Petite question par curiosité :
êtes-vous infirmier ?

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ADMISSION EN IFSI

Culture générale 2009 - Dijon

Publié le 27/04/2010

Sujet épreuve de culture générale Dijon, mars 2009

Q1

Les accros du gros lot

Il n'y a pas que les traders de Wall Street et de la City qui se prennent dangereusement
au jeu. De plus en plus de Français succombent à une nouvelle épidémie: l'addiction au grattage, au tirage, aux bandits manchots et aux coups de poker, qui entraîne des familles dans la ruine beaucoup plus souvent qu'elle ne les combles avec le gros lot. Au point que les autorités s'en sont émues. Admettant qu'il s'agissait désormais d'un véritable enjeu de santé publique, le Ministère de la santé commandait l'an dernier une " expertise collective" à l'INSERM. Après avoir analysé articles scientifiques, le groupe d'experts a rendu son rapport l'été dernier. Premier constat: il n'existe pratiquement aucune donnée d'origine française permettant de chiffrer chez nous le pourcentage des personnes dépendantes des jeux d'argent et de hasard. Heureusement de telles études pullulent à l'étranger, et par comparaison, on a pu évaluer entre 1% et 2% de la population le nombre des "joueurs pathologiques" - sans compter au moins dix fois plus de "joueurs à problèmes", qui risquent à chaque instant de basculer dans la catégorie précédente.
Fabien Gruhier- Nouvel Observateur-octobre 2008

En quoi l'addiction au jeu peut-elle être considérée comme un enjeu de santé publique.

Q2

Les âges de la vie bouleversés

Si les rites de passages des sociétés traditionnelles, bien décrites par les ethnologues
marquaient d'une coupure radicale le passage d'un âge à un autre, les historiens ont identifié des étapes encore bien marquées dans les sociétés industrielles du XIXème siècle par exemple: la communion, la conscription, les fiançailles, le mariage et l'entrée dans le métier....
Mais aujourd'hui, tout cela semble voler en éclats. D'une part, les qualités de la vieillesse ont définitivement perdu leur attrait au profit de celle d'une jeunesse que presque tous souhaiteraient éternelle...
En outre, les progrès scientifiques et médicaux ainsi que les évolutions sociologiques et culturelles ont introduit un grand désordre dans les rôles sociaux attribués à chaque âge et dans la manière dont chacun vit sa vie...
L'adolescence n'en finit pas de s'étirer. Avec l'allongement de l'espérance de vie et les progrès de la protection sociale, fixant l'arrêt de la vie active entre 60 et 65 ans ; la vieillesse s'allonge. Etirement de la jeunesse, extension de la vieillesse, l'âge de la maturité serait-il en train d'être grignoté par les deux bouts ?
Martine Fournier, sciences humaines, septembre 2006

Pensez-vous que "les qualités de la vieillesse ont définitivement perdu leur attrait" ?

Q3

Le besoin de toucher

Le toucher est acte de transformation du monde, sans lequel l'humanité n'existerait pas: la sensation tactile est un puissant moyen de communiquer qui est utilisé pour réduire les distances et relier les gens. La personne âgée, esseulée souvent dépressive et anxieuse, profite plus que quiconque de l'effet anti solitude du contact. Alors qu'il est l'instrument principal de toute approche de l'autre, le contact cutané apparaît comme le sens le plus durable et le plus profond: il apparaît précocement avant les autres et c'est le dernier à se détériorer dans le grand âge. Le toucher peut offrir une stimulation sensorielle, réduire l'anxiété, orienter la personne âgée vers la réalité, soulager la souffrance physique, affective et relève le moral tout au long de la vie. Qui d'entre nous n'a pas éprouvé le besoin d'être rassuré réconforté ? Le besoin de toucher et d'intimité est en général si fort que la satisfaction de ce besoin prime le plus souvent sur les craintes que son usage inadapté pourraient susciter.
J.Newman, Soins infirmiers interculturels

Comment envisagez-vous la place actuelle du toucher comme moyen de communication dans notre société ?

Q4

Rien ne change tout évolue

Depuis trente ans, en marge de mes activités de journaliste et de directeur des journaux, j'ai toujours mené une réflexion sur l'évolution, qu'elle soit naturelle ou sociale. Mon point de départ a été la prise en compte de la crise de l'idéologie progressiste. La plus belle expression de l'optimisme progressiste, outre celle de Condorcet, est celle de Victor Hugo quand il écrit : "Plus on ouvrira d'écoles, plus on fermera de prisons"
Cinq générations plus tard, on a ouvert énormément d'écoles. Et on a construit de plus en plus de prisons. Le mage républicain de Guernesey assimilait le devenir de l'humanité à la majestueuse montée d'un escalier d'honneur dont chaque marche est un nouveau palier vers le progrès. Il était habité par l'idée que, grâce à l'éducation, l'obscurantisme, l'intolérance et la barbarie inéluctablement reculeraient.
Article de Jean François Kahn- Le Nouvel Observateur

Que pensez-vous de la phrase de Victor Hugo : " Plus on ouvrira d'écoles, plus on fermera de prisons " ?

Q5

Être heureux.

Oser être heureux semble constituer un risque et en premier celui de devoir renoncer à être malheureux, de se priver du plaisir de se plaindre, de lâcher prise sur la tentation de la victimisation et des reproches à l'égard du monde entier. Quand nous voyons avec quelle ténacité nous préférons utiliser nos énergies à accuser, à disqualifier autrui plutôt que d'utiliser ces mêmes énergies à se positionner, à se respecter, à s'affirmer ou à mieux se définir. Etre heureux repose sur quelques balises et ancrages qui méritent d'être connus (et mis en pratique !) : apprendre à vivre au présent, apprendre à évacuer les pensées négatives qui peuvent nous envahir, apprendre à restituer les messages toxiques que nous pouvons recevoir, apprendre à rester en accord entre ce que nous ressentons et faisons, entre ce que nous pensons et disons, apprendre à respecter ses limites et son rythme de vie. Ces quelques balises vont nous conduire à nous aimer, à nous respecter, à nous responsabiliser. S'aimer n'est pas facile. Notre éducation ne favorise pas l'éclosion d'un tel sentiment envers nous-mêmes ! Nous apprenons à douter, à ne pas cultiver l'estime de soi, à ne pas rester trop longtemps dans le plaisir d'être.
Jacques SALOME - Psychologie.com - Décembre 2007

Que vous suggèrent "les balises" énoncées dans le texte ?


Source : infirmiers.com