Le communiqué du jour adressé à la rédaction d'infirmiers.com par l'équipe paramédicale des urgences du Centre Hospitalier de Troyes, dénonce une situation qui ne peut plus rester sous silence. Désormais les pleurs quotidiens dans les vestiaires et le burn-out généralisé mettent en danger la santé d'une équipe qui s'épuise à ne pas pouvoir travailler dans des conditions acceptable
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C'est un véritable appel à l'aide. Comme l'explique l'équipe paramédicale des urgences du CH de Troyes dans son communiqué, depuis le 19 juin dernier l'ensemble du personnel paramédical alerte par courrier sa direction du manque massif de personnel pour faire face à un flux en constante augmentation depuis des années. Après de nombreuses rencontres et l'absence de solutions acceptables apportées par la direction le service est au bord de l'implosion
. Les soignants précisent recevoir plus de 62 500 patients par an à qui les quatre infirmiers le matin et cinq l'après-midi doivent prodiguer les soins nécessaires au lieu des douze recommandés par la SFMU (Société Française de Médecine d’Urgence)
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Débordés par une charge de travail insurmontable et le manque de lit d'hospitalisation, les soignants se sont réunis pour dénoncer cette situation dangereuse et intolérable
Et de rappeler que c'est la sécurité des patients et des soignants qui est en jeu !
Défaut de surveillance, allongement des délais de prise en charge, patients laissés dans leurs excréments et dormant sur des brancards parfois plus de 24 h, impossibilité de leur prodiguer les soins relationnels nécessaires, il ne fait pas bon avoir besoin de recourir au service des urgences de Troyes
. Ainsi, débordés par une charge de travail insurmontable et le manque de lit d'hospitalisation, les soignants se sont réunis pour dénoncer cette situation dangereuse et intolérable. Selon le communiqué, le message a été reçu par Mr Blua, directeur de l'établissement, au terme de plusieurs rencontres, mais aussi par l'agence régionale de santé et la mairie de Troyes mais aucune réponse acceptable n'est proposée pour faire face au manque d'effectifs ne permettant plus d'assurer nos missions. Jusqu'à présent c'est la solidarité de l'équipe et le désir de ne pas nuire au patient, à défaut de le prendre en charge correctement, qui faisait tenir le service
. Et de poursuivre par des mots qui font mal : désormais les pleurs quotidiens dans les vestiaires et le burn-out généralisé mettent en danger la santé d'une équipe qui s'épuise à ne pas pouvoir travailler dans des conditions acceptables. Dans ces conditions nous risquons un drame humain et une fuite massive des infirmiers, aides-soignants et ASH comme cela est actuellement le cas des médecins. Si tel était le cas, l'hôpital de Troyes ne pourrait plus assurer la prise en charge de la population de l'Aube
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Bernadette FABREGASRédactrice en chef Infirmiers.combernadette.fabregas@infirmiers.com @FabregasBern
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