Deux fois par mois, l’Institut Droit et Santé (Université Paris Descartes) réalise une veille juridique sur les questions de santé. Pour les lectrices et lecteurs de cadredesante.com, ses juristes sélectionnent les articles pertinents pour leurs pratiques et commentent les points sélectionnés en fonction de leur intérêt pour les professions paramédicales. N’hésitez pas à nous faire part de vos remarques.
En partenariat avec l’Institut Droit et Santé. Au menu : handicap personnes âgées, infirmier de pratique avancée, médicaments, dispositifs médicaux, etc.
SpeÌcialiteÌs pharmaceutiques – AgreÌeÌes – CollectiviteÌs – Services publics (J.O. du 18, 24, 25 juillet 2018)
ArreÌteÌs n°16 du 24 avril 2018, n°11 du 11 juin 2018, n°12, n°23, du 19 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, modifiant la liste des speÌcialiteÌs pharmaceutiques agreÌeÌes aÌ l’usage des collectiviteÌs et divers services publics.
Renouvellement – Modification – Inscription – Prestations – Remboursables – Article L.165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale (J.O. du 25 juillet 2018)
Arrêté du 20 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, portant renouvellement d’inscription et suppression d’une reÌfeÌrence de l’implant meÌniscal SEQUENT de la socieÌteÌ CONMED France inscrit au titre III de la liste des produits et prestations remboursables preÌvue aÌ l’article L. 165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
ArreÌteÌ du 20 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, portant changement de distributeur et renouvellement d’inscription du pansement au charbon actif Actisorb de la socieÌteÌ Systagenix inscrit au titre Ier de la liste des produits et prestations remboursables preÌvue aÌ l’article L. 165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
ArreÌteÌ du 20 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, portant modification des conditions d’inscription du ballon aÌ eÌlution de principe actif RANGER de la socieÌteÌ BOSTON SCIENTIFIC inscrit au titre V de la liste des produits et prestations remboursables preÌvue aÌ l’article L. 165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
ArreÌteÌ du 20 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, portant renouvellement d’inscription et modification des conditions d’inscription de l’implant osseux syntheÌtique NANOSTIM de la socieÌteÌ MEDTRONIC France au titre III de la liste des produits et prestations remboursables preÌvue aÌ l’article L. 165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
ArreÌteÌ du 20 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, portant renouvellement d’inscription du stimulateur de nerf vague gauche DEMIPULSE et des eÌlectrodes PERENNIA de la socieÌteÌ LIVANOVA SAS au titre III de la liste des produits et prestations remboursables preÌvue aÌ l’article L. 165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
ArreÌteÌ du 20 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, portant modification des conditions d’inscription de la protheÌse cardio-vasculaire hybride E-VITA OPEN PLUS de la socieÌteÌ CRYOLIFE France inscrite au titre III de la liste des produits et prestations remboursables preÌvue aÌ l’article L. 165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
Modification – Radiation – SpeÌcialiteÌs pharmaceutiques – Prestations d’hospitalisation – article L.162- 22-7 du code de la seÌcuriteÌ sociale (J.O. du 18, 24 juillet 2018)
ArreÌteÌs n°17 du 10 juillet 2018, n°19 du 16 juillet 2018, n°15 du 20 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, modifiant la liste des speÌcialiteÌs pharmaceutiques prises en charge en sus des prestations d’hospitalisation mentionneÌe aÌ l’article L. 162- 22-7 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
DenreÌe alimentaire – ReÌpertoire de gestion – CaracteÌre unique (J.O. du 27 juillet 2018)
ArreÌteÌ du 20 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et le Ministre de l’action et des comptes publics, fixant les modaliteÌs d’alimentation du reÌpertoire de gestion des carrieÌres unique.
Tarification – Produits de santeÌ – SpeÌcialiteÌs pharmaceutiques – Article L.165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale (J.O. du 19, 24, 25 juillet 2018)
Avis relatif aÌ la tarification de prestations d’oxygeÌnotheÌrapie et ses forfaits associeÌs viseÌs aÌ l’article L. 165- 1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
Avis de projet portant modification des modaliteÌs de prise en charge des tire-laits du titre Ier de la liste preÌvue aÌ l’article L. 165-1 (LPP) du code de la seÌcuriteÌ sociale.
Avis de projet de fixation de tarifs et de prix limites de vente au public (PLV) en € TTC des tire-laits viseÌs au titre Ier de la liste preÌvue aÌ l’article L. 165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
Avis relatif aÌ la tarification des pansements anatomiques de la gamme ACTISORB viseÌs aÌ l’article L. 165- 1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
Avis relatif aÌ la tarification de l’implant osseux syntheÌtique NANOSTIM viseÌ aÌ l’article L. 165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale.
SpeÌcialiteÌ pharmaceutique – Prise en charge – Financement (www.circulaires.legifrance.gouv.fr)
Note d’information n° DGOS/PF2/DSS/1C/2018/171 du 13 juillet 2018 relative aÌ l’arreÌt du soutien exceptionnel au financement de la speÌcialiteÌ Yondelis® (trabecteÌdine) dans la prise en charge des patients atteints de sarcomes des tissus mous eÌvolueÌs.
MeÌdiator – Producteur – ResponsabiliteÌ – DeÌfectuositeÌ – Dommages (Cass., 1eÌre civ., 27 juin 2018, n°17-15490)
En l’espeÌce, une patiente ayant suivi un traitement aÌ base de Mediator, est atteinte d’une valvulopathie. ApreÌs le deÌpoÌt du rapport d’un meÌdecin expert, la patiente a assigneÌ en responsabiliteÌ le producteur du meÌdicament. Pour la cour d’appel, les laboratoires, en leur qualiteÌ de producteurs, sont responsables de plein droit sur le fondement des articles 1386-1 et suivants du code civil. Cependant, constatant que l’imputabiliteÌ de la maladie ne pouvait pas eÌtre deÌtermineÌe avec certitude « en l’eÌtat (des) eÌleÌments discordants eÌmanant de praticiens rompus aux cardiopathies et notamment aux valvulopathies », la cour d’appel a demandeÌ une nouvelle expertise afin de « deÌterminer la pathologie dont est atteinte Mme X... au jour de l’examen, en deÌcrire l’eÌtiologie et preÌciser, en l’eÌtat de la science s’il est possible de circonscrire les facteurs pouvant eÌtre aÌ l’origine de cette maladie, et de donner son avis sur le lien de causaliteÌ directe ou indirecte entre la prise du MeÌdiator et l’eÌtat actuel de Mme X... ». La Cour de cassation casse et annule l’arreÌt d’appel. Elle reproche aux juges d’appel d’avoir violeÌ l’article 1245 du code civil (ancien 1386-1) en deÌcidant que les laboratoires eÌtaient responsables de plein droit alors qu’il n’eÌtait pas eÌtabli que le dommage eÌtait imputable au meÌdicament.
Dispositif meÌdical – Logiciels d’aide aÌ la prescription –SeÌcuriteÌ de la prescription – Diminution des couÌts du traitement (CE., 12 juillet 2018, n°387156)
En l’espeÌce, un syndicat et une socieÌteÌ demandent l’annulation, pour exceÌs de pouvoir, du 3° de l’article 1er du deÌcret n° 2014-1359 du 14 novembre 2014 relatif aÌ l’obligation de certification des logiciels d’aide aÌ la prescription meÌdicale et des logiciels d’aide aÌ la dispensation preÌvue aÌ l’article L. 161-38 du code de la seÌcuriteÌ sociale, ainsi que de son article 2 en tant qu’il mentionne l’article R. 161-76-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale. Le Conseil d’EÌtat deÌcide de sursoir aÌ statuer en renvoyant aÌ la Cour de justice de l’Union europeÌenne la question de savoir si un logiciel preÌsentant « au moins une fonctionnaliteÌ qui permet l’exploitation de donneÌes propres aÌ un patient en vue d’aider son meÌdecin aÌ eÌtablir sa prescription, notamment en deÌtectant les contre-indications, les interactions meÌdicamenteuses et les posologies excessives (...) dont l’objet est de proposer, aux prescripteurs exerçant en ville, en eÌtablissement de santeÌ ou en eÌtablissement meÌdico-social, une aide aÌ la deÌtermination de la prescription meÌdicamenteuse, pour ameÌliorer la seÌcuriteÌ de la prescription, faciliter le travail du prescripteur, favoriser la conformiteÌ de l’ordonnance aux exigences reÌglementaires nationales et diminuer le couÌt du traitement aÌ qualiteÌ eÌgale » est un dispositif meÌdical au sens de la directive 93/42/CEE du 14 juin 1993. Pour la CJUE, ce logiciel, bien qu’il n’agisse pas par lui-meÌme dans ou sur le corps humain est un dispositif meÌdical au sens des dispositions de la directive. Dans son arreÌt du 12 juillet 2018, le Conseil d’EÌtat a donc deÌcideÌ d’annuler l’obligation de la certification par la Haute AutoriteÌ de SanteÌ des logiciels d’aide aÌ la prescription meÌdicale et des logiciels d’aide aÌ la dispensation, preÌvue au 3° de l’article 1er et de l’article 2 du deÌcret du 14 novembre 2014.
Imagerie fœtale humaine – Vente – Dispositifs meÌdicaux – Appareil eÌchographique (CE., 12 juillet 2018, n°412025)
Dans les faits, une socieÌteÌ demande au Conseil d’EÌtat d’annuler, pour exceÌs de pouvoir, le deÌcret n° 2017- 91 du 26 janvier 2017 relatif aÌ la restriction de la vente, revente ou de l’utilisation des eÌchographes destineÌs aÌ l’imagerie fœtale humaine et le deÌcret n° 2017-702 du 2 mai 2017 relatif aÌ la reÌalisation des eÌchographies obsteÌtricales et fœtales et aÌ la vente, revente et utilisation des eÌchographes destineÌs aÌ l’imagerie fœtale humaine. Le Conseil d’EÌtat rejette la requeÌte de la socieÌteÌ. Bien que la haute juridiction administrative estime que par son objet social qui consiste en la « creÌation de DVD aÌ la suite de seÌances eÌchographiques non meÌdicales et [en la] creÌation et administration de contenus numeÌriques », la socieÌteÌ a un inteÌreÌt aÌ agir contre l’article 4 du deÌcret du 2 mai 2017, qui modifie les dispositions du deÌcret du 26 janvier 2017, elle n’a, en revanche, pas d’inteÌreÌt aÌ demander l’annulation des autres dispositions de ce deÌcret en ce qu’elles deÌfinissent les « les compeÌtences requises des meÌdecins et sages-femmes pour reÌaliser les eÌchographies obsteÌtricales et fœtales deÌfinies par le III de l’article R. 2131-1 du code de la santeÌ publique comme les examens d’imagerie par ultrasons aÌ des fins meÌdicales effectueÌs dans le cadre de la grossesse ».
Note de P. Graveleau « Des limites aÌ la liberteÌ d’entreprendre au regard de la protection de la santeÌ publique ». L’auteur commente l’arreÌt rendu par le Conseil d’EÌtat le 12 juillet 2018 relatif aux limites de la liberteÌ d’entreprendre au regard de la protection de la santeÌ publique. Dans cette espeÌce, deux deÌcrets reÌglementant la vente ou la revente d’eÌchographes destineÌs aÌ l’imagerie fœtale humaine, pris en application de l’article L.5211-6 du code de la santeÌ publique, sont susceptibles de porter atteinte aÌ la liberteÌ d’entreprendre. Pour le Conseil d’EÌtat, les dispositions attaqueÌes ayant pour objectif la protection de la santeÌ publique ne peuvent donc eÌtre consideÌreÌes comme portant une atteinte injustifieÌe et disproportionneÌe aÌ la liberteÌ d’entreprendre.
ANSM – Gaz aÌ usage meÌdical – Fabricants – Distributeurs en gros (CE., 18 juillet 2018, n°408805)
Dans cet arreÌt, une association et une socieÌteÌ demandent au Conseil d’EÌtat d’annuler, pour exceÌs de pouvoir, le deÌcret n° 2017-20 du 9 janvier 2017, relatif aux eÌtablissements pharmaceutiques et aÌ l’inspection par l’Agence nationale de seÌcuriteÌ du meÌdicament et des produits de santeÌ (ANSM) et portant simplification de proceÌdures mises en œuvre par cette agence. Les requeÌrants estiment que le deÌcret est entacheÌ d’illeÌgaliteÌ et qu’il porte atteinte au principe d’eÌgaliteÌ par la diffeÌrence de traitement opeÌreÌe entre fabricants et distributeurs en gros de gaz aÌ usage meÌdical. Le Conseil d’EÌtat rejette la requeÌte. Il releÌve d’abord, s’agissant de la leÌgaliteÌ externe que le Premier ministre est compeÌtent pour preÌciser « les activiteÌs relevant de la fabrication et celles relevant de la distribution en gros, en reÌservant les opeÌrations de conditionnement aux fabricants ». Ensuite, que les reÌgles gouvernant l’examen des projets de deÌcret ont eÌteÌ respecteÌes puisque le Conseil d’EÌtat a, avant la signature du deÌcret, examineÌ le texte. Enfin, l’ANSM ayant eÌteÌ « associeÌe » au cours de l’eÌlaboration du deÌcret, « le moyen tireÌ du deÌfaut de sa consultation ne peut qu’eÌtre eÌcarteÌ » d’autant plus que les dispositions de l’article L.5311-2 du code de la santeÌ publique n’imposent pas aÌ l’autoriteÌ compeÌtente de consulter l’ANSM preÌalablement aÌ l’eÌdiction d’actes reÌglementaires. S’agissant de la leÌgaliteÌ interne, le Conseil d’EÌtat estime que le deÌcret est conforme aÌ la directive 2001/83/CE du 6 novembre 2001 instituant un code communautaire relatif aux meÌdicaments aÌ usage humain, puisque selon certaines dispositions de cette directive « une personne autoriseÌe aÌ exercer l’activiteÌ de grossiste en meÌdicaments ne peut, sauf aÌ posseÌder eÌgalement une autorisation de fabrication, proceÌder aÌ des opeÌrations de conditionnement de meÌdicaments, lesquelles incluent tout changement du reÌcipient se trouvant en contact direct avec le meÌdicament. DeÌs lors, en reÌservant aux fabricants les activiteÌs de conditionnement de gaz aÌ usage meÌdical ayant le statut de meÌdicament en vue de la vente en gros, y compris lorsque ces activiteÌs prennent la forme du remplissage, par du gaz liqueÌfieÌ, de reÌservoirs de stockage, les dispositions attaqueÌes du deÌcret du 9 janvier 2017 assurent une exacte transposition des dispositions de la directive du 6 novembre 2001 ».
Dispositifs meÌdicaux – Aide aÌ la prescription – Logiciel (EÌditions leÌgislatives SanteÌ, bioeÌthique, biotechnologie, juillet 2018)
Note de J. PeigneÌ « Dispositifs meÌdicaux : exit le deÌcret relatif aÌ l’obligation de certification des logiciels d’aide aÌ la prescription ». Le Conseil d’EÌtat annule le deÌcret imposant la certification des logiciels d’aide aÌ la prescription reÌpondant aÌ la deÌfinition d’un dispositif meÌdical. Par ailleurs, dans le cas ouÌ le logiciel implique plusieurs modules fonctionnels, seuls les modules reÌpondant aÌ la deÌfinition du dispositif meÌdical devront faire l’objet du marquage CE, les autres n’eÌtant pas soumis aÌ la reÌglementation des dispositifs meÌdicaux.
Droit des brevets – Produits pharmaceutiques – Description des produits – Insuffisance (JDSAM, juillet 2018, n°20, p.72)
Note de J.-F. Gaultier « Droit des brevets ». Dans cet article, l’auteur s’inteÌresse aux deÌcisions reÌcentes intervenues en droit des brevets et qui concernent aussi bien les conditions de validiteÌ de la demande de brevet (notamment en ce qui concerne la non brevetabiliteÌ, la double brevetabiliteÌ, l’insuffisance de description, le deÌfaut d’activiteÌ inventif et le deÌfaut de nouveauteÌ), ainsi que des questions de proceÌdures.
Droit des marques – DistinctiviteÌ – Dispositif meÌdical (Note sous Cass., 16 mai 2018, n°16-15115) (JDSAM, juillet 2018, n°20, p.75)
Note de C. Le Goffic « Droit des marques ». L’eÌtude preÌcise les criteÌres de « distinctiviteÌ » dont doit faire l’objet le nom d’une marque si elle veut eÌtre valideÌe par l’INPI. La cour de cassation semble indiquer qu’il convient d’appreÌcier le caracteÌre distinctif d’un signe de manieÌre globale, au regard de chaque cateÌgorie de produits ou services deÌsigneÌs. C’est l’application de la reÌgle du « tout ou rien » qui preÌvaut : si le signe est descriptif ou geÌneÌrique pour une sous-cateÌgorie de produit alors il n’est pas distinctif pour la cateÌgorie entieÌre. L’ajout d’un « .com » ou « .fr » ne suffisent pas aÌ rendre une marque distinctive dans la mesure ouÌ ces suffixes sont trop usuels.
Dispositifs meÌdicaux – Liste – Produits remboursables – Radiation (Note sous CE, 6 avril 2018, n°409569) (AJDA, juillet 2018, n°25, p.1431)
Note de la reÌdaction « Radiation de dispositifs meÌdicaux de la liste des produits remboursables ». L’article revient sur une affaire qui concernait la radiation de certains dispositifs meÌdicaux. Dans cette affaire, plusieurs entreprises se pourvoient en cassation contre l’arreÌteÌ du ministre de l’eÌconomie et des finances et du ministre des affaires sociales et de la santeÌ portant radiation de leurs produits de la liste des produits et prestations remboursables preÌvue aÌ l’article L.165-1 du code de la seÌcuriteÌ sociale (CSS). En 2013, la Commission nationale d’eÌvaluation des dispositifs meÌdicaux et des technologies de santeÌ (CNEDiMTS) retire son avis appreÌciant le bien fondeÌ des demandes de renouvellements d’inscription en raison de conflits d’inteÌreÌts de la part de son preÌsident. Et en 2015, elle rend un avis neÌgatif concluant aÌ un service rendu insuffisant pour justifier le renouvellement des inscriptions sur la liste. AÌ partir de cet avis, les ministres compeÌtents ont choisi d’engager une proceÌdure de radiation de la liste. C’est pourquoi les fabricants se pourvoient en cassation et demandent l’annulation de l’arreÌteÌ ministeÌriel en invoquant un deÌfaut : dans la reÌgulariteÌ de la proceÌdure d’eÌvaluation du service rendu par la CNEDiMTS et dans l’adoption de l’arreÌteÌ par les ministres compeÌtents ; dans la proceÌdure contradictoire preÌalable aÌ la radiation de produits de la liste mentionneÌe aÌ l’article L.165-1 du CSS ; de compeÌtence des signataires de l’arreÌteÌ attaqueÌ ; dans la motivation obligatoire des deÌcisions portant refus d’inscription de produits ; dans l’appreÌciation des produits pouvant eÌtre radieÌs ; et dans le respect du principe d’eÌgaliteÌ et des reÌgles de concurrence. Le CE, au regard de toutes les pieÌces du dossier, estime que les requeÌrants ne sont pas fondeÌs aÌ demander l’annulation de l’arreÌteÌ attaqueÌ.
Produits alimentaires – Formules infantiles – Normes (www.iso.org)
Note de la reÌdaction « Publication de nouvelles normes d’essai des formules infantiles ». Une nouvelle norme ISO vient d’eÌtre publieÌe afin de faciliter la mise en conformiteÌ des fabricants de produits alimentaires et meÌdicaux infantiles. En effet, les normes ISO 20635 et ISO 20636 orientent les fabricants et encadrent de manieÌre rigoureuses les conditions d’eÌtiquetages afin de garantir la veÌraciteÌ de la composition deÌclareÌe.
RTU (recommandation temporaire d’utilisation) – Truvada® – VIH – Traitement preÌventif (www.igas.gouv.fr)
L’IGAS a publieÌ un rapport intituleÌ « EÌvaluation de la recommandation temporaire d’utilisation de TRUVADA® dans la prophylaxie preÌexposition de l’infection par le VIH : un enseignement pour la santeÌ publique ». Ce rapport est preÌsenteÌ autour de trois axes :
- Un rappel du contexte scientifique, meÌdical, eÌpideÌmiologique et sanitaire, national et international, permettant de saisir les enjeux relatifs aÌ l’introduction de la proceÌdure de recommandation temporaire d’utilisation (RTU) en France ;
- Une analyse des conditions, des m des modaliteÌs, des difficulteÌs de l’instruction de cette proceÌdure, permettant d’en faire un bilan raisonneÌ ;
- Une analyse de la mise en œuvre de la RTU du TRUVADA® compleÌteÌe d’un ensemble de recommandations relatives aÌ la PrEP, d’une part, et aÌ la proceÌdure de RTU, d’autre part.
MeÌdicament – Valsartan® – Rappel – Union europeÌenne (www.ema.europa.eu)
L’EMA a publieÌ des recommandations aÌ propos d’un meÌdicament : « EMA reviewing medicines containing valsartan from Zhejiang Huahai following detection of an impurity ».
MeÌdicaments – AMM (autorisation de mise sur le marcheÌ) – Brexit – Approvisionnement – Union europeÌenne (www.ema.europa.eu)
L’EMA a publieÌ un rapport intituleÌ « Report from EMA industry survey on Brexit preparedness ». Ce rapport apporte des preÌcisions vis-aÌ-vis des conseÌquences du Brexit et oriente les fabricants dans leurs deÌmarches de demande d’AMM et de controÌle de pharmacovigilance.
L’EMA a mis aÌ jour ces documents concernant le Brexit : « Brexit-related guidance for companies ».
ANSES – Valproate de sodium – MeÌdicament antieÌpileptique – Impact sur la santeÌ – Impact sur l’environnement (www.anses.fr)
L’ANSES (l’Agence nationale de seÌcuriteÌ sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publieÌ un avis relatif aÌ une demande d’analyse critique des VTR du Valproate de sodium.
Dispositif de diagnostic – ControÌle du marcheÌ – Infection – Chlamydia trachomatis – Bilan de sensibiliteÌ (www.ansm.sante.fr)
L’ANSM a publieÌ un rapport intituleÌ « ControÌle du marcheÌ des dispositifs de diagnostic des infections dures aÌ Chlamydia trachomatis – Bilan de la sensibiliteÌ et de la speÌcificiteÌ ».
Examen de biologie meÌdicale – CNQ (controÌle national de qualiteÌ) – EÌvaluation externe (www.ansm.sante.fr)
L’ANSM a publieÌ son rapport annuel du ControÌle national de qualiteÌ des analyses de biologie meÌdicale (CNQ).
Substance chimique – Levothyroxine – BiodisponibiliteÌ – EÌvaluation (www.ansm.sante.fr)
L’ANSM a publieÌ l’analyse des recommandations de la MHRA (agence britannique de seÌcuriteÌ des meÌdicaments) aÌ propos de la Levothyroxine.
MeÌdicaments en acceÌs direct – MeÌdication officinale – Plantes – HomeÌopathies – SpeÌcialiteÌs (www.ansm.sante.fr)
L’ANSM a publieÌ ses listes de meÌdicaments en acceÌs direct, dont :
- Liste des meÌdicaments de meÌdication officinale aÌ base de plantes
- Liste des meÌdicaments homeÌopathiques de meÌdication officinale
- Liste par speÌcialiteÌs des meÌdicaments de meÌdication officinale
Dispositifs meÌdicaux – Produits – Liste – ProceÌdeÌs inactivants totaux (www.ansm.sante.fr)
L’ANSM a publieÌ une liste des produits et proceÌdeÌs inactivants totaux au regard du PSP, utilisables dans le cadre des proceÌdures preÌvues par l’instruction DGS/RI3/2011/449 du 1er deÌcembre 2011.
Monographie – Autorisation – Liste (www.ansm.sante.fr)
L’ANSM a publieÌ sa liste des monographies françaises en vigueur.
Infirmiers – Exercice – Pratique avanceÌe (J.O. du 19 juillet 2018)
DeÌcret n° 2018-629 du 18 juillet 2018 relatif aÌ l’exercice infirmier en pratique avanceÌe.
ArreÌteÌ du 18 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ, fixant les listes permettant l’exercice infirmier en pratique avanceÌe en application de l’article R. 4301-3 du code de la santeÌ publique.
DeÌcret n° 2018-633 du 18 juillet 2018 relatif au diploÌme d’Etat d’infirmier en pratique avanceÌe.
ArreÌteÌ du 18 juillet 2018 pris par la Ministre des solidariteÌs et de la santeÌ et la Ministre de l’enseignement supeÌrieur, de la recherche et de l’innovation, relatif au reÌgime des eÌtudes en vue du diploÌme d’Etat d’infirmier en pratique avanceÌe.
Infirmiers hospitaliers – Aides-soignants – Temps de travail – DureÌe maximale – Tableau de service (Note sous CE., 4 avril 2018, n°398069 et n°398070) (AJFP, juillet 2018, n°4, p.237)
Note de la reÌdaction « DureÌe moyenne ou dureÌe absolue : preÌcisions sur l’appreÌciation de la dureÌe maximale de travail dans le secteur hospitalier ». L’article revient sur un arreÌt concernant l’eÌtablissement du tableau de service et de la dureÌe maximale de travail des infirmiers et des aides-soignants du service des grands bruÌleÌs d’un centre hospitalier universitaire (CHU). Il est eÌtabli par cet arreÌt une distinction entre la dureÌe maximale de travail quotidienne, hebdomadaire et annuelle. De plus, il est rappeleÌ que des deÌrogations aÌ ces dureÌes maximales existent, mais elles doivent reposer sur des « contraintes de continuiteÌ du service public ». Ainsi, au regard du service des grands bruÌleÌs, la continuiteÌ du service est indispensable. Cependant, le Conseil d’EÌtat (CE) censure le tableau de service du CHU en ce qu’il meÌconnait la dureÌe maximale hebdomadaire. En effet, il est preÌciseÌ que la dureÌe maximale est de 48 heures pour chaque dureÌe de sept jours. Ainsi, le CE annule les arreÌts d’appel et de manieÌre reÌtroactive annule le tableau de service fixeÌ par le directeur du CHU.
EÌtablissement de santeÌ – ResponsabiliteÌ – Suicide – Patiente (Note sous CE., 18 juin 2018, n°411049) (Dictionnaire Permanent SanteÌ, BioeÌthique et Biotechnologie, juillet 2018, n°293-1)
Note de M. Couturier « Tentative de suicide d’une adolescente : un eÌtablissement public de santeÌ mentale deÌclareÌ fautif ». L’auteur preÌsente ici une deÌcision du Conseil d’Etat du 18 juin 2018, portant sur la responsabiliteÌ des eÌtablissements de santeÌ accueillant des patients atteints de troubles mentaux avec un risque suicidaire. En l’espeÌce, une adolescente a eÌteÌ placeÌe par deÌcision des titulaires de l’autoriteÌ parentale dans un eÌtablissement public de santeÌ, aÌ la suite de trois tentatives de suicide. Cette dernieÌre a reÌussi aÌ s’enfuir de l’eÌtablissement et a une nouvelle fois tenteÌ de mettre fin aÌ ses jours. Cette nouvelle tentative de suicide l’a laisseÌe parapleÌgique. Le Conseil d’EÌtat a deÌclareÌ l’eÌtablissement fautif deÌs lors que celui-ci « a failli aÌ ses devoirs en termes de prise en charge et de surveillance de cette personne ayant de lourds anteÌceÌdents suicidaires ». L’auteur deÌmontre ici que cette position s’inscrit dans la jurisprudence anteÌrieure deÌgageÌe par les juridictions administratives et judiciaires. En effet dans de telles situations, l’appreÌciation de la faute s’articule essentiellement autour de trois axes : « la bonne deÌtermination et prise en compte du caracteÌre plus ou moins preÌvisible de l’acte suicidaire », « la qualiteÌ de l’ameÌnagement des locaux, des dispositifs de protection des portes et des feneÌtres ainsi que des cages d’escalier permettant d’y parer », et « la qualiteÌ de la surveillance par le personnel mais aussi la bonne coordination des soins et notamment la communications entre les meÌdecins et les infirmiers ».
Handicap – Personnes aÌgeÌes – ESMS – EHPAD – ReÌglementation – Budget – OGD (Dictionnaire permanent, Action sociale, juin-juillet 2018, n°358-359, p.4)
Note de A. Vinsonneau : « ESMS handicap et personnes aÌgeÌes : la campagne budgeÌtaire bat son plein ». Les parameÌtres financiers des eÌtablissements et services meÌdico-sociaux (ESMS) et les orientations budgeÌtaires ont eÌteÌ fixeÌs en mai 2018. L’arreÌteÌ du 18 mai a fixeÌ l’objectif global des deÌpenses (OGD) aÌ 21,948 milliards d’euros. Les services pour personnes aÌgeÌes (EHPAD) beÌneÌficient de 10 344 millions d’euros (M €), 11 604,8 M € sont attribueÌs aux structures qui prennent en charge les personnes en situation de handicap (IME, IEM, FAM, MAS et ESAT). S’agissant de l’installation et de la transformation des eÌtablissements et services pour personnes handicapeÌes, une autorisation d’engagement est plafonneÌe aÌ 36,4M €. Les auteurs de l’instruction preÌvoient de prioriser les creÌdits en faveur des personnes aÌgeÌes (ex : creÌdits compleÌmentaires pour mettre en place des astreintes infirmieÌres de nuit dans les EHPAD, creÌation de poÌles d’activiteÌ et de soins adapteÌs (PASA)) et du handicap, prioriteÌ caracteÌriseÌe notamment par la poursuite du plan pluriannuel handicap et par la mise en place de la strateÌgie nationale pour l’autisme 2018-2022.
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