Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

Merci d'avoir répondu !

ADMISSION EN IFSI

Culture générale 2009 - Lyon

Publié le 27/04/2010

Sujet épreuve de culture générale Lyon, mars 2009

Q1

l'Etat lance un plan pour diffuser la "culture" des soins palliatifs

Les soins palliatifs ne sont ni une abstention thérapeutique, ni seulement le traitement de la douleur pour les derniers jours de la vie. Ils ne sont pas non plus un supplément d'âme compassionnel mais une manière spécifique de pratiquer des soins complexes, activement, auprès de personnes qui sont gravement atteintes d'une maladie avec un pronostic fatal ou qui sont en fin de vie.
Leur première visée est de lutter efficacement contre les souffrances physiques, dans une perspective de moins mal être. Ils cherchent aussi à soutenir les personnes malades et leur entourage, dans le respect constant de leur volonté. Leur éthique est de considérer la personne malade, jusqu'au bout, comme un sujet vivant.
C'est le refus de réduire les personnes à leur statut de malade incurable, ou de déjà mourant, et de ce fait, consciemment ou pas, de les isoler jusqu'à entraîner ce que les sociologues appellent une "mort sociale".
A la question de savoir à quel moment les malades relèvent des soins palliatifs, on répondra que cela varie selon les malades et les services et que c'est toute la difficulté des décisions médicales. Mais ce que l'on peut dire c'est que les soins palliatifs récusent à la fois l'acharnement thérapeutique et l'euthanasie.
Le Monde, 13.06.08, d'après interview du Pr. JC Mino

Expliquez et justifiez la dernière phrase de ce texte.

Q2

"On n'est pas reconnu"

Si dans votre entourage vous connaissez quelqu'un qui dans son travail s'estime reconnu à sa juste valeur, vous tenez un oiseau rare.
C'est le cas d'Ali Saïd.
A. Saïd, venu des quartiers nord de Marseille, a contracté le virus de l'étude des virus à l'âge de 17 ans. Le bac en poche, il s'est lancé à corps perdu dans la recherche. Puis il a accumulé les publications, les prestigieux prix scientifiques, de la Chancellerie, des universités de Paris, de l'Académie nationale de médecine ou de l'Académie des sciences. Le résultat est plaisant à entendre: "Ces distinctions sont une reconnaissance de la qualité du travail effectué. J'en ai tiré de la fierté, l'assurance que je ne travaillais pas pour rien. C'est important, la reconnaissance. Elle vous donne l'énergie et l'envie de continuer".
Mais pour un A. Saïd, combien d'aigris, de déçus, de désabusés?
Les grands dossiers des Sciences humaines n°12-2008

Considérez-vous que la reconnaissance soit un facteur déterminant de la motivation au travail?

Q3

Ces français nés d'ailleurs

On peut vivre en France, aimer la France, se sentir pleinement français, vibrer pour l'Equipe de France, même si cette communauté nationale n'est pas et ne saurait être l'unique, ni forcément la principale de ses appartenances. Les témoignages de vingt personnalités, recueillis par Jacqueline Rémy, en attestent tous à leur façon: la modernité c'est la pluralité des identités.
Renoncer, nier son passé, est non seulement impossible, mais ce serait aussi se priver d'une richesse. Vivre avec une double culture est un "plus", donne une distance, une liberté de pensée. C'est "agréable d'avoir connu autre chose, de ne pas se sentir enfermé, comme les français nés ici, dans la culture française", dit le dessinateur Enki Bilal. "Quand on naît dans une seule culture, on pense que les choses vont de soi. Quand on en adopte une deuxième, on découvre qu'il y a d'autres façons de faire, de vivre, ou de penser le monde", abonde le patron des Frères Tang, Boumny Rattanavan.
Leur origine étrangère, leur passé, agit comme "un ressort". "Etre d'ailleurs oblige", assure l'actrice et chanteuse Jane Birkin. Oblige à se dépasser. Il n'y a pas meilleur ressort que d'être "dedans dehors" pour progresser, conforte la publicitaire Mercedes Erra, convaincue que l'énergie de la France lui vient de ses immigrés, de ses minorités agissantes. L'académicien François Cheng exhorte tous les jeunes de banlieue à se saisir de ce ressort, mais il appelle aussi la société française à cesser de considérer ces citoyens comme des "français à soixante-dix, quatre-vingts pour cent".
Le Monde -20.11.07

Expliquez et justifiez le message de l'académicien François Cheng.

Q4

La consommation d'alcool

"L'abus d'alcool est dangereux pour la santé"... Tout le monde le sait, et personne n'y croit ! Et pourtant, on dénombre quelque 40 000 morts chaque année en France, conséquence directe ou indirecte de l'alcool. De cinq à six millions de personnes sont concernées par le problème, de deux à trois millions sont dépendantes, près de 30% des personnes hospitalisées ont un problème d'alcool important...
Outre le fait qu'ils cachent d'importantes disparités, les chiffres globaux sont paradoxaux, car la consommation moyenne d'alcool en France a diminué depuis une trentaine d'années, passant de 22 litres d'alcool pur, par habitant de plus de quinze ans et par an, à 15 litres. Mais ce qui a baissé en réalité, c'est l'usage régulier de vin de consommation courante. En revanche, les consommations d'alcool forts et de bière ont augmenté. L'usage traditionnel de boissons alcooliques à table cède peu à peu le pas à des modes d'alcoolisation de soirée ou de fin de semaine et à la recherche délibérée d'ivresses massives, notamment chez les jeunes de moins de 25 ans. De plus, l'âge où l'on commence à prendre de l'alcool est en baise constante et les conduites problématiques surviennent de plus en plus tôt. Mais le plus grave est peut-être la tolérance des adultes à l'égard des très jeunes consommateurs : quand on interroge les 11-13 ans, 10 % d'entre eux reconnaissent avoir été ivres au moins une fois au cours des trois derniers mois.
Manière de voir n° 59
D'après un article de Patrick Fouilland

En vous référant aux constats dressés par l'auteur, vous expliquerez les risques auxquels les jeunes s'exposent en consommant ainsi de l'alcool.

Q5

Le Programme national Nutrition Santé (PNNS)

La mise en place d'une politique nutritionnelle est apparue, au cours des dernières années, comme une priorité de santé publique et la France a été un des premiers pays européens à relever le défi en se dotant dès 2001 d'un Programme national Nutrition Santé. S'appuyant largement sur les travaux du Haut Comité de santé publique, ce programme a pour objectif général l'amélioration de l'état de santé de l'ensemble de la population en agissant sur l'un de ses déterminants majeurs : la nutrition.
Entre autres mesures, le PNNS a établi un socle de repères nutritionnels, qui constitue désormais la référence française officielle. Conformes à la culture alimentaire française, ces repères associent à l'objectif de santé publique les notions de goût, de plaisir et de convivialité. Ils ont été validés scientifiquement par les experts réunis par l'AFSSA et ont été promus grâce à un effort massif de communication par le biais de guides et de campagnes d'une grande ampleur, notamment par l'introduction de messages sanitaires dans les publicités alimentaires à la télévision, la radio, dans la presse, sur les affiches publicitaires ou encore dans les brochures de la distribution.

AFSSA : Agence française de Sécurité sanitaire des aliments

Après avoir précisé les principaux constats qui ont conduit à la mise en priorité de cette politique, vous citerez un des messages sanitaires régulièrement associés aux publicités alimentaires et justifierez sa pertinence.


Source : infirmiers.com