Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

ADMISSION EN IFSI

De l'Australie au concours infirmier...

Publié le 24/07/2014
de l

de l

Sur le forum d'Infirmiers.com, Clémentine, future Étudiante en Soins Infirmiers qui vient de réussir le concours, raconte son parcours. De l'Australie au concours infirmier, il n'y a qu'un pas...

En partant en Australie, Clémentine a peaufiner son projet professionnel et a décider de tenter le concours infirmier...

Ce soir j'ai envie de vous faire partager ma joie, mais aussi mes encouragements, à vous toutes/tous pour qui les concours ont marché, mais aussi à ceux pour lesquels cette année n'était pas la bonne...

Quand j'ai commencé à flâner sur le forum d'Infirmiers.com, j'étais très admirative devant ces "posts témoignages", alors j'ai décidé d'en faire autant.

J'ai obtenu mon Bac Littéraire il y a maintenant deux ans. Je n'ai jamais été brillante au lycée, je dois avouer que j'étais une élève très moyenne, et à vrai dire cela ne m'importait pas plus que ça. Je ne savais absolument pas quoi faire après mon Bac, j'étais comme on l'entend souvent "une paumée", hé oui ! De ce fait, je n'avais pas goût aux études, j'ai donc eu mon Bac au rattrapage, mais je l'ai eu. Mes vœux Post Bac ? Fac de Psychologie, Sociologie, Langues... Je savais que j'étais intéressée par le travail avec un fort rapport aux autres. J'avais, certes, sélectionné ces facs "par défaut", mais ce sont celles qui m'auraient le mieux convenu. Mes parents m'ont offert un appartement en ville, en colocation avec deux de mes amies. Le rêve à venir...

Vint le jour de la rentrée. Et je pense que c'est ce jour là que j'ai fait un premier bond en avant. Après les deux premières heures de parlotte "nous vous souhaitons la bienvenue" patati et patata, je suis sortie, j'ai téléphoné à ma mère, je lui ai dit que nous rendrons l'appartement, et que je n'irai pas en Fac. Pour quoi faire ? Je ne le savais pas, mais ce que je savais, c'est que je ne voulais pas "perdre mon temps" et me jeter dans des années qui ne me ressemblaient pas, qui ne m’intéressaient qu'à moitié. Je suis rentrée chez mes parents et j'ai cherché du travail. J'ai accumulé les petits emplois : femme de ménage, baby-sitter, serveuse, réceptionniste... Je n'avais aucune qualification et jamais travaillé. Travailler dans la restauration (Mac Do, La Courtepaille -où j'ai tenu un mois-) est réellement dur. Travailler m'a endurcie, m'a ouvert les yeux et m'a secouée.

J'ai pris conscience que travailler avec les Autres était important pour moi, et que cela me tenait fortement à cœur

Après avoir récolté une petite somme, je suis partie avec mon ami à l'autre bout du monde, en Australie. J'avais toujours rêvé de voyager (cela doit être dans les gènes, mon père est un ancien marin), la question était de savoir quand. J'ai profité de ce moment de doute pour en faire quelque chose, et quelque chose dont je suis très fière désormais ! Nous avons vécu on Océanie pendant huit mois, puis sommes rentrés en août dernier. Pendant mon voyage, j'ai fait la connaissance de personnes formidables ; des gens qui ne parlaient pas la même langue que moi, avec une culture différente, des modes de vie différents. Une de ces jeunes femmes était auxiliaire de puériculture, elle s'appelait Hanna, et je l'ai sincèrement adorée.

Une fois rentrée, j'ai beaucoup réfléchi. Je savais ce que je ne voulais pas, mais qu'est-ce que je voulais ? J'avais arrêté les études, faute de ne pas savoir "quoi faire", et non du fait que je n'aimais pas ça ! J'ai pris conscience que travailler avec les Autres était important pour moi, et que cela me tenait fortement à cœur. J'ai pensé à Hanna, et de fil en aiguille, j'ai découvert les métiers du soin, et me suis lancée dans les concours infirmiers, très peu confiante, du fait que je ne m'étais jamais fait de nœuds au cerveau. J'ai acheté des bouquins, travaillé seule chez moi. Mon ami m'a été d'une précieuse aide. Je n'avais pas confiance en moi et savais que c'était une grande aventure que je voulais tenter. Moi, passer des concours ? C'est la dernière chose à laquelle j'aurais pensé au lycée.

J'en ai passé deux, à mes frais, je suis désormais autonome vis-à-vis de mes parents. J'ai dix-neuf ans, j'ai commencé à faire mes premiers choix et je les assume. J'ai échoué à l'épreuve écrite à Beaune, 14/20 à l'écrit, et 7/20 en TP, mais je suis reçue à l'oral pour Chalon s/Saone ! Je n'en reviens pas.

A l'heure à laquelle je vous écris, je viens d'apprendre que j'ai brillé à l'oral : le jury m'a gratifiée d'un 19/20. C'est une grande fierté. Et je tiens à dire, à tous ceux pour qui ça n'a pas fonctionné cette année, qu'il ne faut pas baisser les bras. Savoir ce que l'on veut vraiment. Et une fois que vous êtes sûrs, donnez vous-en les moyens, n'hésitez pas et foncez ! Je vous encourage tous à croire en vous, croire en vos capacités, ayez foi en vous. J'ai toujours manqué de confiance en moi. Le fait de "stopper mon cursus scolaire" n'a pas été apprécié de toute ma famille, et même raillé par mes amis. J'étais la petite rebelle qui partais refaire le monde et conquérir l'Australie, mais en réalité, j'ai mûri, j'ai appris, et je reviens beaucoup plus confiante que certaines de mes amies qui sont restées en fac de sociologie (et qui ne savent que faire de leur licence). Faites-vous confiance.

Félicitations également à tous les futurs ESI !

Infirmiers.com adresse toutes ses félicitation à Clémentine pour son joli parcours, plein de sens et de valeurs humaines !

Clémentine  Étudiante en Soins Infirmiers à partir de septembre 2014


Source : infirmiers.com