver des réponses par l’intermédiaire de la recherche. A son terme, il m'a permis d'une part de prendre du recul sur mon expérience relationnelle difficile, mais aussi d'aborder divers aspects de la relation soignant-soigné et de connaître les spécificités des concepts d'empathie et de sympathie.

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Aurélie TRENTESSE
Rédactrice Infirmiers.com
aurelie.trentesse@infirmiers.com


Source : infirmiers.com