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Une préparation colique avec un volume divisé par deux reste efficace avant l'examen de coloscopie

Publié le 18/12/2012

"De nombreux patients se plaignent de devoir boire les 4 L de préparation généralement recommandés. La conséquence peut en être une mauvaise acceptabilité et donc, potentiellement, une moindre place de la coloscopie dans le dépistage du cancer colorectal", soulignent le Pr Thierry Ponchon, gastro-entérologue à l'hôpital Edouard Herriot à Lyon, et ses collègues, dans un résumé écrit de leur communication orale.

Les chercheurs ont voulu évaluer l'intérêt d'une préparation colique avec un volume de 2 L seulement comprenant du macrogol, des électrolytes et de l'ascorbate.

Leur étude multicentrique randomisée a inclus 415 patients en ambulatoire, âgés de 18 à 45 ans. Ils ont bu, la veille au soir de la coloscopie, soit 2 L de macrogol + électrolytes + ascorbate, soit 4 L de macrogol + électrolytes. Une prise complémentaire de liquide clair était autorisée.

L'étude a montré que le succès du lavage colique, caractérisée par la visualisation complète de la muqueuse en intention de traiter avec l'échelle d'Harefield*, a pu être obtenu chez 94,1% des patients ayant pris 2 L de préparation colique, contre 90,9% de ceux en ayant bu 4 L, la différence étant statistiquement significative.

Ces résultats ont été confirmés sur l'échelle d'Aronchick, qui constituait le critère secondaire de jugement, avec 94,6% de lavage correct à excellent avec les 2 L de préparation colique, contre 90% avec les 4 L.

Davantage de patients souhaitaient reprendre la préparation colique de 2 L (87%, contre 51% pour la 4 L). Un total de 80% des patients trouvait la préparation colique de 2 L facile à boire et 85% l'ont effectivement bue. L'appréciation du goût, de la procédure globale et du produit testé était nettement en faveur de la préparation colique de 2 L.

Il n'y avait pas de différence entre les deux produits concernant le taux de détection de polypes, le nombre de coloscopies interrompues pour mauvaise préparation ou la nécessité d'anticiper la date d'un nouvel examen.

Aucun effet indésirable sérieux lié à la préparation n'a été décrit. La plupart était d'ordre digestif. Une sensation de distension abdominale (56%), un inconfort anal (53%) et des nausées (42%) étaient le plus souvent rapportés. Il y avait significativement moins d'effets indésirables reliés ou non au produit avec la préparation colique de 2 L (80%, contre 90% pour la 4 L).

"Cette préparation de faible volume constitue un progrès en pratique courante car elle allie une bonne acceptabilité et une bonne observance à un profil de tolérance favorable", concluent les auteurs, qui fournissent dans deux posters des données également positives dans certains sous-groupes.

Il s'agit de la population spécifique des 50-74 ans, cible des campagnes systématiques de dépistage du cancer colorectal, et qui représente 65% des patients de l'étude, mais également des patients à risque (patients âgés de 65 à 85 ans, insuffisants rénaux et sujets ayant des antécédents de pathologie cardiovasculaire).

MEILLEURE QUALITE DE LA PREPARATION EN CAS DE COLOSCOPIE L'APRES-MIDI

Enfin, d'autres chercheurs doivent présenter au congrès un poster concernant l'évaluation prospective multicentrique de la qualité de la préparation colique (sans tenir compte du produit utilisé) en coloscopie chez 1.019 patients, qui montre qu'elle semble meilleure lorsque les examens sont pratiqués l'après-midi, et également avec la prescription d'un régime sans résidus.

Les coloscopies étaient considérées à refaire dans 6% des cas. Le temps de descente était respecté (plus de six minutes) seulement dans 60% des actes, indiquent-ils.


Source : infirmiers.com