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TFE - Concilier soins psychiatriques et somatiques

Publié le 30/01/2014
contrarié en colère

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En juin 2013, Julien Coulon, alors étudiant en soins infirmiers à l'Institut de Formation Interhospitalier Théodore Simon (promotion 2010-2013) a soutenu avec succès son travail de fin d'études sur la thématique suivante : « Soins psychiatriques, soins somatiques : à la croisée des chemins ? ». Il souhaite aujourd’hui le partager avec la communauté d’Infirmiers.com et nous l'en remercions.

Soins psychiatriques, soins somatiques : à la croisée des chemins ?

Julien débute ainsi son travail de recherche : « Au cours du semestre 6, ma vision de la profession d’infirmier s’est affinée : l’unité d’enseignement 5.6 (analyse de la qualité et traitement des données scientifiques et professionnelles) m’a incité au recul, à la remise en question de mes savoirs et à la réaffirmation de ma posture professionnelle.

La situation donnant lieu au thème de ce mémoire a pour origine un stage en chirurgie. Déjà à cette époque, j’avais en tête que cette situation serait adéquate pour un travail de fin d’études et c’est un plaisir aujourd’hui de pouvoir la traiter. Je peux enfin mêler et manipuler deux choses que j’aime beaucoup dans notre travail : les particularités dues aux soins dits « techniques » intéressant les troubles somatiques et les subtilités des soins intéressant les troubles de la santé mentale. Il ressort souvent du discours des soignants que les soins somatiques et les soins psychiatriques sont deux « mondes » différents qui apparaissent cloisonnés et hermétiques l’un à l’autre ! Pour preuve : lorsque j’arrive en stage en secteur psychiatrique après deux mois en chirurgie, les infirmiers me sollicitent plus que jamais pour les prises de sang et les poses de voies veineuses périphériques. À l’inverse, quand lors d’un stage aux urgences j’annonce revenir de psychiatrie et déclare totalement aimer ça, je suis l'un des premiers appelé lorsqu’un patient alcoolisé/sous toxiques/résidant en établissement psychiatrique apparaît sur le tableau des admissions !

J’ai vu des patients souffrant de troubles mentaux décompenser alors qu’ils étaient pris en charge en service somatique, et des patients du secteur psychiatrique traîner rhume ou douleurs post-traumatique ou panaris ou affection dermatologique alors qu’ils résidaient dans un établissement de soin. Au travers de ce travail, je souhaite montrer que les idées arrêtées n’ont pas toujours lieu d’être (dans notre milieu plus encore !) et qu’il est possible, quel que soit le patient et l’environnement, de réaliser une prise en charge globale respectant la continuité des soins.

D'avoir été stagiaire en chirurgie et aux urgences m'a donné un aperçu du travail qui y est effectué lors de l'élaboration du projet de soins des patients. En trois ans, je n'ai rencontré qu'un seul cas qui satisfaisait au modèle « patient d'une structure de soins en santé mentale hospitalisé en service de soins somatiques ». Bien évidemment, je ne pouvais m'arrêter à ce seul exemple pour construire ma vision professionnelle et, parce que j'avais un nombre limité de stages avant la fin de ma formation, je décidais d'aller de l'avant en choisissant cette thématique comme travail de fin d'études. »

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Aurélie TRENTESSE Rédactrice Infirmiers.com aurelie.trentesse@infirmiers.com


Source : infirmiers.com